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Le Gordon McHeath, Tome 1 : La fausse comtesse



Description ajoutée par Gkone 2012-03-05T19:49:44+01:00

Résumé

Londres, février 1817.

Esme ferait tout pour Jamie, son frère adoré : infiltrer la haute société d’Edimbourg sous une fausse identité, subtiliser des documents confidentiels… Mais se faire passer pour l’épouse de Quin MacLachlann, ce débauché qui sert d’associé à Jamie ? Elle ne peut s’y résoudre. D’ailleurs, Quin et elle ne seraient pas crédibles dans leurs rôles : ils se méprisent bien trop pour faire illusion. Seulement, comment refuser son aide à son frère, lui qui l’a toujours soutenue depuis son enfance ? D’autant que le provocant Quin, loin d’être réticent à l’absurde projet des fausses noces, accepte sans hésiter…

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Classement en biblio - 49 lecteurs

extrait

** Extrait offert par Margaret Moore **

Chapitre 1

Londres

Février 1817

Esme McCallan arpentait nerveusement le bureau des notaires de Staple Inn. Derrière la porte close, elle entendait des voix étouffées et le pas des clients venus rencontrer d’autres hommes de loi. Certains lui semblaient aussi sonores et vifs que le sien, d’autres au contraire traînants et abattus.

Mais aucun d’entre eux n’annonçait son frère.

Elle détestait attendre, comme Jamie le savait parfaitement, et pourtant, bien qu’il fût presque 3 heures et demie en cet après-midi humide et glacé, son frère n’était toujours pas là, alors qu’il avait lui-même fixé l’heure du rendez-vous. Il n’y avait qu’une seule chose au monde qui pouvait l’irriter plus que cela et…

Et elle venait d’arriver !

Quintus MacLachlann entra dans le bureau sans même prendre la peine de frapper. Bien évidemment, elle ne l’avait pas entendu approcher. Ce diable d’homme se déplaçait aussi silencieusement qu’un chat !

Vêtu d’une veste de laine marron, d’un gilet indigo, d’une chemise blanche au col ouvert et d’un pantalon brun clair assez large, il aurait pu être fils de paysans et on aurait pu parier qu’il gagnait sa vie en faisant le coup de poing. Seules sa voix et sa posture suggéraient une origine différente, encore qu’il ne fût pas forcément aisé de deviner qu’il était le rejeton indigne d’une famille de la noblesse écossaise, chassé de sa terre natale pour avoir gâché honteusement tous les avantages que la fortune familiale lui avait conférés à la naissance.

— Où est Jamie ? demanda-t-il avec ce mélange d’arrogance et de familiarité que la jeune femme trouvait particulièrement exaspérant.

— Je n’en sais rien, répondit-elle en se perchant sur le bord de la petite chaise à dossier ovale que son frère, Jamie, réservait à ses clients.

Elle lissa de la main un pli sur sa pelisse sombre et ajusta sur sa tête son petit bonnet tout simple en le déplaçant à peine, mais de sorte qu’il soit bien centré sur la raie parfaite qui séparait en deux sa chevelure brune.

— Cela ne lui ressemble pas, dit inutilement MacLachlann en se laissant aller contre la bibliothèque où s’alignaient les livres de Jamie. Avait-il rendez-vous avec quelqu’un ?

— Je n’en sais rien non plus, répéta-t-elle en se morigénant intérieurement pour cette ignorance. Je ne suis pas informée de tous les rendez-vous que mon frère prend avec ses clients.

Les lèvres de MacLachlann se plissèrent en un sourire plein d’impudence tandis que ses yeux bleus pétillaient d’une lueur amusée.

Visiblement, il prenait plaisir à cette conversation.

— Comment ? La mère poule ne connaît pas tous les faits et gestes de son petit poussin ?

— Je ne suis pas la mère de Jamie, répondit Esme, piquée au vif. Et puisqu’il est grand à présent, en plus d’être brillant et d’avoir fait de bonnes études — ce qui n’est pas le cas de tout le monde —, non, je ne garde pas l’œil sur lui en permanence !

Les paroles de la jeune femme n’eurent aucun effet sur ce panier percé de MacLachlann, qui continua tranquillement de sourire.

— Non ? Allons, en tout cas, il n’est pas avec une femme, à moins qu’il ne s’agisse d’une cliente, bien évidemment. Il ne s’accorde jamais ce genre de plaisir pendant la journée.

Esme pinça les lèvres.

— Ah ! Voilà donc une autre chose que vous ignorez, déclara MacLachlann en gloussant de telle manière que la jeune femme s’imagina être entrée sans le savoir dans un bouge où l’on se livrait à des pratiques que la morale réprouve — du genre de ceux dans lesquels MacLachlann passait sans doute l’essentiel de ses nuits.

Sinon la totalité.

— La vie privée de mon frère ne me concerne en rien, se récria Esme en se redressant encore sur son siège et en adressant à son vis-à-vis un sourire mordant. Si je m’occupais de ses affaires autant que vous semblez le croire, je saurais d’où diable lui est venue l’idée d’embaucher un débauché tel que vous.

La lueur dans l’œil de l’intéressé sembla changer de nuance et d’intensité, soudain.

— Cette épithète est-elle censée me blesser, mon petit chou ? s’enquit-il, son anglais se chargeant soudain d’un fort accent écossais.

« Mon petit chou ! » Elle avait franchement horreur de ces familiarités. Pour qui se prenait-il ?

— Si c’est le cas, vous avez manqué votre cible, et de beaucoup. J’ai déjà, dans ma vie, essuyé des insultes qui vous feraient dresser les cheveux sur la tête.

Sans même daigner répondre, Esme cala ses pieds sous sa chaise et se tourna vers la fenêtre à petits carreaux pour regarder dans le jardin trempé de pluie.

Il fallait absolument qu’elle ait une conversation avec Jamie à propos de MacLachlann. S’il n’y avait aucun moyen d’obtenir que cet homme la traite avec respect, il devait bien s’en trouver d’autres dans Londres tout aussi capables que lui de collecter les informations nécessaires à son frère.

Jamie n’avait nullement besoin d’employer MacLachlann pour remplir cette tâche, quand bien même ils avaient été camarades d’école, dans leur jeune temps.

Un sourire suffisant aux lèvres, Quintus MacLachlann s’avança vers le bureau et tapota du bout du doigt les documents étalés sur la table par les soins de la jeune femme.

— Je me demande bien ce que les clients de votre frère penseraient s’ils venaient à apprendre que la sœur de leur notaire occupe dans son office des fonctions de quasi-associée. Que c’est une femme qui rédige leurs contrats, leurs testaments, leurs donations, que sais-je encore ? Et prend en charge pratiquement toutes les recherches.

Esme se leva d’un bond.

— Je ne fais que l’aider à élaborer la première ébauche de ces documents et vérifie pour lui l’état de la jurisprudence relative aux affaires en cours ! protesta-t-elle. C’est toujours Jamie qui rédige la version finale, après avoir vérifié le résultat de mes recherches. Si vous osez prétendre, ou ne serait-ce qu’insinuer le contraire, nous vous poursuivrons en diffamation. Et, si vous l’écrivez où que ce soit ou en parlez à un journaliste qui en ferait état dans la presse, nous vous traînerons en justice pour le même motif. Encore que vous n’auriez certainement pas un sou pour payer les dommages et intérêts…

— Calmez-vous, mademoiselle McCallan, et oubliez un peu vos livres de droit, répliqua MacLachlann de son ton le plus condescendant. Je ne dirai pas un mot à quiconque de tout le travail que vous abattez en lieu et place de votre frère.

Son sourire habituel s’évanouit un instant sur ses lèvres, puis il lâcha :

— Je lui dois bien trop.

« Quoi, exactement ? » aurait-elle aimé lui demander. Jamie ne lui avait jamais expliqué précisément ni le lieu ni les circonstances de sa rencontre avec Quintus MacLachlann. Un soir — ou plutôt un matin —, à Londres, il avait ramené ce dernier chez eux, totalement ivre, et l’avait installé dans la chambre d’amis avant de le prendre à son service et de lui confier les investigations discrètes qu’un notaire est parfois contraint de mener.

Naturellement, Esme avait posé des questions, ne s’attirant pour l’essentiel qu’une fin de non-recevoir de la part de son frère. MacLachlann traversait une passe difficile et n’avait quasiment plus aucun lien avec sa famille, voilà tout ce qu’il avait consenti à lui révéler.

Plus tard, cependant, au détour d’une conversation entre les deux hommes, elle avait appris que ses beuveries et sa vie dissolue avaient déshonoré les siens et le nom qu’il portait.

Elle avait aussi découvert par elle-même, en l’observant, qu’il pouvait se montrer tout à fait charmant quand cela lui chantait, particulièrement avec les femmes, et que celles-ci réagissaient alors comme si elles avaient perdu la tête.

Pas elle, bien entendu. Elle était d’un naturel bien trop méfiant et suspicieux pour être sensible à son charme superficiel, si d’aventure il avait tenté de l’y soumettre.

Elle jeta un coup d’œil rapide vers la pendule et vit qu’il était presque 4 heures.

— Etes-vous impatiente ? demanda le débauché.

— Peut-être n’avez-vous rien de mieux à faire que de perdre votre temps, mais ce n’est pas mon cas, répliqua Esme en se dirigeant vers la porte. Je vous souhaite le bonjour !

— Comment, vous allez m’abandonner comme ça ? s’exclama MacLachlann en feignant la consternation.

— Absolument, et avec joie, par-dessus le marché ! rétorqua-t-elle en ouvrant la porte pour tomber nez à nez avec Jamie.

— Ah, vous êtes là, tous les deux ! lança le retardataire avec un sourire. Et pas une seule goutte de sang versé ?

Il avait beau arborer un air enjoué, son accent marqué montrait sans l’ombre d’un doute que quelque chose le contrariait.

— J’ai fini de préparer les documents que tu m’avais demandés, annonça Esme, brûlant de savoir ce qui était advenu, mais qui n’aurait jamais posé une telle question devant MacLachlann.

Heureusement, elle le saurait bientôt, plus tard, quand elle serait enfin seule avec Jamie…

— J’ai découvert un précédent intéressant dans un jugement de 1602 concernant un litige relatif à la propriété d’un mouton qui n’avait pas été marqué à l’oreille…

Jamie accrocha son haut-de-forme à la patère près de la porte avant de répondre :

— Je m’occuperai de la plainte de Mme Allen demain, déclara-t-il en passant la main dans ses cheveux bruns, qu’il portait courts et bouclés, tout en se dirigeant vers le vieux bureau patiné par le temps qu’ils avaient déniché ensemble dans la boutique d’un brocanteur. Je te remercie d’avoir apporté ces documents, mais j’ai une autre affaire pour laquelle j’espère que vous allez m’aider tous les deux.

Un seul regard du côté de Quintus suffit à convaincre le jeune notaire que celui-ci n’avait pas plus envie de travailler avec sa sœur qu’elle-même avec lui.

— Assieds-toi, Esme, intima Jamie en adressant un signe de tête à cette dernière. Et vous aussi, Quinn, s’il vous plaît. Je vais vous expliquer de quoi il retourne.

Esme obtempéra en regardant son frère avec un mélange de curiosité et d’appréhension. De nouveau, elle s’assit sur le rebord de son siège tandis que Quinn prenait place sur une chaise tout aussi petite, mais sur laquelle il se balançait de telle sorte que tout son poids reposait sur les deux pieds de derrière.

— Vous allez la casser si vous gigotez de cette façon, affirma Esme.

— Voulez-vous parier ? répliqua MacLachlann avec ce sourire narquois qu’elle détestait tant.

Elle évita soigneusement de répondre. Pas question de lui faire ce plaisir !

— Je vous ai conviés tous les deux, commença Jamie comme si ni l’un ni l’autre n’avait ouvert la bouche, parce que j’ai besoin de vous dans une affaire qui requiert à la fois de la compétence, du doigté et de la discrétion, en même temps qu’un certain sens du… subterfuge.

— Que veux-tu dire ? s’inquiéta Esme.

— Vous n’êtes certainement pas assez naïve pour croire que le métier de notaire puisse s’exercer sans une certaine dose de… disons de subterfuge, déclara MacLachlann. Du moins quand il s’agit de découvrir la vérité sur des faits dont certaines gens préféreraient qu’ils demeurent cachés.

— Je conçois qu’il faille batailler dur pour la dénicher parfois, mais le mot « subterfuge » sonne mal à mes oreilles, car il m’évoque des pratiques illégales, protesta la jeune femme.

MacLachlann leva les yeux au ciel et ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais ce fut Jamie qui parla le premier.

— Je préférerais utiliser une autre méthode, expliqua-t-il, cependant je crains qu’en l’occurrence nous n’ayons d’autre choix que d’user de la ruse pour obtenir les renseignements que je cherche. En tout état de cause, ce sera le moyen le plus rapide et, dans cette affaire, plus tôt les choses seront résolues, mieux cela vaudra.

Esme décida de mettre ses appréhensions sous le boisseau — en même temps que la répugnance qu’elle éprouvait à l’idée de travailler avec MacLachlann — et se concentra sur ce qu’expliquait son frère.

— J’ai reçu ce matin une lettre d’Edimbourg, annonça-t-il. Il semble que Catriona McNare ait besoin de mon aide.

Esme resta bouche bée, les yeux rivés sur son frère, incrédule.

— Lady Catriona McNare t’a demandé de l’aider ? A toi ? Après ce qu’elle t’a fait ?

Jamie grimaça avant de répondre, si bien qu’Esme, même si elle trouvait sa question parfaitement justifiée, s’en voulut un peu de ne s’être pas montrée plus circonspecte.

— Elle a besoin, en plus de l’avis d’un notaire, de pouvoir s’adresser à quelqu’un de confiance, expliqua-t-il. Vers qui d’autre que moi pourrait-elle se tourner ?

« Vers n’importe qui d’autre ! » pensa la jeune femme en se remémorant le souvenir de la nuit où Catriona avait rompu ses fiançailles avec Jamie.

Elle le voyait encore, plus pâle que la neige du matin, les yeux pleins d’une douleur muette, le cœur brisé. Elle avait passé la nuit à veiller devant sa porte, de peur qu’il ne commette l’irréparable.

— Edimbourg est plein de notaires qu’elle aurait tout aussi bien pu solliciter avant toi, lâcha-t-elle d’un ton péremptoire.

Une flamme soudaine apparut dans le regard d’ordinaire plutôt calme de son frère.

— C’est à moi et à personne d’autre qu’elle a demandé de l’aide. Et je veux bien être pendu si je la lui refuse !

— Et de quoi s’agit-il ? demanda MacLachlann, se rappelant au bon souvenir d’Esme.

Il avait l’air sérieux tout à coup, et plus du tout moqueur comme avant, ce qui faisait une différence de taille. Cela ne le rendait pas plus beau, non, car sourire narquois ou pas, Quintus MacLachlann possédait déjà un physique diablement avantageux, mais enfin cela laissait néanmoins à penser qu’il était capable d’un peu de sincérité. Un peu, sans doute, mais pas plus…

— Il semble que son père ait subi des pertes financières conséquentes, expliqua Jamie. Malheureusement, le comte refuse de se confier à Catriona ou de lui révéler exactement ce qu’il a fait de son argent ou bien quels documents il a pu signer. Elle craint que la situation n’empire si rien n’est fait pour la redresser.

Jamie marqua une pause, puis reprit :

— J’irais volontiers à Edimbourg moi-même mais, si j’arrive là-bas et que je commence à poser des questions, les gens vont se demander pourquoi. Personne ne se méfiera de toi, Esme, en revanche, car nous n’avons pas eu le temps de te présenter à la bonne société avant de… de partir pour Londres.

Il avait hésité une fraction de seconde.

Pour Londres, certes. Mais, surtout, loin de lady Catriona McNare…

— Quand il s’agit d’évaluer la légalité de certains documents, il n’est personne en qui j’aie plus confiance que toi, Esme, poursuivit Jamie. S’il y a quoi que ce soit de douteux dans ceux que le comte a pu signer, tu sauras nous le dire.

— Et je suppose que c’est à moi que vous comptez confier la tâche de trouver ces fameux documents ? intervint MacLachlann.

— Je ne vous demande pas de les voler, précisa Jamie au grand soulagement de sa sœur. Je veux simplement que vous aidiez Esme à s’introduire chez le comte de sorte qu’elle puisse y avoir accès pour les examiner.

Esme n’était plus sûre du tout d’être vraiment soulagée…

— Comment cela, m’aider à m’introduire chez le comte ? répéta-t-elle. Que veux-tu dire ? L’effraction de domicile est punie par la…

— Je ne parle pas de pénétrer chez lord McNare en son absence, l’interrompit Jamie. Je veux simplement que Quinn t’aide à les localiser pour que tu puisses les lire.

— D’où l’idée du subterfuge, dit MacLachlann.

— Mais de quoi parlez-vous, à la fin ? insista la jeune femme.

— Il nous faut trouver un prétexte pour pénétrer chez le comte sans éveiller les soupçons, expliqua Jamie. Si je n’y suis pas le bienvenu — et il y a de fortes chances en effet pour que ce soit le cas — ma sœur, elle, sera accueillie différemment. Quinn, vous m’avez dit que votre frère, le comte de Dubhagen, vivait aux Antilles depuis une dizaine d’années, quand bien même il possédait une maison à Edimbourg. Il m’est apparu que, s’il revenait dans cette ville, il serait sans doute invité aux nombreuses soirées ou aux dîners qu’organisent Catriona et son père. Je me suis laissé dire que tous les fils du défunt comte de Dubhagen se ressemblaient d’une façon remarquable, aussi ai-je pensé que…

MacLachlann se raidit sur sa chaise comme si Jamie l’avait frappé en plein visage.

— Vous voulez que je me fasse passer pour Augustus ?

— En un mot comme en cent : oui, répondit le jeune notaire. Et, puisque votre frère est marié, vous aurez besoin d’une épouse.

Les paroles de son frère firent à Esme l’effet d’une bombe.

— Non ! s’exclama-t-elle en se levant d’un bond, chaque fibre de son être se révoltant contre le plan grotesque imaginé par Jamie, et particulièrement contre l’idée de jouer le rôle de la femme de MacLachlann.

— C’est une bouffonnerie ! Et cela est illégal par-dessus le marché. Il doit y avoir un autre moyen… Une procédure régulière pour…

— Peut-être, si nous savions ce qui se passe exactement et qui est derrière tout cela — si bien sûr il se passe effectivement quelque chose de suspect —, répondit Jamie, remarquablement patient. Il est aussi tout à fait possible que Catriona se trompe et que les pertes qu’a essuyées son père soient simplement le résultat d’une mauvaise gestion de ses affaires. S’il est en état de prendre des décisions concernant celles-ci, il n’est strictement rien que nous puissions faire. Mais Catriona tient à tout prix à savoir de quoi il retourne, et j’ai bien l’intention de l’y aider. Ou plutôt, j’espère que vous m’aiderez à le faire.

— Mais pourquoi faut-il absolument que nous nous fassions passer pour d’autres que nous-mêmes ? protesta Esme. MacLachlann fait toujours partie de la noblesse, que je sache. Ne serait-il pas invité ? Ne pourrions-nous pas dire que je suis une amie de la famille en visite pour quelque temps ? Pourquoi jouer la comédie ?

— Je suis toujours noble en effet, mais aussi déshonoré et déshérité, affirma MacLachlann sans manifester la moindre honte, le moindre remords. Je ne suis plus admis dans les cercles mondains. Augustus et sa femme le seraient, eux.

Au grand dam d’Esme, ce plan incroyable ne semblait pas le choquer du tout.

— Et si nous sommes découverts ? demanda-t-elle. Il n’est pas question que j’aille en prison pour Catriona McNare !

— Je n’ai aucunement l’intention moi non plus de me retrouver derrière les barreaux, affirma MacLachlann en affectant un calme qui la rendait folle. Mais, comme il s’agit pour moi de prendre la place de mon frère, je ne crains pas que cela arrive. Comme, j’en suis sûr, Jamie a dû le penser en élaborant ce stratagème, Augustus a une sainte horreur du scandale et jamais au grand jamais il n’accuserait son propre cadet d’avoir commis un forfait. Il mettrait la chose sur le compte de mon goût immodéré pour les plaisanteries douteuses et oublierait rapidement toute l’affaire, trop content de l’étouffer à peu de frais.

Le sourire de Jamie et les regards qu’échangèrent les deux hommes convainquirent rapidement Esme que son frère envisageait tout à fait sérieusement cette éventualité.

Il en fallait toutefois un peu plus pour la satisfaire.

— Il est possible que votre frère ne veuille pas vous voir jeter en prison, en effet, mais aura-t-il les mêmes préventions en ce qui me concerne ?

— Inutile de vous inquiéter, mon petit chou, répondit MacLachlann avec dans la voix des accents de joie sincère. Je connais — et je peux le prouver — deux ou trois choses sur les frasques passées de mon frère dont je gage qu’il n’aimerait pas les voir révélées publiquement. Cela devrait vous éviter des poursuites.

— Mais les gens vont se douter que je ne suis pas la femme du comte ! insista Esme.

— Personne à Edimbourg ne l’a jamais rencontrée, affirma MacLachlann. Ils se sont connus aux Antilles et s’y sont mariés.

Il avait dit cela comme s’il pensait qu’elle ne pouvait plus lui opposer la moindre objection, mais il y avait bien d’autres points à soulever — et non des moindres — dans l’éventualité où ils devraient cohabiter comme deux époux légitimes. D’abord, ils vivraient sous le même toit et partageraient donc le même espace. Les gens, évidemment, présumeraient qu’ils partageaient bien plus que cela. Et comment savoir ce qu’un débauché comme MacLachlann irait s’imaginer ? Qu’il pourrait… ? Et même qu’elle en aurait envie ? Cette simple idée l’horrifiait. Purement et simplement. Jamais elle ne succomberait à la moindre tentative de séduction de sa part, ni de celle d’aucun homme, si beau et charmant soit-il.

— Je ne souhaite nullement faire semblant d’être votre femme, pour quelque raison et à quelque titre que ce soit, déclara-t-elle fermement.

MacLachlann haussa calmement les sourcils.

— Pas même si votre frère vous le demande ?

Il la tenait, et il le savait. Elle le voyait dans le bleu de ses yeux moqueurs.

— Oublie tout ça, Esme, intervint Jamie d’une voix tranquille. Je vois bien que mon plan est voué à l’échec.

Il s’approcha et prit doucement les mains de sa sœur entre les siennes. Esme n’avait vu son frère aussi abattu et déconfit qu’à une seule occasion auparavant, mais, cette fois-ci, c’était elle qui lui causait cette déception.

— Je sais que je te demande une faveur exorbitante et je ne t’en voudrai pas si tu refuses. Quinn et moi trouverons un autre moyen de nous procurer l’information dont nous avons besoin.

Et ils y parviendraient, probablement. Cependant, pour ce faire, Jamie devrait se rendre à Edimbourg, ce qui l’obligerait à côtoyer de nouveau Catriona pour voir sa blessure se rouvrir, ou pire encore, se faire briser le cœur une seconde fois par cette femme.

De fait, son plan comportait des risques certains, sans compter qu’elle n’avait vraiment aucune envie de venir en aide à Catriona McNare, mais comment pouvait-elle refuser à Jamie son aide alors qu’il ne lui avait jamais rien demandé ?

Elle n’avait que lui au monde.

Leur mère était morte en couches en lui donnant la vie, quant à leur père, une maladie de cœur l’avait emporté alors qu’elle n’avait que douze ans et son frère dix-huit.

Et puis il lui accordait une liberté à laquelle bien peu d’hommes auraient consenti. Que représentaient ces risques en comparaison de tout ce qu’il avait fait pour elle jusqu’à présent, et surtout du fait qu’il lui permettait quasiment de pratiquer le droit comme un vrai notaire, ce qui constituait presque certainement un privilège dont aucune autre femme ne jouissait en Angleterre ?

— J’accepte, Jamie, souffla-t-elle.

MacLachlann chassa une poussière sur le revers de son veston avant de lancer :

— A présent que la chose est décidée, je vais écrire à mon notaire d’Edimbourg pour le prévenir de ce que le comte de Dubhagen a décidé de rentrer au pays et lui demander d’embaucher des domestiques ainsi que de veiller à ce que la maison soit prête pour les recevoir, lui et son épouse.

Il marqua un léger temps d’arrêt avant d’ajouter, en s’adressant à Jamie comme si Esme n’avait pas été là :

— Votre sœur va avoir besoin d’une nouvelle garde-robe. Jamais une comtesse ne porterait le genre de vêtements que je lui connais.

Esme ouvrit la bouche pour protester, mais se rendit compte juste à temps que cette remarque comportait somme toute un fond de vérité. Elle avait beau porter des tenues impeccablement propres et pratiques, il était certain que celles d’une comtesse seraient plus à la mode et taillées dans des tissus autrement dispendieux.

— Esme aura tout ce qu’il lui faut, déclara Jamie en allant à son bureau pour prendre un carnet de chèques dans l’un des tiroirs. Vous aussi, d’ailleurs. Je vais également payer la diligence que vous prendrez pour vous rendre à Edimbourg et vous fournirai de quoi assurer vos dépenses sur place.

Sans sourciller, il remplit un chèque dont le montant sidéra littéralement Esme. Depuis toujours, c’était Jamie qui s’occupait de leurs finances, aussi ne savait-elle que très peu de choses sur le sujet, mais quoiqu’il se soit toujours montré généreux pour ce qui concernait son argent de poche et leurs dépenses domestiques — qu’il réglait chaque mois sans se plaindre ni faire aucun commentaire — elle s’efforçait de son côté de tenir leur maison aussi frugalement que possible.

Et tout cela pour le voir donner un chèque d’un tel montant à un homme aussi dépensier que MacLachlann… !

Mais il y avait pire, et plus frustrant encore : en le prenant entre ses doigts, celui-ci ne cilla même pas, comme s’il s’agissait de la chose la plus naturelle du monde !

Au lieu de se confondre en remerciements, il porta l’index à son front d’un geste négligent et lança :

— Merci, patron. Quand partons-nous ?

— Pensez-vous pouvoir être prêts dans une semaine ?

— Moi oui, mais qu’en dit ma charmante épouse ?

Esme serra les dents en s’exhortant à penser qu’elle allait devoir supporter l’insolence de MacLachlann pour le bien de son frère.

— Je serai prête, affirma-t-elle.

— La voiture et le cocher seront devant la maison dans une semaine, annonça Jamie. Venez le plus tôt possible, cela vous permettra de faire un bon bout de chemin dès le premier jour.

— A vos ordres, patron, répondit MacLachlann en se dirigeant vers la porte.

Il s’arrêta un instant auprès de celle-ci pour lancer, en se fendant d’un salut théâtral :

— Adieu donc, mon petit chou, et à vous aussi, mon cher beau-frère. Nous nous reverrons pour le départ vers Edimbourg. En chemin, j’aimerais emmener mon adorable épouse jusqu’au château de mes ancêtres, mais je crains fort que le temps ne nous soit trop compté pour faire un détour…

Cette fripouille prenait vraiment beaucoup de plaisir à cette mascarade. Beaucoup trop.

— Prenez garde, ma chérie, susurra-t-il à l’intention d’Esme en la voyant se cabrer. Si les cloches de la Saint-Jean se mettent à sonner, vous garderez cette mine renfrognée pour le restant de vos jours.

Là-dessus, il lui adressa l’un de ces sourires horripilants dont il avait le secret et sortit.

* * *

Esme se tourna immédiatement vers son frère pour lui dire sa façon de penser, mais sans lui laisser le temps d’ouvrir la bouche, celui-ci prit la parole d’une voix pleine de sincérité.

* * *

— Je mesure les risques que tu as accepté de prendre pour moi, Esme, et te suis reconnaissant au-delà de ce que les mots pourraient exprimer.

Elle sentit sa frustration s’apaiser rapidement, mais il fallait tout de même qu’elle lui fasse part de ses inquiétudes.

— C’est une très grosse somme que tu as donnée à ce panier percé, Jamie.

— Elle sera utilisée au mieux, et ce qu’il en restera — s’il en reste — me sera rendu au penny près, répondit le jeune notaire, confiant.

Il s’approcha de son bureau, ouvrit le premier tiroir et en tira un livre de comptes qu’elle n’avait encore jamais vu.

— Quinn tient une comptabilité scrupuleuse de tout ce qu’il dépense quand il travaille pour moi, aussi sais-je exactement ce que chaque demi-penny a servi à payer. Tiens, regarde.

Il ouvrit le livre relié de cuir et le lui tendit. Esme fut ébahie de constater qu’y figuraient des lignes de compte encore plus impeccablement disposées, et dans une écriture plus nette encore que la sienne.

De prime abord, les listes semblaient très complètes. On y trouvait mention du moindre dîner, de la moindre pinte de bière.

Et pourtant…

— Comment peux-tu être certain que c’est à cela qu’a servi l’argent ? objecta-t-elle.

— J’ai les reçus. Il m’en fournit pour absolument tout, répondit Jamie en ouvrant un autre tiroir pour en sortir un dossier débordant de morceaux de papier de toutes tailles plus ou moins froissés. Certains semblaient avoir été roulés en boule et oubliés dans une poche, d’autres étaient aussi lisses qu’au sortir de la papeterie.

— Fort bien. Il est peut-être digne de confiance pour ce qui est des finances, concéda Esme. Néanmoins son caractère et son passé sont, eux, bien loin d’être exemplaires.

— Il n’est pas douteux qu’il ait commis des erreurs autrefois en effet, et il le reconnaît bien volontiers, mais il est tout aussi certain qu’il n’est coupable d’aucun délit au regard de la loi. En fait, la seule personne qui ait jamais eu à pâtir de ses errements, c’est lui-même.

Esme fit glisser le livre de comptes vers son frère sur le bureau de bois ciré.

— Il n’empêche que sa famille l’a banni, tout de même, n’est-ce pas ?

— Tant pis pour eux, ils ne savent pas ce qu’ils ont perdu. Il a eu une enfance très difficile, Esme.

— Il vient d’une famille noble et riche, Jamie. Beaucoup de gens grandissent dans des conditions autrement pénibles sans pour autant dilapider leur argent dans les salles de jeu et perdre leur temps à ne rien faire que s’enivrer du matin au soir.

— Etre élevé dans l’opulence ne protège nullement de la solitude et de la tristesse, déclara le jeune notaire. Cela dit, jamais il ne prend prétexte de son enfance pour excuser sa conduite. En fait, il en parle très rarement. J’ai appris plus de choses sur sa famille auprès de certains camarades de classe qu’il ne m’en a jamais conté lui-même.

Jamie remisa le livre de comptes et le dossier dans leurs tiroirs respectifs avant de reprendre :

— Le jeu et la boisson font partie de son passé désormais, affirma-t-il en regardant sa sœur droit dans les yeux. Depuis qu’il travaille pour moi, il s’est toujours montré pleinement digne de ma confiance et a toujours accompli scrupuleusement ce que je lui demandais, et avec une efficacité remarquable, de surcroît.

Il y eut un silence.

— Il éprouve des remords, quoiqu’il le montre rarement, reprit Jamie en s’asseyant sur le bord du bureau. Sais-tu où je l’ai trouvé la nuit où je l’ai ramené chez nous ?

Esme secoua la tête.

— Sur le Pont de Londres, figure-toi. Il ne m’a pas dit ce qu’il y faisait mais, à voir la façon dont il regardait l’eau, appuyé à la balustrade…

Le jeune notaire secoua la tête et se tourna vers la fenêtre, les yeux dans le vide.

— Je ne crois pas qu’il était là pour prendre l’air. Si je ne l’avais pas cherché, cette nuit-là…

Quintus MacLachlann avait été sur le point de se suicider ? Esme trouvait difficile d’imaginer qu’un homme qui faisait preuve d’une telle vitalité ait pu envisager de mettre fin à ses jours.

— Heureusement, grâce au ciel, je l’ai trouvé et je n’ai eu qu’à m’en féliciter depuis, conclut Jamie en s’écartant du bureau.

Il scruta le visage de sa sœur un moment, puis s’enquit :

— Est-ce là tout ce qui te préoccupe, Esme, ou bien as-tu peur qu’il prenne des libertés avec toi ? Si c’est le cas, sois tranquille, il ne le fera pas. Il a eu… enfin… il y a eu trois femmes dans sa vie, je le sais, mais il n’a jamais été cruel, ou débauché, comme le prétend la rumeur. Tu penses bien que si je croyais la chose possible je ne te laisserais pas partir avec lui, surtout pour jouer le rôle de son épouse. Sans compter que, s’il est une femme que les tentatives de séduction d’un homme ne peuvent que laisser indifférente, c’est bien toi.

Pour ça, elle resterait de marbre, sans aucun doute, surtout si l’homme en question ne cessait pas une seconde de la taquiner et de se moquer d’elle.

Jamie la prit par les épaules et planta ses yeux dans ceux de sa sœur.

— Tu peux lui faire confiance, Esme. Il faut que tu me croies quand je dis que sous son allure désinvolte se cache un honnête homme. Sans cela, je n’aurais jamais suggéré que tu te rendes à Edimbourg avec lui.

La jeune femme secoua la tête. Elle voulait croire son frère, et aussi qu’elle partait pour Edimbourg en compagnie d’un homme d’honneur. Et pour la bonne cause.

N’empêche, elle aurait bien aimé que ni Catriona McNare ni Quintus MacLachlann n’aient jamais vu le jour.

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Commentaires récents

Lu aussi

J'ai beaucoup aimé cette histoire où j'ai finalement trouvé le personnage masculin plus touchant que sa compagne. Finalement, c'était peut être bien lui le plus romantique des deux ! Une histoire pétillante.

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Argent

J'ai beaucoup aimé cette romance où l'héroïne travaille pour son frère notaire. Les personnages sont pleins d'humour est très construit

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Or

Très joli roman attachant et touchant surtout Quintus et la fin est magnifique pour Esme ainsi que pour son frère Jamie mais un petit pincement au cœur pour McHeath tout de même .

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Or

Encore une fois pas déçut de cette collection ... J'ai adoré cette historique, fluide, les actions sont biens menés ...

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Lu aussi

Ah, quel merveilleux roman !

Quatrième Harlequin de la collection « Les Historiques » que je lis et encore une fois, je ne suis pas déçue ! Décidément, cette collection est super et je ne regrette pas de m’être abonnée ! C’est un merveilleux roman, simple mais très agréable à lire, j’ai vraiment adorée !

Esme est une femme très moderne pour son époque : elle est secrètement le clerc de son frère Jamie, qu’elle adore, et se fiche bien des vêtements où de trouver un mari. Mais si il y’a une chose qu’elle déteste, c’est l’associé de son frère, Quinn, qu’elle trouve méprisant et odieux. Alors quand Jamie lui demande de se faire passer pour la femme de Quinn afin de découvrir des affaires louches à Edimbourg, Esme n’est guère enthousiaste… Mais on dit souvent qu’entre la haine et l’amour, il n’y a qu’un pas…

J’ai adorée la relation d’Esme et Quinn, ils se détestent, s’exaspèrent mais se désirent et s’aiment à la folie. Ils sont prêts à tout l’un pour l’autre mais ils s’obstinent à se mentir à eux-mêmes pendant une longue partie du roman. Mais j’ai adorée leurs discussions cinglantes et pleines de sarcasmes, très drôle et rafraîchissante et les voir se rendre compte de leur amour m’a plue. Esme est un personnage que j’ai beaucoup apprécié, elle est forte et indépendante pour une femme de son époque, et Quinn m’a rendu folle !

Un merveilleux Harlequin, fidèle à sa collection, avec une bonne petite intrigue mais l’amour est vraiment le sujet principal du roman. C’est une excellente lecture, je me suis régalée, un pur bonheur !

J’ai vraiment hâte de me replonger dans un roman de cette collection !

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Argent

J'ai bien aimé cette histoire dont les principaux protagoniste sont Esme, une féministe avant l'heure un brin coincé mais d'une intelligence peu commune et Quin, un noble déshérité au passé trouble qui cache ses émotions sous un masque de froideur. Tout les oppose, mais leur mission les forceront à se rapprocher ... et ils découvriront que les apparences peuvent être trompeuses.

Un petit regret sur le fait que l'auteur n'est pas allé plus en profondeur sur le passé de Quin et que la fin est un tantinet expéditif.

A LIRE AVEC PLAISIR

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Date de sortie

Le Gordon McHeath, Tome 1 : La fausse comtesse

  • France : 2012-04-01 (Français)

Activité récente

AG5349 le place en liste or
2022-11-26T23:12:29+01:00

Titres alternatifs

  • The Gordon McHeath book 1 Highland Rogue, London Miss - Anglais

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Les chiffres

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extraits 1
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Note globale 7.54 / 10