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À cause de la raison pour laquelle il est venu ici, répondit Scorpio. Ils contournèrent le chapiteau et arrivèrent à la porte du sas. À côté se trouvait la petite boîte bourdonnante qui assurait la pressurisation de la tente et fournissait à son occupant la chaleur et généralement toute l’énergie dont il pouvait avoir besoin. Scorpio examina l’un des fragments de coquille, palpant le bord tranchant à l’endroit de la cassure. — On dirait qu’il a écumé la grève. Vasko indiqua la porte extérieure, qui était déjà ouverte. — On dirait aussi qu’il n’est pas chez lui
Afficher en entierIls parcoururent les derniers mètres qui les séparaient de la terre ferme : une plaine rocheuse en pente douce, visible de la mer sous la forme d’une ligne noire. Çà et là, des flaques reflétaient le gris du ciel, de sorte qu’on aurait dit des coulées de mercure. Ils se frayèrent un chemin entre elles, se dirigeant vers une sorte de bourgeon blanchâtre, à mi-distance
Afficher en entierLa journée était calme, comme bien souvent quand le plafond nuageux était bas. Le soleil le plus proche – celui autour duquel tournait Ararat – était une tache claire, basse sur l’horizon, à l’ouest. Sa contrepartie binaire, plus lointaine, était un diamant blanc, étincelant, dans une trouée entre les nuages, au-dessus de l’horizon diamétralement opposé. Pi Eridani A et B. Sauf que personne ne les appelait jamais ainsi. C’était toujours Soleil Vif et Soleil Morne
Afficher en entierC’était évidemment la perspective de revoir Clavain qui avait fait remonter toute cette rage à la surface. Trop d’appréhension, trop de fils émotionnels le ramenaient au marécage sanglant du passé. Clavain savait ce qu’avait été Scorpio. Il savait exactement ce dont il était capable. — Monsieur…, commença Vasko, à bout de souffle, grelottant
Afficher en entierScorpio alla vers la proue et prit le cordage plastifié qui servait d’oreiller à Vasko. Il enroula l’un des bouts autour de son poignet et sauta par-dessus bord, d’un mouvement coulé. Il tomba dans l’eau peu profonde, vert bouteille, soulevant une gigantesque gerbe d’écume. Il en avait juste au-dessus des genoux. C’est à peine s’il sentait le froid à travers le cuir épais de ses bottes et de ses jambières. La barque dérivait lentement, maintenant qu’elle était vide, mais d’un coup de poignet il tendit l’amarre et fit pivoter la proue de quelques degrés. Il se mit à marcher en se penchant très fort pour haler l’embarcation. Les pierres, sous ses pieds, étaient traîtresses, mais pour une fois la démarche curieuse de ses jambes arquées le servait bien. Il soutint l’effort jusqu’à ce qu’il n’ait plus d’eau qu’à mi-hauteur de ses bottes et qu’il sente à nouveau la coque du bateau racler le fond. Il fit encore une douzaine de pas sur le rivage et s’arrêta, n’osant pas tirer la barque plus haut
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