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Le vendredi soir, les jeunes quittent l’univers militaire pour retourner dans leurs familles. Pendant un temps, les week-ends étaient trop longs pour le visiteur de nuit. Heureusement, il a trouvé un arrangement avec le surveillant qui reste de garde. Ses collègues s’étonnent d’ailleurs qu’il veuille toujours se sacrifier pour passer ses samedi et dimanche à la caserne. Mais finalement, cette situation les arrange, ils n’essaient donc pas de le faire changer d’avis.
Afficher en entierDans cette caserne, les jeunes hommes, les aspirants, partagent des chambres à douze. La nuit est tombée depuis un moment et après les longs bavardages de fin de soirée, tous dorment à poings fermés. La porte d’un des dortoirs s’ouvre sans bruit. Une ombre se faufile. Elle glisse en direction du premier lit. Pour se comporter comme des hommes virils, ces jeunes dorment nus. Ils pensent que c’est ainsi que l’on prouve sa virilité… Le drap d’un des aspirants se soulève lentement. Le corps encore presque imberbe repose, calme, totalement offert.
Délicatement, une main caresse ce torse sans poils. Une main chaude, qui ne risque pas de réveiller le dormeur. Un long moment s’écoule pendant lequel cette main s’appesantit sur les tétons encore vierges. Les pinçant délicatement, juste ce qu’il faut pour, une fois de plus, ne pas éveiller les soupçons. Dans le même temps, la tête de la silhouette s’approche et souffle sur le visage du dormeur. Le mystérieux visiteur chuchote :
— Fais ce beau rêve.
Ce n’est qu’après cette précaution prise que la main de la silhouette descend lentement le long de ce corps fébrile, qui se tortille légèrement. Non pas à cause de ce qui lui est fait, mais bien parce que le songe a commencé.
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