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“When you’re rich you can volunteer as much as you want, but you’re poor and stupid and you need to spend your time getting smarter and figuring out how not to be poor.”
Afficher en entier“Nothing was "recreational" in our family; everything was a lesson in pushing past the limits and being the best we could possibly be.”
Afficher en entier“although I had been told my whole life that money couldnt buy you happiness, it was certainly clear to me that it could provide some desirable upgrades”
Afficher en entier“THERE’S SOMETHING THAT HAPPENS to people when they see the opportunity to make money. Greed flavored with desperation, especially at a poker table, gives rise to a moment when the eyes change, the humanity vanishes, and the players become bloodthirsty, flat-eyed predators.”
Afficher en entier“Love was a liability. I just couldn't allow it in my world.”
Afficher en entier“Bluff and perception are much more important than actual truth and circumstance.”
Afficher en entier5 heures du matin, dans l’entrée de mon appartement. Je porte une chemise de nuit en dentelle transparente, et des projecteurs fluorescents sont braqués sur moi.
— LES MAINS EN L’AIR ! hurle une voix d’homme, agressive et sans âme.
Je m’exécute en tremblant.
Mes yeux s’habituent à la lumière. Un mur d’agents du FBI en uniforme s’étend à perte de vue. Ils sont armés jusqu’aux dents et me tiennent en joue avec des fusils d’assaut, comme dans les films.
— Approchez-vous lentement, ordonne la voix d’un ton détaché, presque inhumain.
À leurs yeux, je suis une menace, un criminel à appréhender comme dans leurs manuels.
Je mets un pied devant l’autre, les jambes flageolantes.
— MOINS VITE ! reprend la voix, menaçante.
C’est la plus longue marche de ma vie.
— DOUCEMENT. PAS DE GESTE BRUSQUE, intime une autre voix grave.
Paralysée de terreur, j’ai du mal à respirer ; la pièce sombre commence à devenir floue. J’ai peur de m’évanouir, mais l’image de ma nuisette blanche couverte de sang me force à rester consciente.
J’arrive enfin au bout de la rangée et je sens quelqu’un m’attraper et me pousser brutalement contre le mur en béton. Des mains me fouillent de la tête aux pieds, puis des menottes en acier froid se referment sur mes poignets.
— J’ai une chienne, elle s’appelle Lucy. Je vous en prie, ne lui faites pas de mal.
Après ce qui me semble être une éternité, une femme hurle :
— RAS !
L’homme qui me tient me guide vers mon canapé. Lucy court me lécher les jambes.
Ça me tue de voir sa terreur et j’essaye de retenir mes larmes.
— Monsieur, dis-je d’une voix tremblante à l’homme qui m’a menottée. Vous pouvez me dire ce qui se passe, s’il vous plaît ? Il doit y avoir une erreur.
— Vous êtes bien Molly Bloom ?
J’acquiesce.
— Dans ce cas, il n’y a pas d’erreur.
Il me montre une feuille de papier. Je me penche en avant, les mains toujours menottées derrière le dos. Hypnotisée, je fixe les grosses lettres noires sur la première ligne :
LES ÉTATS-UNIS d’AMÉRIQUE vs MOLLY BLOOM.
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