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Dans les rues, les cafés, les cinés, les aéroports, les gares, le métro, nous croisons, tout au long des journées, des hommes et des femmes qui nous paraissent exactement semblables à nous.
Ils ont à peu près nos vêtements, nos visages, ils habitent les mêmes quartiers, ils lisent les mêmes journaux, ils suivent les mêmes émissions de télé, ils emploient les mêmes mots que nous.
Certains de ces humains, cependant, ont des vies bien différentes des nôtres !
Certains de ces hommes, en effet, sont tenus par certaines de ces femmes pour leur maître, certaines de ces femmes se tiennent pour leurs soumises, parfois même leurs esclaves.
Il y a aussi, c'est vrai, dans nos grandes villes, des femmes qui sont des «maîtresses», sinon des «maîtresses professionnelles», généralement connues sous le nom de «Domina», femmes ayant souvent des esclaves hommes, mais il semble que la relation d'une femme dominante à un homme soumis soit - comment dire ? - par la force des choses (si intense ou cruelle qu'elle paraisse) différente de celle qui peut exister entre le maître et la soumise.
Le maître a fréquemment non pas une, mais des soumises.
En apparence, on l'a dit, ces femmes sont exactement comme les autres : elles peuvent être ou non mariées, elles n'habitent pas forcément la ville où habite leur maître, elles peuvent habiter la province, l'étranger - tel ou tel pays proche, souvent -, elles prennent la route, le train, l'avion, et vont secrètement au rendez-vous qui leur a été donné pour s'y livrer.
«Se livrer» : deux mots. On se doute, peut-être - ou plutôt non : on ne se doute pas, c'est à peu près certain - de ce qui peut être signifié par ces mots laconiques lorsqu'il s'agit pour la soumise, ou l'esclave, de se livrer à son maître, ou aux amis de son maître.
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