Le Journal de ma disparition

"Le récit de mon absence" narre la perte de ma mémoire personnelle face à la persistance et la protection de la mémoire collective.

Il doit être effrayant de prendre conscience de la défaillance progressive de ses facultés cognitives, de voir la démence s'emparer de nous. Ce récit évoque abondamment ce sentiment de désarroi.

Parallèlement, il dresse le portrait d'une Suède plus authentique, plus enracinée dans ses coutumes et ses traditions. Il décrit un pays profondément ancré dans un petit village reculé, confronté au chômage, à l'oisiveté, à la fermeture d'usines, de boutiques et de services au profit des grandes villes, plus éloignées et méconnues.

J'ai découvert l'auteure avec son roman L'énigme de la stuga, même si ce n'était pas un coup de cœur j'avais vraiment envie de réitérer avec un autre roman de l'auteure.

Finalement tout comme le livre précédent c'est en format audio que je découvre cette saga policière.

La narration est vraiment géniale et permet une immersion totale dans ce village nordique ou bien des mystères règnent.

De plus étrangement je n'ai eu aucune difficulté à mémoriser les prénoms des personnages alors que d'habitude c'est vraiment mon point faible.

Il y a beaucoup de suspense jusqu'à la fin du roman et vraiment je ne m'attendais pas à ça.

Ce livre pourrait bien me réconcilier avec les polars nordiques car pour une fois je n'y ai pas trouvé de lenteur mais une intrigue bien construite,une histoire tragique qui traite de beaucoup de sujets d'actualités que je ne dévoilerai pas.

C'est au cœur du petit village déserté d'Omberg en Suède que des migrants sont accueillis depuis plusieurs décennies au grand damne du reste de ses habitants.

Hanne profileuse doit reprendre une enquête non élucidée sur la mort d'une jeune fille accompagnée de Peter Lindgren .

Avec l'aide de Malin jeune femme flic du pays elle doit trouver des indices et découvrir qui est cette jeune fille retrouvée huit années plus tôt par Malin .

Malheureusement, l'inspecteur qui l'accompagne Peter Lindgren disparaît et Hanne est retrouvée blessée et hagarde dans la forêt .

Que se passe-t-il depuis plusieurs années dans ce village que tout le monde fuit ?

Un roman policier mais pas que : une vie de village, des secrets bien gardés et un dénouement à couper le souffle. Pas du tout du polar classique : des personnages qui sortent des sentiers battus et une ambiance froide et humide.

Bonne lecture, un peu longue sur la découverte mais trop pressante vers la fin.. que sont ils vraiment devenu tous et très?

Malin est enfin flic ! Et la voilà qui accepte de revenir dans son village natal de Suède, Ormberg, pour enquêter avec l’aide de son co-équipier Manfred sur la découverte macabre d’un squelette de petite fille, enterrée là plusieurs années auparavant.

Mais à remuer le passé, c’est toute sa vie qui s’en retrouve chamboulée…

Tout est si malsain à Ormberg : la pauvreté, le chômage, ses quelques habitants si fermés et si étranges, le centre pour réfugiés…

Camilla Grebe nous plonge au plus profond de l’enquête via Manfred et Malin, mais aussi par l’intermédiaire de Jake, cet adolescent en recherche d’identité sexuelle, qui a récupéré le carnet de notes de Hanna, la profileuse.

Le journal de Hanna, tellement important, puisqu’il consigne les indices permettant de découvrir l’assassin, mais aussi les souvenirs de la vieille femme depuis que la maladie efface sa mémoire, d’où le titre « Le Journal de ma disparition ».

Camilla Grebe démontre encore une fois qu'elle est vraiment la reine du polar scandinave, elle arrive à monter un scénario plus vrai que vrai et nous chavire à nouveau le cœur avec des passages à la limite du sordide. Une écriture fluide, beaucoup de rebondissements, un suspense haletant!

La suite de ma chronique sur mon blog:

https://memoiredeliseuse.odoo.com/blog/news-2/le-journal-de-ma-disparition-96

Je me suis un peu ennuyé au cours de ma lecture.

Un cri sous la glace mets revenu en tête en prenant connaissance de ce livre et je n'avais rien oublié.

L'histoire m'a semblé monotone et cette haine des réfugiés m'a parfois gêné, même si à la fin l'auteure nous explique le bien-fondé de ses propos.

Je lirais évidemment la suite… Je suis curieuse de savoir la fin.

Bonne lecture !

Je suis depuis quelques temps très attirée par les polars suédois qui sont en général excellents

Ils démarrent souvent lentement mais après vont crescendo vous tenant en haleine jusqu’à la dernière page

J’ai déjà lu un cri sous la glace du même auteur et je dois dire que « le journal de ma disparition » m’a emporté de la même façon

Dans ce paysage froid glauque le suspens devient très vite insoutenable...J’avais besoin de savoir d’aller au bout

Les personnages parfaitement décrits vous prennent par la main et ne vous lache qu’a La fin et encore il m’a beaucoup fait réfléchir une fois fini. Une réussite un thriller parfaitement réussi .

Bon thriller, des personnages attachants une histoire émouvante et une morale qui fais réfléchir. A lire sans modération.

Littérature suédoise, l'auteure nous sert un polar à plusieurs énigmes dans un paysage polaire, neigeux et pluvieux. Après avoir lu "L'ombre de la baleine" et "Un cri sous la glace" j'étais heureuse et curieuse de retrouver l'auteure avec ce titre.

Ce ne fut pas un coup de cœur, j'y ai trouvé certaines longueurs qui m'ont désenchantée. Et pourtant l'intrigue est bien menée, c'est dommage! J'ai été surprise aussi par quelques propos tenus par certains personnages. Peu d'empathie et je pense que dans ce style de récit il en faut pour accrocher.

Les actions se déroulent sur deux époques 2009 et 2017, plusieurs protagonistes sont mêlés et se retrouvent sur les deux enquêtes. Hanne, profileuse, a perdu la mémoire et Jake, jeune adolescent, trouve son journal. L'environnement est plaisant lorsque l'on aime ses milieux froids et ténébreux. Une fin surprenante. Des rebondissements attendus mais longs à venir. Je ne saurais en dire plus sur ce roman qui m'a à moitié plu. Dommage!

"Le journal de ma disparition" est un récit que Hanne, enquêtrice-profileuse hors norme écrit quotidiennement pour ne pas oublier car sa mémoire récente s'altère.C'est ce journal que trouve Jake qui découvre avec son amie Saga ce qui s'est passé pour Hanne et son compagnon Peter.

Mais interrogée par son équipe sur ce qu'elle a vécu, Hanne ne se rappelle pas et l’enquête doit reprendre au point mort.

Dans pratiquement, tout le roman, on assiste alternativement aux tâtonnements de l'enquête relatés par Malin et à la narration de Jake qui lit du journal d' Hanne.

Malin est une enfant d' Ormberg, devenue policière pour davantage fuir son village et son passé que par vocation.En effet, Ormberg est un village de la Suède profonde, entouré de forêts, emplies de sapins et d'animaux sauvages et parsemé de maisonnettes toutes identiques.Dans Ormberg, on tient aux traditions car plus rien de ce qui existait n'y est désormais présent : magasins, usines, école. La désertification, le chômage dûs aux délocalisions l'ont gangréné et rendu méfiants voire hostiles ces habitants face à la construction d'un centre d’asile pour réfugiés étrangers.

Jake est un adolescent différent, comme Magnus, le cousin de Malin....A la narration de Malin succède celle de Jake qui s'emboîte l'une dans l'autre à fur et à mesure de la lecture de Jake du journal d' Hanne.

Mais c'est bien Hanne et son journal qui restent au centre de ce roman policier car l’enquête doit aboutir.C'est celle sur le meurtre d'une bosniaque, il y a huit ans et découvert par Malin, alors adolescente et associée à l'enquête puis de deux puis de trois personnes perpétuées "maintenant".

Ce journal est aussi de l'aveu écrit par Hanne, "le journal de ma disparition "pas physique mais métaphorique-car chaque jour qui passe, je m'enfonce un peu plus dans le brouillard."Cela doit être terrifiant d'être conscient que plus rien ne fonctionne au niveau cognitif.

Dans ce petit village, tout le monde connait tout le monde et cette intimité peut devenir un poids, un poids d'autant plus lourd qu'on ne veut rien d'autre que soi-même, qu'on est méfiant au mieux, hostile au pire donc raciste vis à vis des autres donc de ces policiers venus enquêter sur une vielle histoire meurtrière non élucidée et encore davantage sur ces étrangers qui sont accueillis le temps de....et qui renvoie Malin à ses contradictions.

Ce roman écrit essentiellement à deux voies car à la fin se mêle celle de Hanne est davantage qu'un roman policier.Il nous questionne sur l'intérêt d'écrire pour se rappeler alors que la mémoire individuelle ou collective fait défaut.D'ailleurs quels intérêts a Jake, tant pour lui que pour Hanne que le journal de cette dernière lui soit remis donc que les autres découvrent l'ampleur de sa maladie ? Ce roman raconte aussi "le journal de ma disparition" de l'autre héroïne de ce roman : Malin dont l'histoire est elle sortie de la mémoire collective et à ce titre là, ce journal mérite d'être publié.

Un roman policier, psychologique sur les relations entre les "autochtones" et les "réfugiés" et forcément, seul ce journal peut tisser un lien entre eux, autre que celui du racisme.