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Extrait ajouté par nekokuro 2018-10-02T16:53:07+02:00

Je n’avais toujours pas bougé.

Alec non plus.

Il finit par me contourner et s’assit lentement en face de moi.

Je relevai la tête, avec précaution, comme on s’attend à être touché quoi qu’il en soit. Et rien, absolument rien, n’aurait pu me préparer à ça. Ce fut de nouveau la première fois. De nouveau l’impossible émotion de ses yeux dorés, ses yeux comme deux brins d’or qui me fixaient. De nouveau toutes les fois où il m’avait touchée, toutes les fois où il m’avait embrassée, toutes les fois où il m’avait avoué l’un de ses secrets, toutes les fois où j’avais voulu lui dire que je l’aimais.

Toutes les fois où j’y avais renoncé.

Toutes les fois où il l’avait quand même entendu.

Toutes les fois où il me l’avait montré.

Toutes les journées ensemble, ici, ailleurs, plus loin.

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Extrait ajouté par nekokuro 2018-10-02T16:34:14+02:00

— Qu’en pensez-vous, Mademoiselle ? me demanda soudain Albert Brandt.

J’ouvris la bouche, mais aucun son n’en sortit pendant plusieurs secondes. Il m’en fallut une bonne dizaine de plus pour trouver mes mots.

— Eh bien, commençai-je doucement, je crois que nous n’avons pas encore assez de recul pour savoir s’il vaut mieux tout dire à un petit nombre ou moins à un plus grand.

— Des paroles bien sages pour une jeune femme si jeune.

J’avais vingt ans, je n’étais plus à proprement parler « si jeune… » Mais je gardais cette réserve, dont je n’arrivais pas à me débarrasser complètement. Surtout pas quand je rencontrais un des plus grands reporters de notre époque et que l’homme que vous aimiez refusait de travailler avec lui et, plus que ça encore, osait lui faire remarquer qu’il avait abandonné une partie de son intégrité pour un peu plus de profit. Et je connaissais suffisamment Alec pour savoir qu’il en avait ravalé une bonne partie.

— Dommage que votre ami ne soit pas si prompt aux compromis.

Aux compromis ? Il n’était pas question de faire des compromis, plutôt de faire montre d’un peu de politesse devant un homme qui la méritait grandement.

Alec explosa de rire et Rive, qui avait très bien lu sur les lèvres cette fois-ci, sourit jusqu’aux oreilles. Quant à Candice, elle se contenta de boire son thé, mais l’air amusé qu’elle afficha n’échappa à personne, sûrement pas à Albert Brandt, qui se tourna vers elle.

— Qu’ai-je dit de si amusant ?

Je sentis mes joues s’embraser et plongeai aussitôt mon nez dans ma tasse. Je résistai à l’envie de me lever pour me rendre aux toilettes. N’importe où, tant que j’échappais à ça.

— La jeune fille que vous voyez là, mon cher Albert, lui dit Candice, ne vous accordera aucun compromis, mais elle a des manières, alors elle ne vous le dira pas.

Mon Dieu, je ne suis pas du tout comme ça.

Si tu l’es, Rose-Maxine. Tu es le mélange de ton éducation et de tes idéaux. C’est comme mettre la lune et le soleil ensemble et regarder ce que ça pourrait donner.

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Extrait ajouté par nekokuro 2018-10-02T15:42:41+02:00

À ce moment, j’avais fait un pas en arrière, lentement, pour ne surtout pas être entendue. Si jamais elles m’avaient vue, j’aurais été tellement humiliée que je n’aurais plus osé rester dans cette maison. Bien plus que je ne l’étais déjà. Parce que tout ce que Kaylee disait, je le pensais. Mais l’entendre prononcer avec tellement d’acidité, c’était insupportable.

Adèle avait alors ri - d’un rire que j’avais toujours trouvé amical et chaleureux - un rire qui m’avait fait du bien, à cet instant.

— Fade et effacée ? avait-elle répété. Cette gamine fade et effacée s’est tenue devant un bataillon de Gardes Nationaux avec nous pour la manifestation du 15 mai, à Washington. Et elle a même invoqué le Premier Amendement et le droit à manifester pacifiquement quand ils nous ont empêchés de passer. Je crois que je n’ai jamais vu Alec plus fier et plus impressionné qu’à ce moment-là. Alors c’est vrai, ce n’est pas une hippie. Et alors ? Depuis quand faut-il être quoi que ce soit ?

« Vous savez, je les ai entendus hier… Alec et elle. Sans qu’ils le sachent. Je ne voulais pas les surprendre, mais je n’ai pas réussi à m’éloigner non plus. Elle lui disait : “Tu n’as pas à t’empêcher de profiter de l’été seulement parce que je n’arrive pas à faire comme toi”. Il lui a répondu “Je m’empêche rien, Rosie. J’aime passer mes soirées avec toi, c’est tout”. J’ai alors compris quelque chose. À l’inverse de toi, Kaylee, ou de toutes celles qui ont été plus que quelques heures pour Alec, Rose n’a jamais pensé qu’Alec lui appartenait. Et c’est exactement pour ça qu’il veut lui appartenir. »

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Extrait ajouté par nekokuro 2018-10-02T15:39:12+02:00

— J’aimerais arrêter cette guerre avant qu’il ne soit trop tard, dit-il. J’aimerais qu’on mette fin à cette connerie de nucléaire. J’aimerais que la vérité explose, que l’égalité ne soit pas qu’un mot et la paix qu’une utopie, que la liberté dépasse la couleur d’une peau ou le genre d’une personne. J’aimerais voyager encore plus et aller à la rencontre de tous les pays, de toutes les cultures, de tous les gens différents, de tous les conflits, de tout ce qu’on ne dit pas, de tout ce qu’il faut montrer, des atrocités cachées, des beautés ignorées. Et puis j’aimerais apprendre à naviguer et partir en mer, laisser le monde derrière moi pour quelques mois et écrire un livre qui parlerait de toi. Parce que tu vois, tout ça, je voudrais le faire avec toi. Et tu sais pourquoi ? Parce que je me souviens d’une gamine de seize ans, son journal contre sa poitrine, mal à l’aise que quelqu’un la regarde. Je me souviens de ses yeux verts qui m’ont toujours fait frissonner.

Je n’osai même plus respirer. Je n’osai même plus bouger. De peur que tout ça ne soit qu’un rêve.

Il se pencha un peu plus vers moi.

— Tu es ma journée ensoleillée, Rosie, murmura-t-il. La chose à laquelle je pense quand tout paraît foutu.

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Extrait ajouté par nekokuro 2018-10-02T15:36:13+02:00

« Qui gagnera la guerre ? Qui décomptera le plus de morts dans leurs rangs ? C’est le moment de faire le point sur l’opération Masher/White Wing, l’une des plus grandes réussites de notre cher Johnson. Rappelons-nous de ces six semaines de combat acharné contre neuf bataillons communistes et souvenons-nous de ces chiffres maudits comme un étendard brandi au-dessus de nos têtes, un étendard contre ce massacre. Plus de mille trois cents soldats ennemis tués, plus de six cents prisonniers, plus de mille arrestations de présumés Viêt-Cong. Et combien de civils tombés sous les bombes de leurs soi-disant alliés ? Combien d’enfants ne souriront plus jamais ? Combien de femmes oubliées à l’aune des tueries ? Combien d’hommes perdrons-nous encore ? Combien de jeunes conscrits obligeons-nous à aller là-bas ? Combien de pères de famille ne verront plus leurs enfants grandir ?

Une victoire ?

Non, il n’y a pas de victoire qui soit baignée d’autant de sang.

Il n’y a pas de victoire là où l’on vole l’âme des innocents.

Alec B.

Aldous Tribune

Mars 1966, Washington DC »

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Extrait ajouté par nekokuro 2018-10-02T15:33:48+02:00

— Quelle fille de mon âge, en 1965, alors qu’elle vient de passer les dix derniers jours à dormir dans la même pièce qu’une dizaine d’autres personnes, peut prétendre ne pas être prête pour ça.

Ses pouces caressèrent le coin de mes lèvres.

Je frissonnai.

— Toi, murmura-t-il. Et j’aime que tu ne te conformes à aucune règle, qu’elles soient tacites ou non. Que tu ne fasses pas comme tout le monde, que tu ne ressentes pas comme tout le monde, que tu ne veuilles rien comme tout le monde. Quand tu as peur d’avouer les choses, quand tu ne sais pas encore tout ce qu’elles veulent dire, mais que tu ne demandes que ça, que de les comprendre. Je me sens… à cran quand tu me regardes avec ces yeux-là, comme tu le fais maintenant. J’ai l’impression d’être un monde pour toi. Je n’ai jamais été le monde de personne et être le tien, ça me donne du souffle. Je commençai à en manquer avant de te retrouver à cette réunion de PALE. Et maintenant… Maintenant, je n’en manque plus du tout.

Je ne me rendis pas compte que je pleurais avant qu’il embrasse mes joues mouillées.

Il but mes larmes.

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Extrait ajouté par nekokuro 2018-10-02T15:31:41+02:00

Il sortit alors un exemplaire du journal de l’université de Washington et l’ouvrit à la page 3. C’était toujours à la page 3 que mon article paraissait.

Il attrapa ses lunettes de vue et les posa sur son nez. Il me jeta un dernier coup d’œil.

— Et si on parlait… de l’Aldous Tribune, lut-il. Si vous cherchez un quotidien qui ne vous racontera pas le prix de l’électroménager dépensé par la ménagère moyenne ni que les Celtics de Boston battent les Lakers de Los Angeles - et ce même si c’est une vraie déception - ou encore que la popularité de notre président est en chute libre - comme si nous ne le savions pas - alors vous deviendrez un lecteur assidu de l’Aldous Tribune. Que certains se rassurent, s’ils portent bien le nom d’Aldous Huxley, il ne sera pas question de prétendre que les portes de la perception sont dans ces quelques lignes et personne ne vous expliquera à quel point prendre du LSD peut-être tellement… « cool ». Mais vous y rencontrerez des journalistes de talents qui viendront vous expliquer les détours que prend la guerre. Les profondeurs d’un système qui se moque d’être égalitaire. Les tourments de ces gens que l’on ignore et que l’on oublie. Les combats des hommes et des femmes qui militent pour une Amérique sans frontière dans laquelle un jour, nos enfants se souviendront pour nous que rien n’est jamais impossible si, quelque part, quelqu’un continue d’y croire et de le dire. Si nous ne cessons jamais d’en parler…

Il s’arrêta et je lui en fus gré. Une phrase de plus et je ne l’aurais plus supporté. Il y avait de l’insolence dans mes mots. De l’insolence oui… Ça me parut évident, à l’entendre me lire, comme ça, si ouvertement. Alors que je n’avais jamais pensé l’être.

Insolente.

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Extrait ajouté par nekokuro 2018-10-02T15:29:38+02:00

Il m’embrassa comme un homme qui m’attendait depuis des mois.

Il m’embrassa… Et je ne sus pas y répondre. Je ne sus pas y mettre ce que j’éprouvais. Mes sentiments étaient si chauds, si explosifs, et mes gestes si froids, si retenus. J’avais tellement peur de ne pas lui suffire. De le décevoir. De n’être que moi. Alors qu’il était… Qu’il était lui. Tout simplement lui.

Il posa ses mains sur mes joues et murmura contre mes lèvres.

— Rosie.

Juste ça.

Un souffle.

Un appel qui résonna dans mon âme, abolissant chaque crainte, le moindre de mes doutes. Pour une fois - rien qu’une fois - je ne le faisais pour personne d’autre que moi. Même pas pour lui. Je le faisais parce que je l’espérais depuis longtemps. C’en était devenu une souffrance. Un rêve impossible à atteindre. Ce matin, je le touchais enfin du doigt. C’était presque trop. Ça m’écrasait. Je n’avais jamais eu assez de force pour quelque chose d’aussi grand. D’aussi prenant. Ça m’emportait si loin. Ça me faisait si mal. C’était si absolu. Si… incroyablement absolu.

Et si je ne savais plus exister sans ça ? Sans lui ? Si ce n’était qu’une illusion ? Si je dormais encore, quelque part ?

Mon cœur se mit à battre plus vite, chutant dans ma poitrine.

Les mains d’Alec glissèrent de mes joues à mes hanches.

Il le répéta encore.

— Rosie…

Et ce fut comme entendre le nom d’une femme que je devenais au creux de ses bras.

Une femme qu’il avait toujours vue en moi.

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Extrait ajouté par nekokuro 2018-10-02T15:28:03+02:00

Ses mots flottaient autour de nous, ils me plurent. Ils étaient un peu de magie, dans le froid de l’hiver. Un peu d’un passé dont je ne connaissais encore rien. Mais qui commençait à se dévoiler.

Je tournai le visage vers lui, il posa le pouce sur mon menton. Sur le coin de mes lèvres. Puis il le laissa doucement glisser dessus jusqu’à qu’elles s’entrouvrent et que mon souffle se suspende.

— Si tu faisais ta valise, Rosie ?

Sa voix était rauque. Basse.

Je tremblais.

— Si tu faisais ta valise et que tu partais avec nous ?

Il enfouit son visage dans mon cou et chuchota contre ma peau.

— Si tu partais avec moi ?

Qu’aurais-je pu faire d’autre que dire oui ?

Qu’aurais-je pu faire d’autre qu’oublier Max ?

Qu’aurais-je pu faire d’autre que le laisser m’entraîner dans les rues de cette ville, la moitié de la nuit ?

Qu’aurais-je pu faire d’autre que révolutionner le monde avec lui ?

Et y croire.

Y croire vraiment.

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Extrait ajouté par nekokuro 2018-10-02T15:24:45+02:00

— Je t’entends, Rose, murmura-t-il. Je t’entends même très bien. Et je te vois. Là, tout de suite, je ne vois même que toi.

Je cessai de respirer.

Je rêvais qu’il ne me lâche jamais.

Il serra mes doigts, presque trop fort, presque douloureusement. Et ce fut une supplique. Une prière. Un ordre, peut-être. Celui de continuer. De ne pas m’arrêter. Si je le faisais, le moment serait passé. Il serait trop tard. Le journal rouge se refermerait sur un mensonge.

— Si je le pouvais… repris-je doucement, alors qu’il récupérait le stylo, je peindrais des slogans sur les murs des gares, juste avant que les troupes s’en aillent. Pour que mes mots soient ceux qu’ils emportent avant d’aller au front. Je leur dirais d’avoir le cœur en paix si leurs mains doivent tirer. Et je leur pardonnerais d’être des victimes eux aussi, eux avant nous ; les victimes d’une guerre qui commence, d’une guerre qui doit finir. Je me battrai pour les sauver, pour sauver tout le monde, pour nous garder loin de tout ça.

« Je militerais pour le droit des femmes. Pour le droit qu’elles ont à être l’égale de chaque homme de ce monde. Pour qu’elles puissent disposer de leur corps comme elles le veulent, de la façon dont elles le veulent. Pour qu’elles soient autorisées, elles aussi, à gouverner ce pays et, peut-être, à faire mieux que ceux qui envoient nos soldats mourir sur la piste d’Ho Chi Minh. Pour qu’elles soient autant des mères que des dirigeantes. Pour qu’elles soient des militaires aussi. Et je voudrais recevoir un ordre de conscription pour aller là-bas et écrire tout ce que je verrais, écrire ce qu’il se passe vraiment, écrire pour que tout le monde le sache, pour que plus personne ne l’ignore ou l’oubli.

« Je marcherais derrière Martin Luther King et je lèverais les poings en l’air pour protester contre la ségrégation. Je le ferai pour Arthur, pour Babbie, pour leur fils Kenneth. Je le ferais pour tous les autres, parce qu’il n’y a pas plus ignorants que celui qui juge être plus méritant qu’un autre, plus fort et plus respectable.

« Je prendrais la main de Chris et je brandirais des drapeaux pour lui, pour qu’il ne doute plus jamais d’avoir le droit d’aimer qui il veut.

« Et puis j’arrêterai d’avoir peur du vide et je sauterai… »

Je clignai des yeux et m’arrêtai soudainement de parler, incapable de dire comment j’avais pu lui en confier autant.

Alec n’écrivait plus.

Il me regardait comme s’il me voyait vraiment pour la première fois.

Et, pour la première aussi, je me sentis vraiment moi-même.

— Tu as arrêté de noter, lui fis-je remarquer dans un souffle.

— Je sais, Rosie.

Rosie…

Personne ne m’avait jamais appelée comme ça.

Personne ne s’était jamais tu pour m’écouter si longtemps.

Personne n’avait jamais eu l’air passionné par ce que je racontais.

Personne n’avait noté tous mes espoirs comme s’ils comptaient.

Personne, non, jamais personne, ne m’avait autant donné l’envie d’y croire…

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