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J’adorais mon travail. C’était ma grand-mère Woolsey qui avait instauré la tradition du bénévolat dans ma famille en soignant des soldats sur le champ de bataille de Gettysburg. J’étais responsable de l’aide aux familles pour le consulat de France, mais ce n’était pas vraiment du travail à mes yeux, plutôt une passion héréditaire pour tout ce qui était français. Mon père avait beau être à demi irlandais, son cœur battait pour la France. De plus, Mère avait hérité d’un appartement à Paris, où nous passions tous les mois d’août, aussi m’y sentais-je chez moi.

L’ascenseur s’arrêta. La terrible cacophonie qui me parvint, même à travers les portes fermées, me fit trembler.

— Troisième étage, annonça Cuddy. Consulat de France. Attention à…

Une fois les portes ouvertes, toute conversation polie fut noyée dans le bruit. Il y avait tellement de monde dans l’entrée, devant notre réception, qu’il était difficile de s’y frayer un passage. Le Normandie et l’Île-de-France, deux des plus grands paquebots français, étaient arrivés le matin même dans le port de New York, bondés de riches passagers qui fuyaient les incertitudes de leur pays. Dès qu’ils avaient reçu l’autorisation de débarquer, l’élite des deux bateaux s’était précipitée au consulat pour régler ses problèmes de visa et autres questions épineuses.

Je me faufilai dans l’entrée enfumée. Des femmes habillées à la dernière mode de Paris bavardaient, enveloppées dans un nuage délicieux d’Arpège qui se mêlait aux parfums retenus dans leurs chevelures. Ces gens-là étaient habitués à ce que des serviteurs les suivent comme leurs ombres, armés d’un cendrier en cristal et d’une flûte de champagne. Les porteurs en veste écarlate du Normandie et leurs collègues en veste noire de l’Île-de-France se bousculaient. Alors que je jouais des coudes pour atteindre le bureau de notre secrétaire au fond de la pièce, mon écharpe de mousseline se prit dans le fermoir du collier de perle d’une de ces ravissantes créatures. J’essayais encore de le libérer, quand le téléphone sonna sans que personne ne réponde.

Roger.

Je repris péniblement mon chemin quand je sentis une main effleurer mon derrière. Je me tournai pour voir un enseigne m’adresser un sourire où il manquait quelques dents.

— Bats les pattes !

Le jeune homme leva un bras au-dessus de la foule et agita une clef, sans doute celle du salon du Normandie. Au moins, ça me changeait des soixante ans et plus que j’attirais d’habitude.

J’arrivai enfin au bureau de notre secrétaire. Elle y tapait à la machine, tête baissée.

— Bonjour, Pia, lui dis-je en français*.

Le cousin de Roger, un garçon de dix-huit ans aux yeux mauve, était assis sur le bureau de Pia, les jambes croisées. Il tenait une cigarette en l’air et choisissait un chocolat dans une boîte, le petit déjeuner préféré de Pia. Mon bureau était déjà couvert de dossiers en attente.

— Bon-jour ? Je ne vois vraiment pas ce qu’il y a à attendre de bon de cette journée, me répondit-elle sans même lever la tête.

Pia était bien plus qu’une secrétaire. Parmi ses responsabilités, elle devait accueillir les nouveaux ressortissants français dont elle établissait les dossiers, taper la correspondance considérable de Roger et déchiffrer chaque jour le flot massif de messages codés en morse qui arrivaient à notre bureau.

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Emprisonnées au camp de concentration de Ravensbrück, le seul grand camp d'Hitler réservé aux femmes. Elles ont été utilisées pour des expérimentations médicales. Les médecins ont été jugés à Nuremberg mais le monde a oublié leurs victimes et celles qui ont survécu n'ont reçu aucune aide ni soutien.

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je regardai soigneusement autour de moi, pour être sûre que personne ne m'espionnait, puis déplaçai la pierre qui cachait le trou dans le mur, sortis le livre, notre livre préféré, et époussetait la couverture jaune. L'odeur poussiéreuse de la couverture me ramena des années en arrière, à une époque où la vie était plus simple, où il ne pouvait rien nous arriver de pire qu'une mauvaise note ou une rage de dents.

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-Quelle est ta mission officielle?

Nous étions arrivés à la tente et Vilmer se tourna pour sourire à une Häftling.

-Evaluer l'habileté de la population à contribuer à l'effort de guerre, sur la base d'un certain nombre de critères.

ce qu'il voulait dire était "éliminer celles qui n'étaient pas mentalement capables de travailler"

-Tu observes les rats dans le labyrinthe;

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Cela n'avait aucun sens. Pourquoi enlèveraient-on du muscle de la jambe de quelqu'un ?

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Je le suivi à l’intérieur, le long d’une file de femmes nues qui commençait dehors. Elles semblaient être Slaves, venues de je ne sais où, de tous les âges et toutes les morphologies. Certaines étaient visiblement enceintes. Quand elles virent les médecins hommes, certaines poussèrent des hurlements, toutes essayèrent de couvrir leur nudité.

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Mère, terrassée par la grippe, m'avait envoyée seule à Paris. Elle était bien évidemment morte d'inquiétude parce que, malgré l'aide des Alliés pour libérer la France, la guerre était loin d'être finie. Combien de sous-marins solitaires rôdaient encore dans l'Atlantique ? Cependant, rien n'aurait pu m'arrêter, j'étais trop impatiente de revoir Paul après cinq longues années. J'avais apporté un peu d'argenterie à Monsieur Snyder pour financer mon voyage : les pinces à petits fours, les couteaux à beurre et quelques fourchettes de table.

Le bateau accosta au port de la Rochelle, au nord de Bordeaux, le

12 avril 1945. Nous venions de débarquer quand quand le premier officier annonça le décès du président Roosevelt, chez lui, à Warm Springs, en Georgie. Rassemblés sur le quai, les passagers gémirent à l'unisson. Le président était mort avant de voir la reddition des Allemands en France, il ne saurait jamais qu'Hitler s'était suicidé.

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Je pris les deux poignets de Mme Mikelsky et la tirai, encore chaude, sur la neige. Mon haleine s'échappait en un épais nuage blanc. Je sentis la haine croître dans ma poitrine, noire. Comment pourrais-je vivre sans me venger ?

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Je me demandais comment ce serait d'adopter un de ces enfants ? Un garçon ? Une fille ? Notre maison dans le Connecticut, The Hay, était vraiment un paradis pour des enfants. Mère avait conservé en état la cabane dans la prairie où je jouais petite fille, avec son poêle. Adopter un enfant me permettrait de léguer tout cela à quelqu'un. Mais je chassai cette pensée parce que je n'élèverais jamais un enfant seule. Je ne savais que trop à quel point il était difficile de grandir sans père, ce trou douloureux que ma mère avait tant essayé de combler. Je faisais semblant d'être malade le jour où les pères étaient invités à l'école, et je sanglotais chaque fois que je voyais un papa tenir la main de sa fille dans la rue, rongée par le regret de n'avoir pu dire au revoir au mien.

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Les Français étaient mon talon d'Achille, je ne devais surtout pas perdre la tête. En fait, si Achille avait été français, je l'aurais probablement porté dans mes bras jusqu'à ce que son tendon guérisse.

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