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Quelques hommes laissèrent échapper un rire nerveux et la tension qui pesait sur les rangs sembla s'envoler d'un seul coup. Parménion gloussa. D'une seule phrase, Casque venait d'exprimer la condition commune à tous les combattants avant l'affrontement : la gorge sèche et une vessie difficilement contrôlable.
Afficher en entierIncapable de trouver le sommeil, Philippe se leva et sortit sur le balcon. Le vent d'hiver sur son corps nu le fit frissonner mais il resta où il se trouvait, appréciant sa caresse. Je me suis comporté en parfait idiot, songea-t-il en se remémorant la manière dont il avait traité son fils. Comment un homme qui croyait tant connaître le coeur des autres avait-il pu se tromper à ce point au sujet de la chair de sa chair?
Afficher en entier« Je ne peux t’en parler en détail. Sans Théna, il m’est impossible de savoir si l’on nous observe ou non. — Nous avons nous aussi notre prophétesse, Tamis. Elle se fait vieille, mais elle était autrefois très puissante. Veux-tu que je lui ordonne de venir ici
Afficher en entierComme lors de la nuit où, à Persépolis, il avait chargé un groupe d'homme saouls et armés de torches de détruire l'une des merveilles du monde, le temple en bois d'Ahura-Mazdâ, dans lequel se trouvait l'oeuvre de Zarathoustra. Impuissant et stupéfait, Hépheston n'avait pu que regarder son seigneur arroser d'huile les peaux de boeufs sur lesquelles les paroles du prophète étaient écrites en lettres d'or.
Afficher en entier- Crois-tu que seuls les coupables viennent à mourir ? Tu imagines que ton innocence est un bouclier qui te permettra de détourner la lame de l'assassin. Mais où se trouvait-il, ce soir, lorsque l'on t'a agressé ? Sans l'intervention d'Hépheston, tu serais mort.
Afficher en entier- Tu n'as pas tort, concéda Ptolémée en se frottant le menton. Le moment est mal choisi de te prendre pour adversaire. Très bien, Philo sera donc mon premier ennemi.
Afficher en entier- Ta venue a été prédite, jeune prince, le Portail t'attendait. Les alignements étaient déjà réglés en prévision de ton arrivée, comprends-tu ? Tu n'es qu'un instrument de la destinée. Le dernier homme à avoir franchi le Portail l'a sciemment déréglé derrière lui, et toi seul peux retrouver la bonne combinaison.
Afficher en entierComme la plupart des gens de peu de talent, il excellait dès qu’il s’agissait de remarquer les erreurs des autres.
Afficher en entierLes images du passé tourbillonnèrent en lui alors qu’il s’allongeait sur elle et qu’elle lui emprisonnait les hanches de ses cuisses : les cinq jours magiques d’Olympie, où le ciel brillait d’azur et où les deux jeunes amants n’avaient cure du monde extérieur et de ses lois… le sourire de Dérae, son rire qui se réverbérait entre les montagnes…
Enfin réunis ! Tout entier voué à sa passion, il oublia le monde qui l’entourait. Il n’y avait plus de Roi-Démon ni d’armée s’apprêtant à saccager la cité, plus de portails entre les univers ni de sorciers, plus d’avenir, même…
Seul comptait l’instant présent.
Dérae cambra le dos et se mit à gémir, mais Parménion était bien incapable de se contrôler. Et quand son désir devint impossible à contenir, il perdit connaissance en ayant l’impression que son âme s’envolait… et plongea avec contentement dans des ténèbres si douces et accueillantes qu’il pria pour ne jamais en sortir.
Afficher en entierMalgré la tuerie qui se poursuivait autour de lui, Parménion se sentait détaché du combat immédiat, seule l’intéressait l’évolution globale de la bataille. Les Macédonyens venaient d’essuyer un terrible revers et leurs mercenaires, abattus par centaines, étaient tout près de paniquer. Certains avaient d’ailleurs commencé à fuir. L’armée régulière continuait de se battre pied à pied malgré les pertes terribles qu’elle avait subies, même si les Spartiates déguisés en esclaves la repoussaient lentement mais sûrement.
La bataille pouvait basculer à tout moment en faveur d’un camp ou de l’autre. Le strategos se tourna vers la droite, où Léonidas et Timasion conduisaient l’assaut. Les Spartiates avaient constitué une ligne large de deux cents boucliers, qui forçait l’ennemi à reculer vers le centre. Sur la gauche, la progression de Léarchus avait été stoppée et les cadavres jonchaient déjà le champ de bataille par milliers.
La poussière empêchait de distinguer clairement ce que faisait la Garde du Roi-Démon, jusqu’alors conservée en réserve. Parménion cligna des yeux à plusieurs reprises et plissa les paupières.
Philippos avait décidé de lancer ses soldats d’élite.
Parménion sentit un frisson de crainte remonter le long de son échine. La Garde du tyran était constituée des meilleurs combattants de toute l’Egéa, Spartiates exceptés. Et l’on ne comptait plus les affrontements qu’elle avait remportés. La phalange avançait en ordre serré, sur vingt rangs ou plus. Et sa vitesse était telle qu’une ligne statique n’aurait aucune chance de la stopper.
Parménion jura dans sa barbe. Si ses hommes étaient vraiment des Spartiates, il aurait donné le signal d’avancer pour affronter l’ennemi de face. Mais il ne pouvait espérer que des esclaves sans expérience viennent à bout de la Garde de Philippos au corps à corps.
Et pourtant, il n’avait pas le choix. Si sa formation restait statique, elle serait irrémédiablement balayée. Il ne lui restait qu’une seule option.
Attaquer.
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