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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:37:33+01:00

Si les hommes savaient méditer sur le mystère de la vie, s’ils savaient ressentir les mille complexités qui guettent l’âme, à chaque pas, dans toute action –ils n’agiraient jamais, ils n’oseraient pas même vivre. Ils se tueraient plutôt de peur, comme les gens qui se suicident pour ne pas être guillotinés le lendemain.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:37:22+01:00

Et je t'offre ce livre, car je le sais autant beau qu'inutile. Il n'enseigne rien, ne fait croire à rien, ne fait rien sentir. Simple ruisseau coulant vers un abîme - cendre que le vent disperse, et qui n'est fertile, ni nuisible.

J'ai mis toute mon âme pour faire ce livre, mais ce n'est pas à lui que je pensais alors : je pensais seulement à moi, qui ne suis que tristresse, et à toi, qui n'est personne.

Et c'est parce que ce livre est absurde que je l'aime ; parce qu'il est inutile que je veux te le donner ; et parce qu'il ne sert à rien que je veux te le donner et te le donne...

Que ta lecture se fasse pour moi prière, que ton amour de ce livre devienne bénédiction, et puis, oublie-le, comme le soleil d'aujourd'hui oublie celui d'hier (et comme j'oublie ces femmes, vues en des rêves que je n'ai jamais su rêver).

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:37:10+01:00

Lorsque, telle une nuit d'orage à laquelle succède le jour, le christianisme a cessé de peser sur les âmes, on a pu voir alors les ravages qu'il avait causés, de façon invisible ; le désastre qu'il avait entraîné n'a été perceptible que lorsqu'il a lui-même disparu. Certains ont alors cru que le désastre était causé par cette disparition : mais celle-ci l'avait seulement révélé, et non pas provoqué.

Il ne restera plus alors, dans le monde des âmes, que le désastre bien visible, le malheur évident, que ne cachait plus une nuit faussement miséricordieuse. Les âmes se virent telles qu'elles étaient.

On vit poindre alors, dans les âmes toutes nouvelles, cette maladie que l'on a appelée le romantisme, ce christianisme sans illusions et sans mythes qui reflète justement la sécheresse de son essence maladive.

Tout le mal du romantisme provient de la confusion entre ce qui nous est nécessaire et ce que nous désirons. Nous avons tous besoin des choses indispensables à la vie, à son maintien et à sa continuité ; et nous désirons tous une vie plus parfaite, un bonheur total, la réalisation de nos rêves.

Il est humain de vouloir ce qui nous est nécessaire, et il est humain aussi de désirer, non ce qui nous est nécessaire, mais ce que nous trouvons désirables. Ce qui est maladif, c'est de désirer avec la même intensité le nécessaire et le désirable, et de souffrir de notre manque de perfection comme on souffrirait du manque de pain. Le mal romantique, le voilà : c'est vouloir la lune tout comme s'il existait un moyen de l'obtenir.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:36:58+01:00

Sachant combien, et avec quelle facilité, les plus petites choses ont l’art de me torturer, je fuis délibérément leur contact, si petites soient-elles. Lorsqu’on souffre comme je le fais, parce qu’un nuage passe devant le soleil, comment ne souffrirait-on pas de l’obscurité, de ce jour perpétuellement couvert de son existence ?

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:36:47+01:00

Ce personnage bien individualisé et imposant, dont les romantiques donnaient par eux-mêmes le spectacle, j'ai tenté à mon tour, à diverses reprises, de le vivre en rêve ; et chaque fois que je l'ai fait, j'ai éclaté de rire, à la seule idée de vivre un tel personnage. L'homme marqué par le destin existe, en fin de compte, dans les rêves de tous les hommes ordinaires, et le romantisme n'est rien d'autre que le domaine quotidien de chacun d'entre nous. [...]

On n'a pas encore formulé contre le romantisme la principale accusation : celle de représenter la vérité intérieure de la nature humaine. Ses excès, ses ridicules, ses capacités diverses d'émouvoir et de séduire — tout cela provient du fait qu'il est la figuration extérieure de la réalité la plus intérieure de l'âme, mais concrète, visualisée autant qu'il est possible, si les limites du possible dépendent d'autre chose que du Destin.

Moi-même, qui me moque de pareilles séductions, propres à nous distraire, combien de fois ne me suis-je pas surpris à imaginer combien il serait agréable de devenir célèbre, charmant d'être adulé, spectaculaire de me voir triomphant ! Mais je ne parviens jamais à me voir vraiment, juché sur ces sommets, sans récolter un éclat de rire de cet autre moi, qui se tient toujours aussi près de moi qu'une rue de la Ville Basse.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:36:33+01:00

L'ennui n'est pas une maladie due au déplaisir de n'avoir rien à faire, mais c'est la maladie, combien plus grave, de l'homme convaincu que ce n'est pas la peine de faire quoi que ce soit. Et dans ces conditions, plus on a de choses à faire, plus on a d'ennui à subir

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:36:21+01:00

Étant donné que la vie est essentiellement un état mental, et que nos actes ou nos pensées n'ont d'autre valeur à nos yeux que celle que nous leur attribuons nous-mêmes, la valorisation ne dépend que de nous. Le rêveur, en somme, est un fabricant de billets, et les billets qu'il émet ont cours dans la cité de son esprit tout comme ceux de la réalité. Que le papier-monnaie de mon âme ne soit pas convertible en or m'importe peu, puisqu'on ne trouve jamais d'or dans l'alchimie fictive de la vie. Après nous viendra le déluge - mais après nous seulement. Plus avisés et plus heureux ceux qui, voyant que tout est fiction, fabriquent le roman avant qu'on ne le leur fabrique, et, comme Machiavel, revêtent le costume de la Cour pour mieux écrire en secret

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:36:08+01:00

L'artificiel, c'est la façon de jouir du naturel. Tout le plaisir que j'ai pu retirer de ces vastes champs vient de ce que je ne vis pas ici. On n'apprécie pas la liberté si l'on n'a pas vécu sous la contrainte.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:35:53+01:00

Par intervalles, dans un clignement de paupière bleu-blanc, un ver luisant se succède à lui-même. Tout autour, dans l'obscurité, la campagne est une vaste absence de bruit qui sent presque bon. (...) Je vais bien rarement à la campagne, plus rarement encore pour une journée entière, voire deux jours de suite. Mais aujourd'hui l'un de mes amis, chez lequel je me trouve à présent, ne m'a pas permis de refuser son invitation. (...) Je suis arrivé enfin, tout content, j'ai aimé l'air, le vaste paysage, j'ai déjeuné et dîné agréablement, et maintenant, dans la nuit noire, dans ma chambre sans lumière, l'endroit indistinct me remplit d'angoisse. (...) Assis à la fenêtre, je contemple avec tous mes sens cette chose nulle de la vie universelle qui se trouve là, au-dehors.

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Extrait ajouté par anonyme 2014-02-26T20:35:40+01:00

Pour comprendre, je me suis détruit. Comprendre, c'est oublier d'aimer. Je ne connais rien de plus faux et de plus significatif à la fois que cette phrase de Léonard de Vinci, selon laquelle on ne peut aimer ou détester une chose qu'après l'avoir comprise.

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