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- Maîtresse Ombre va sélectionner trois sœurs des Silences pour partir en reconnaissance, reprit l'abbesse sans s'émouvoir de la stupeur scandalisée qui s'était peinte sur les visages. Nous agirons en fonction de leur témoignage. Au besoin, les sentinelles nous lanceront des cordes pour nous hisser jusqu'au sommet de l'enceinte.
- Mais au fait, combien on a de sœurs Grises ? siffla Ruli.
- Deux, répondit Nona. Sans compter sœur Pomme.
Une main se posa sur son épaule.
- Sœur Cage, dit Pomme en obligeant Nona à se tourner vers elle. Je t'intègre temporairement à l'ordre du Gris. Pars avec Bouilloire et Chaudron, et tâche de ne pas mourir. Et si tu pouvais t'arranger pour dissuader l'abbesse de nous obliger à croiser dix mille Scithrowl en chantant à tue-tête, ça m'arrangerait bien.
Afficher en entierMarcus n'était pas le seul à penser que Denam en avait terminé pour la soirée, mais la mouvance de la foule indiquait qu'un nouveau candidat était en train de se frayer un chemin vers les premiers rangs. Le nouveau venu apparut, et se jucha près du ring, échappant au flot humain. Markus, situé dans son dos, ne distinguait qu'une cape sombre et des cheveux noirs. Le candidat était beaucoup plus petit que Milos - guère plus d'un mètre quatre-vingts - et de stature bien plus frêle.
- C'est un Hunska ? souffla-t-on à la ronde.
- L'idiot ! rétorqua quelqu'un.
Si le candidat n'avait certes rien d'un colosse, il dépassait cependant le Hunska moyen en taille et en largeur d'épaules. [...]
Le candidat entra sur le ring en passant sous la corde supérieure.
- Ivre, supposa quelqu'un.
Markus tâcha d'imaginer dans quel état d'ébriété avancée il fallait se trouver pour songer que cela pouvait être une bonne idée. Sans doute fallait-il ne plus pouvoir tenir debout. Or, le nouveau venu ne se mouvait pas du tout comme quelqu'un qui aurait abusé de la boisson.
Le bruissement des conversations mourut dans une envolée de la cape dont le candidat venait de se dépouiller. Il s'agissait d'une femme, arborant la même tenue que les combattants d'arène, à savoir un simple pagne blanc accompagné d'une bande d'étoffe étroitement serrée autour de la poitrine, et sa peau pâle accentuait d'autant le teint rougeaud de Denam.
Le maître d'arène ne s'approcha pas de la candidate pour apprendre son nom. Il haussa plutôt le ton :
- Nona du couvent.
Afficher en entierSuif tira une épée du second fourreau qu'elle portait contre sa hanche gauche. Une lame d’Écarlate, forgée à Barrons. Elle la tendit à Nona.
- Maîtrise. Retenue. Respect. (Elle ferma les doigts de la jeune fille autour de la poignée.) Tu seras jugée sur ces qualités. Mais dans le Goulet ... la victoire a également de l'importance.
- Dans ce cas, je gagnerai.
Afficher en entier- Il serait hautement improbable que nous capturions la sœur de l'empereur, ou que nous portions la main sur elle, n'est-ce pas, Irvone ? Les Fiancées de l'Ancêtre ont fait vœu de paix.
Ce disant, elle [mère Vitrage] indiqua les visages sévères de ses sœurs. Sœur Suif, en particulier, semblait à un cheveu de tuer quelqu'un.
Afficher en entierNona Grisaille lève la tête et considère son ennemi. C'est dû sans doute au reflet de la torche, mais quelque part, dans ses yeux plus noirs que la nuit, semble brûler une flamme rouge.
- Je suis ma propre cage.
Elle dresse son épée.
- Et j'en ai ouvert la porte.
Afficher en entierSœur Cage, touche de beauté cachée parmi ses cicatrices, posa ses yeux de nuit sur ses ennemis, leur adressa un demi-sourire qui annonçait l’amour fou qu’elle vouait à la mort, et les invita à entrer dans la danse.
Afficher en entierIls la connaissaient sous bien des noms, les Pélarthis, mais « Cage » semait l’effroi comme nul autre. Cage. Elle vous tiendrait prisonnier à jamais, sans évasion possible.
Afficher en entierOn racontait qu’elle avait fait sa première victime l’année où elle avait appris à marcher. Qu’elle avait dépecé un garçon à mains nues et montré son cœur à sa propre mère.
Afficher en entierles Pélarthis abandonnant leurs morts, encore dispersés ou entassés par dizaines là où ils avaient succombé devant sœur Ronce. Ils s’enfuirent, aiguillonnés par une terreur impossible à nommer, plus imposante que leur ennemie, mais peut-être aussi ténue que la déception que l’on pouvait lire sur les traits de celle-ci.
Afficher en entierParmi les maintes substances susceptibles d’infliger la folie, l’amour est sans doute la plus efficace de toutes.
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