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Extrait ajouté par bellajessica 2013-10-08T02:50:34+02:00

«Arrivé sans qualification à Londres, j'étais déterminé à réussir coûte que coûte. Un tailleur me proposa de m'enseigner le métier, tout en m'offrant le logement et du café pendant trois semaines. Par la suite, je gagnerais six shillings par semaine, jusqu'à ce que je puisse fabriquer des manteaux ; et là, je pourrais gagner entre quatre et huit shillings par jour de travail. Il habitait dans une des très nombreuses ruelles délabrées de Spitalfields, où il taillait des manteaux de marins et d'employés du chemin de fer. Le labeur était très dur et exigeait plus de force que d'habileté. Il occupait deux petites pièces au deuxième étage, pour lesquelles le loyer était de sept shillings la semaine ; sa femme possédait quatre enfants en bas âge, dont l'aîné avait sept ans. La pièce où l'on travaillait servait également de salle à manger et de cuisine. C'est là que je dormais, à même le sol. Son épouse travaillait également, lorsque les enfants lui en laissaient le temps. Une jeune fille restait en permanence à la machine à coudre, de 8 h du matin à 9 h du soir, pour un salaire de trois shillings par jour. Parfois, il n'y avait pas suffisamment de travail pour elle et elle ne venait que quelques jours par semaine. Mon emploi consista tout d'abord à entretenir le fourneau à charbon et à savonner les liserés et coutures. Je devais me lever à 5 h tous les matins, ma journée de labeur se terminant rarement avant 11 h du soir. Toutes les semaines, notre rendement fournissait à peu près trente manteaux qui étaient payés au tarif de quatre livres. Mon patron travaillait très dur et comme moi, il avait dû débuter en tant qu'apprenti pendant plusieurs années, à son arrivée à Londres. »

Les autres types d'emplois ne sont guère plus reluisants, ainsi qu'en témoigne une enquête menée au sein de la confrérie des bottiers. Un juif hongrois, Samuel Wildman, professeur dans son pays, arrivé à Londres en 1878, ne trouve aucun emploi pendant près de trois mois. Finalement, une opportunité s'offre à lui de démarrer dans la carrière de bottier. Tant qu'il n'est pas qualifié, il est tout d'abord obligé de travailler gratuitement de 5 h du matin jusqu'à minuit. Depuis qu'il connaît le métier, Samuel Wildman touche quinze shillings et huit pence, en ne commençant plus sa journée qu'à 6 h du matin. En sus, on lui donne une tasse de café et du thé, mais pas de pain pour toute la journée. Il doit être présent six jours par semaine, même s'il n'y a pas suffisamment de travail - ces journées de chômage technique n'étant naturellement pas payées. Le lieu de travail consiste en une pièce de quatre mètres carrés, pour une hauteur de plafond d'un mètre quatre-vingts ; il y a deux fenêtres, deux lampes à gaz et un fourneau. Et c'est dans cet espace confiné que le patron et ses employés doivent travailler dix-huit heures par jour. Wildman explique que son salaire hebdomadaire varie entre treize shillings (une livre sterling valait vingt shillings), pour les mois les plus difficiles (décembre et janvier) - s'il a la chance d'être employé -, et un gain maximum de vingt-huit shillings.

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