Extraits

Il prit une profonde inspiration, sentit une odeur d'incertitude. De doute. Des odeurs subtiles qui seraient bientôt remplacées par celle, plus forte, de la terreur.

Trois femmes. Un prédateur. Le meurtre parfait.

"Il était une fois une fillette appelée le Petit Chaperon Rouge. Par un beau matin, elle décida d'apporter un panier de provisions à sa grand-mère, qui habitait au fond des bois.

Vous avez dû entendre cette histoire quand vous étiez enfants. On vous a cependant sûrement raconté la version édulcorée. Dans la version d'origine, l'issue est très différente et beaucoup plus sombre. Vous serez avisées de le garder à l'esprit dans les semaines qui viennent. Vous ne me connaissez pas, mais je vous connais. Je sais que chacune de vous est perdue dans les bois. Et comme la petite fille du conte, vous avez été choisies pour mourir."

Jordan est étudiante, Karen médecin, Sarah une ancienne institutrice. Elles n'ont apparemment rien en commun. Prises pour cibles par un tueur manipulateur et mégalomane, elles vont éprouver ensemble l'angoisse et la peur.

Personne n'a jamais accompli ce que j'entreprends.

Trois victimes extrêmement différentes.

Trois lieux distincts.

Trois morts différentes. Toutes le même jour. A quelques heures l'une de l'autre. Quelques minutes, peut être. Des morts tombant ensemble comme des dominos. Chacune entraînant la suivante. Clic, clic, clic.

La mort est le grand match que tout le monde joue et perd au coup de sifflet final. Le meurtre, c'est un peu différent, cela ressemble beaucoup plus à l'instant où tout se décide dans le match. Assis dans les tribunes, nous ne savons jamais quand ce moment précis arrivera. Est-ce que ce sera ce but, ou ce lancer franc, ce coup de batte, ou ce plaquage manqué? Ou peut-être le moment où l'arbitre siffle et indique le point de penalty? Le meurtre ressemble plus au sport qu'on ne le pense. Le meurtre a sa propre horloge et ses propres règles. Comme le sport, c'est affaire de préparation et de détermination. Il s'agit de surmonter des obstacles. Quelqu'un veut vivre. Quelqu'un veut tuer. C'est le terrain de jeu.