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Extrait ajouté par melywen 2020-10-25T20:40:22+01:00

Elle n’était pas alcoolique, non. Elle buvait juste un verre de temps en temps, pour passer le temps, pour tenir le coup et oublier la plaie purulente que la mort de leur fils avait laissée au fond de son cœur.

Car même si la police avait conclu que Vincent n’était pas responsable de l’accident qui avait coûté la vie à Hugo, en ce matin maudit de janvier, elle savait bien, elle, que son enfant lui avait été arraché par l’imprudence et la négligence de son père.

Tout était arrivé à partir d’un rien, comme parfois dans les catastrophes les plus terribles. Un réveil que l’on n’entend pas, un devoir à rendre pour éviter une punition, un café renversé sur une chemise qu’il faut changer au dernier moment, une voiture qui met un long moment à démarrer… et le verglas.

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Extrait ajouté par melywen 2020-10-25T20:39:58+01:00

Ils éclatèrent de rire tous les deux, s'attirant l'air mauvais de la maîtresse des lieux qui était en train de ranger des verres sur les étagères. Le torchon claqua et elle tourna ostensiblement le dos à ces deux maudits tourtereaux qui sentaient le sexe à plein nez, mais elle pouvait toujours voir leur reflet dans la paroi polie du percolateur.

Elle détestait ces types à l'air suffisant et ces petites traînées qui ne pensaient qu'à écarter les jambes pour arriver à leurs fins. Pourquoi ces couples visiblement illégitimes élisaient-ils tous leur base d'attaque chez elle, hein ? Est-ce que son salon de thé avait l'air d'un lupanar ?

(…) [Lui] il ne portait pas d'alliance, mais il avait ce regard de fauve qu'ont les hommes mariés qui partent en chasse en zone interdite. Elle le connaissait bien, ce regard. Elle l'avait déchiffré durant suffisamment d'années dans les yeux fuyants de son mari jusqu'à ce qu'il passe l'arme à gauche, trois ans plus tôt, d'un cancer des couilles. Puni par là où il avait péché. Bien fait pour sa gueule, tiens. Il pouvait toujours essayer de baiser les anges, maintenant.

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Extrait ajouté par melywen 2020-10-25T20:39:42+01:00

– Bon, tu accouches, oui ? Pourquoi tu penses qu’il est innocent ?

Benoît Martin, le simplet de la brigade, mit alors un sucre dans son café et commença à le touiller en rassemblant son courage à deux mains.

– À cause de son chat.

Milan crut avoir mal entendu.

– Son chat ?

Martin hocha la tête.

– Ouais. Il est venu se frotter contre lui, l’autre soir, juste avant qu’on l’embarque.

Richard Milan prit une profonde respiration. De l’air. Il lui fallait de l’air avant que…

– Une femme seule… un chat seul… je te parie ce que tu veux que le matou dormait avec sa maîtresse, cette nuit-là.

L’air resta bloqué dans les poumons de Richard Milan. Il posa des yeux incrédules sur Martin qui plissait les paupières en buvant une gorgée du café brûlant tout en soufflant sur sa tasse.

– Alors… pfuuuu… s’il avait été là quand le vétérinaire a découpé sa femme en morceaux, s’il avait assisté aux coups, au massacre… pfuuuu… tu crois vraiment qu’il serait ensuite allé se frotter contre ses jambes ?

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Extrait ajouté par melywen 2020-10-25T20:39:26+01:00

Elle n'avait même pas vu leurs visages, dissimulés par des cagoules de motards. Et ces salopards avaient tous mis un préservatif. Aucune trace ADN, aucune preuve. Rien que la douleur et la sensation d'avoir été brisée, ravagée, humiliée jusqu'à la mort, jusqu'à ce que ses trois agresseurs aient fini leur sale besogne. Rien que le désespoir d'avoir été un jouet entre des mains sadiques, une enveloppe de viande tiède jetée dans le caniveau dès qu'elle avait cessé de servir. (…)

Elle n'avait jamais rien dit, n'avait jamais porté plainte. Si elle en avait parlé à ses parents, si elle était allée voir les flics, elle aurait été le point de mire de tout le lycée, la risée de tous. On l'aurait montrée du doigt, on aurait ricané sur son passage, on lui aurait peut-être même fait des avances innommables. Parce que les hommes sont comme ça. Parce qu'ils ne respectent rien. Parce que la douleur n'existe pas tant qu'ils ne l'ont pas ressentie dans leur propre chair.

Elle avait alors soigné ses blessures, seule comme une bête sauvage, en se dissimulant sous des dehors d'insouciance et de bonne humeur. La honte et la haine s'étaient insinuées jusqu'au plus profond d'elle-même en même temps que l'écho des cris désarticulés de ses agresseurs. Elles n'en étaient jamais ressorties, cristallisées dans une angoisse qui la laissait parfois pantelante de dégoût et d'impuissance.

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Extrait ajouté par melywen 2020-10-25T20:39:11+01:00

Vous savez s'il recevait des visiteurs, des visiteuses ? On cherche à joindre sa famille mais on n'a pas beaucoup de renseignements… Il semble que ses parents sont morts tous les deux, d'après ce qu'on a pu retrouver chez lui.

La voisine de palier (…) éclata en sanglots.

- Et en plus il était orphelin ! Je ne savais pas. Il ne me l'avait jamais dit. Oh, le pauvre garçon…

Richard Milan leva les yeux au ciel. Oui, même les assassins ont un père et une mère. Et parfois, pour s'amuser, ils se font la main sur eux avec un couteau, un flingue ou de la mort-aux-rats avant d'aller jouer dans le grand bain du crime.

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Extrait ajouté par ananaskiwi 2016-09-17T11:14:56+02:00

C’est un cercle vicieux, un purgatoire sans fin, une illusion de trajectoire. Nous sommes tous des particules lancées à fond de train dans un accélérateur où un enculé en blouse blanche est là pour nous observer au microscope au moment où nous nous fracassons les uns contre les autres. Et bien moi, je suis sorti de l’accélérateur, Sophie. Je me suis évadé dans l’atmosphère. Je suis libre. Libre comme l’air. Libre de prendre ce que je veux, où je veux, quand je veux, de manger à ma faim, de rouler dans n’importe quelle voiture qui me plait, de vivre des semaines sans avoir à me demander si je vais être viré le lendemain. Je suis libre de mourir. Libre de tuer. Libre de tout. Je n’ai aucune limite, aucun remords, aucun tabou. Je suis le roi du monde, Sophie. Et si tu le veux, tu en seras ma reine…

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