Le Maître chanteur de Minsk
Auteur
- Morley Torgov (Écrivain)
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Classement en biblio - 3 lecteurs
extrait
“Sandor Lantos a assassiné quelqu’un ?
— Non, non, répondit Mecklenberg qui respirait péniblement en se tenant la poitrine comme s’il souffrait. Lantos est la victime. Il… euh… il…”
Je pris Mecklenberg par le bras, craignant qu’il ne fût sur le point de s’effondrer. Malgré sa petite taille, son poids, en tout état de cause, m’ancra au trottoir.
“Entrez dans l’hôtel avec moi, dis-je. Vous semblez avoir besoin d’un siège confortable et d’une bonne tasse de café serré.”
Soufflant et haletant, le vieil homme agita son bras libre avec impatience.
“Nous n’avons pas le temps, protesta-t-il, ne comprenez-vous pas ? En outre, je ne vous ai pas dit qui est… ou plutôt était Sandor Lantos.
— C’est inutile, dis-je. Il se trouve que je suis au courant
Afficher en entierCommentaires récents
Première fois que je lis un livre qui mêle polar et musique. C'est assez intrigant, et plutôt bien fichu.
Bon, l'enquête en elle-même reste finalement assez banale et secondaire : on est dans une histoire de meurtre en séries aux motifs un peu trop légers. Au fond, on le voit bien que cette histoire meurtrière n'est là que pour placer le décor, et que ce n'est pas ce qui compte le plus. Par ailleurs, le meurtrier a très peu d'importance et disparaît très vite. Par ailleurs, rien de vraiment surprenant au niveau des retournements de situation : tout reste très prévisible, et certains éléments de l'intrigue sont à peine survolés.
Alors ce livre aura plus de potentiel en tant que roman historique, qu'en tant que polar : l'époque est bien retranscrite, et on en apprend pas mal sur le monde musical, et les opéras de l'époque. Et je dois bien le dire, y a bien un charme qui opère. Lecture addictive, et même si l'affaire en elle-même n'est pas extraordinaire, on a envie de connaître le fin mot de l'histoire.
Petit bémol cependant aux niveau des personnages, je les trouve caricaturaux à l'extrême: entre Preiss, qui est la caricature même de l'inspecteur imbus de lui-même des romans noirs, Wagner, qui même si je veux bien croire qu'il n'était pas le musicien le plus sympa du monde, est décrit comme un tyran absolument imbuvable et exagéré. Mais même Schramm ne dépasse pas beaucoup son rôle d'artiste mystérieux au lourds secrets.
Mais malgré ses quelques défauts, ça reste dans l'ensemble une bonne découverte, et j'avoue que je suis plutôt curieuse de voir ce que l'auteur a pu écrire d'autre.
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Résumé
Avril 1868. À Munich, Richard Wagner met la dernière main à la composition de son opéra Les Maîtres chanteurs de Nuremberg. Les dernières années ont été très difficiles pour lui, et il sait qu’il joue son va-tout. Après des auditions pour le rôle-titre particulièrement tendues, une lettre anonyme l’avertit que la première signera sa ruine. Bientôt des meurtres touchent des membres de la production, et le maître lui-même est menacé. L’inspecteur Hermann Preiss est chargé de l’enquête.
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