Extraits

[…] la réalité c’est qu’il s’agit plus d’un travail physique proche de celui du monde du service. Si on prend l’exemple de mon lieu de travail, on est sur une moyenne d’un bon millier d’usagers par jour. Pour ranger tout le désordre généré par ce monde, il faut plus d’une dizaine d’employés… Sans parler du travail de rangement de tous les livres qu’on nous rend au quotidien. Ensuite, il y a toutes les nouveautés à enregistrer dans l’informatique, puis à cataloguer… Il y a aussi le travail d’entretien des livres qui se salissent et se dégradent facilement. On doit également contacter toutes les personnes qui ont réservé leur livre dès qu’ils sont rendus… et enfin l’organisation des événements… Évidemment, il y a aussi le travail au guichet, répondre aux questions et aux réclamations des usagers… Bref, nos journées se terminent souvent alors qu’on est loin d’avoir fini notre boulot…

Tous les prétendants frappent aux portes des bibliothèques plein de rêves et d’espoirs… Mais au final, seule une poignée d’entre eux obtiennent ce privilège. Beaucoup font alors face à la réalité des choses.

- Kotegawa : Quand tu parles de ton actuel lieu de travail, tu donnes l'impression d'en être très fière. En réalité, tu n'as aucune intention de quitter ce travail... Je me trompe ?

- Yaegashi : ...

Après cette lecture, pensez-vous pouvoir à nouveau apprécier comme avant la version de Peter Pan que vous avez toujours connue ?

J'aime la bibliothèque.

Voilà pourquoi en tant que bibliothécaire... en tant que spécialiste, je souhaite continuer à transmettre ma flamme... et j'espère qu'elle continuera à l'être quelque part.

Mais au final... que ce soit celui de Wendy, l'adulte devenue incapable de voler... ou celui de Peter Pan, refusant de devenir adulte et abandonné par ses précédents amis... les deux points de vue sont tristes.

Les gens sont persuadés que le métier de bibliothécaire est une planque parfaite... et c'est ça qui m'énerve le plus.