Le Mandala de feu

Connaissez-vous Tōhaku Hasegawa ? Né en 1539, cet artiste japonais a marqué son ère avec ses peintures bouddhistes. Dans ce seinen, Chie Shimomoto retrace la vie de ce peintre légendaire, de l’homme qui cherche encore l’inspiration jusqu’à l’icône à l’apogée de sa carrière.

Très documenté et reproduisant de nombreux modèles d’œuvres existantes, ce manga nous présente Tōhaku Hasegawa comme un homme à la fois déluré, ambitieux et tourmenté par les drames qui jalonnent sa vie. Entre moments d’humour, de tendresse et de souffrance, nous faisons la rencontre d’autres personnages historiques comme le peintre concurrent Eitoku Kanō, le maître du thé Sen no Rikyū, ou encore le fils de Tōhaku, Kyūzō Hasegawa.

Ce récit biographique est empreint de beaucoup de poésie, dans le texte comme dans le dessin, qui rend magnifiquement hommage à Tōhaku Hasegawa. Si vous vous intéressez à l’art et à l’histoire du Japon, ce manga vous plaira certainement !

Je n'avais pas prévu de l'acheter à la base, mais après lecture de plusieurs reviews très positives, j'ai été intriguée. Résultat des comptes, c'est un avis mitigé que je garde de ma lecture.

J'ai eu principalement eu un problème avec le protagoniste, que j'ai trouvé antipathique, voire superficiel. J'ai eu plus d'intérêt pour les personnages secondaires (le fils et le maître spirituel, je ne parle pas des femmes dans ce titre ou je vais m'énerver hahaha). Des personnages secondaires qui se sont mis en danger pour le héros. Un héros que j'ai trouvé d'un égoïsme sans nom. Le trope de l'artiste torturé me touche assez peu je dois avouer. Là, cette image m'a carrément ennuyée puisque le protagoniste sortait difficilement de ce rôle et blessait son entourage par son manque de considération. C'était aussi un récit trop court pour saisir pleinement les changements qui s'opèrent au fil des ans. J'avais plutôt l'impression de voir un homme à différentes étapes de sa vie que son parcours au fil de sa vie (pas sûre que ce soit clair).

En revanche j'ai été plus charmée par le dessin. Il y a vraiment plusieurs belles planches, avec de temps en temps un cadrage plus métaphorique. D'autant plus que j'ai pris plaisir à comparer les peintures originelles et celles retranscrites dans le manga. D'un pont de vue culture et histoire de l'art, c'est un titre intéressant.

Une belle fiction historique, inspirée de la vie du peintre Hasegawa.

Les planches sont belles, puissantes mais ce qui m’a surtout séduit ce sont les réflexions existentielles (les personnages baignent dans la culture bouddhiste zen). La question du deuil et de la voie que l’on choisie sont deux thèmes principaux !

Une très belle lecture.

Une vraie découverte. Recommandé par mon libraire, j'ai découvert l'histoire autant que le personnage (et l'artiste : Tohaku Hasegawa). De quoi ajouter à ma culture personnelle. Je ne regrette pas. Le dessin est beau (même si les mimiques des visages font peu sérieux par moment). Les représentations des peintures sont magnifiques et l'idée qu'elles dégagent très bien représentée. On ressent pleinement ce que chaque estampe veut faire ressentir à qui les regarde. Je me suis totalement laissée embarquée par le visuel, et par mes émotions.

Oui, l'art de la peinture est aussi là pour transmettre des émotions fortes. Et on partage les aspirations de l'artiste, son imagination, son feu intérieur et ses sentiments. Bouleversant en un sens, surtout sur la seconde partie de l'histoire. Tout artiste en herbe quel qu'il soit saura de quoi je parle.

Désormais, j'ai envie d'aller voir ces peintures en vraie. Un voyage au Japon s'impose !