Le Merveilleux Restaurant des souvenirs, Tome 1

Ce roman est un baume, un refuge, une histoire remplie de douceur, de magie discrète et d’émotions sincères. Dès les 1ers mots, on est cueilli par une atmosphère teintée d’une douce mélancolie, d’une certaine tristesse, celle de Kotoko, qui a eu la douleur de perdre son frère bien aimé. Pleine de son chagrin, elle se rend dans un mystérieux restaurant, posé au bout d’un chemin bordé de coquillages et qui semble tout droit sorti d’un conte japonais. C’est dans ce lieu hors du temps, qu’elle peut, le temps de la chaleur d’un repas, vivre un dernier instant avec un être cher disparu.

Un repas chaud pour deux posé sur une table, une brume qui s’installe, une horloge qui s’arrête, le miaulement d’un chat qui accompagne l’ouverture d’une porte, et la magie s’opère.

J’ai été totalement conquise par cette histoire, qui parle de deuil et de chagrin mais qui parle aussi des vivants, de la richesse et de l’importance de passer des moments avec les personnes chères à son cœur, de choses simples partagées, de ces instants fugaces qui construisent nos vies.

C’est merveilleusement beau de simplicité, de délicatesse. Les mots sont tendres, pudiques, presque murmurés à nos oreilles. J’en suis ressentie toute chose, avec la furieuse envie de rester encore dans cette bulle si particulière, que cette lecture avait créée autour de moi.

Et puis lentement, je me suis remise en marche dans mon bouillonnant quotidien, mais avec en tête, l’idée de savourer, d’avantage maintenant, la délicatesse d’un plat mijoté avec amour, le silence des gestes des proches et la tendresse de petits détails du quotidien.