Extraits

_Rends-toi, ou je tords le couteau, dit Spade d'un air sinistre.

Turner regarda la lame qui sortait de sa poitrine, et sa tête retomba en arrière.

_Je me rétracte, déclara-t-il d'une voix rauque.

Denise se sentit défaillir de soulagement. Puis elle vomit dans la chemise sur mesure de Spade.

Si je suis entrain de mourir, alors je le recommande fortement.

prête? répéta-t-il avec douceur non dénuée d'ironie. La vie n'attend jamais que nous le soyons. Je n'étais pas prêt à devenir un vampire ni à perdre une personne que j'aimais voilà bien longtemps, mais je n'ai pas eu le choix. Tu n'étais pas préparée non plus à ce que ton mari se fasse tuer ou à ce qu'un démon t'inflige ses marques, mais c'est arrivé quand même. Ni toi ni moi ne sommes prêt pour une nouvelle histoire, mais cela ne fera pas disparaître ces sentiments.

Spade se pencha encore plus près et baissa la voix

- voilà où nous en sommes, Denise. Que nous soyons prêts ou non.

"La ligne doit être mauvaise, parce que j'ai cru t'entendre dire que je n'avais pas à m'inquiéter pour la meilleure amie de ma femme, n'est-ce pas?"

- Par l’enfer, non, répondit Denise, qui se rapprocha encore de la table en faisant semblant de réajuster son peignoir.

Elle ne portait rien en dessous, mais ce n’était pas la pudeur qui l’animait. Elle voulait attraper son pistolet. Quelle que soit la nature de cette créature, elle était peut-être sensible aux balles, peut-être suffisamment pour lui laisser une chance de s’enfuir.

— Ne parle pas de l’enfer, fit remarquer l’homme avec une grimace. Ça me rappelle de mauvais souvenirs

- Salut, mon pote, dit Ian en faisant un signe amical de la main à Spade.

Spade esquissa un sourire.

- Ian ! s'exclama-t-il d'une voix tout aussi enjouée.

Puis il sauta sur l'autre bateau et lui décocha un coup de poing si violent qu'Ian en tomba à l'eau.

Denise retint son souffle, Cat camoufla un sourire et Crispin leva les yeux au ciel.

- Était-ce vraiment nécessaire ? demanda-t-il.

- Aucun doute là-dessus, répondit froidement Spade.

Ian nageait sur place et ne paraissait pas le moins du monde surpris.

- Bon, tu t'es calmé les nerfs. Est-ce que je peux remonter à bord sans que tu me frappes à nouveau ? Ou bien est-ce que je reste ici à profiter de la faune marine ?

- Et si tu barbotais jusqu'à ce que tu croises un requin ? Comme ça, vous pourrez discuter de tous vos points communs, rétorqua Spade.

Denise:

bon.Visiblement,une propriété ne devait pas demander pourquoi Spade affrontait a mains nues un vampire armé d'un énorme coupe-chou!

Denise MacGregor n’était donc pas le jouet d’hallucinations, mais elle risquait de ne plus être en état de se confier à Spade. Il cassa la porte d’un coup de pied et s’engouffra dans la maison à la vitesse de l’éclair, avec une roulade pour éviter une attaque potentielle. Denise gisait recroquevillée près d’un canapé, mais le vampire ne se précipita pas vers elle. Il jeta un coup d’œil à travers la pièce pour s’assurer qu’ils étaient bien seuls. Il ne percevait pas d’autre bruit que la respiration et les battements du cœur de la jeune femme.

Ian, pas le moins du monde vexé, la regarda fixement.

- Pas si Charles se débrouille pour que je n'aie rien à y gagner, ma mignonne.

- Qui est Charles ? répéta Denise en jetant un coup d'oeil autour d'elle.

Puis elle se souvint. C'était le nom que Bones utilisait lui aussi pour Spad.

- C'est mon prénom humain, expliqua Spade au même moment.

Puis il fit ce qu’il avait voulu faire depuis plus longtemps qu’il ne se l’avouait. Il l’attira contre lui, pencha sa tête en arrière et l’embrassa. Surprise, Denise écarta les lèvres pour respirer, et Spade en profita pour glisser sa langue entre elles. Elles avaient encore meilleur goût que sa peau, et lorsqu’il plongea encore plus loin pour lui caresser la langue et explorer les courbes de son palais, il trouva une saveur semblable à celle du vin rouge : sombre, charnue et douce à la fois. L’aspect stupéfiant de son sang était absent, mais l’effet lui en semblait tout aussi puissant.