Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
708 867
Membres
985 786

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Zephyr, Alabama



Description ajoutée par Lilinie 2010-11-29T23:23:20+01:00

Résumé

Ce que le jeune Cory a vu ce matin froid de printemps au fin fond de l'Alabama, jamais il ne pourra l'oublier : une voiture folle, surgie de nulle part, s'enfonçant dans les profondeurs du lac, un inconnu attaché au volant par des menottes. Il luttera de tout son cœur pour découvrir ce qui s'est passé et conjurer les forces démoniaques que le mystère du lac a libérées. Pour qu'éclate enfin la vérité. Considéré comme le chef-d'œuvre de Robert R. McCammon, Le Mystère du lac, best-seller traduit dans le monde entier, a été couronné par le World Fantasy Award et le grand prix de l'Association des écrivains américains de fantastique.

Afficher en entier

Classement en biblio - 90 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par sansan2911 2012-02-14T22:03:49+01:00

Vous savez, je crois en la magie. Je suis né et a grandi dans un moment magique, dans une ville magique, parmi les magiciens. Oh, plus tout le monde savais nous avons vécu dans ce site web de la magie, reliés par des filaments d'argent de hasard et de circonstance. Mais je le savais depuis le début. Quand j'avais douze ans, le monde était ma lanterne magique et par son éclat d'esprit vert, j'ai vu le passé, le présent et l'avenir. Vous avez sans doute fait trop ; vous simplement ne pas rappeler. Voir, c'est mon opinion : nous commençons savoir magiques. Nous sommes nés avec les tornades, les incendies de forêt et les comètes à l'intérieur de nous. Nous naissons capables de chanter pour les oiseaux et lire les nuages et voir notre destin dans les grains de sable. Mais alors, nous obtenons la magie fait ses études à droite de notre âme. Nous l'obtenons churched out, tape, délavée et peignés. Nous sommes sur la droite et étroite et a dit être responsable. A dit à notre âge. Dit de pousser, pour l'amour de Dieu. Et vous savez pourquoi on nous a dit que ? Parce que les personnes qui font le dire avaient peur de nos jeunes et sauvage, et parce que la magie que nous savions rend honteux et triste de ce qu'ils seraient autorisés à se faner en eux-mêmes.

Afficher en entier

Commentaires les plus appréciés

Diamant

C'est rare que j'parle de perfection, j'suis assez ouvert sur plein de trucs, voire des fois un peu trop enjoué, mais là. Putain.

McCammon fait partie de ces bonhommes avec Roald Dahl, Stephen King ou même encore Steven Spielberg (époque 80's) à savoir décrire l'enfance sans la rendre ni couillonne ni mélancolique. du grand grand art.

Ça fait comme un vent de nostalgie qui vous traverse les narines (je suis pas né dans les années 50 arrête-toi tout de suite), c'est une description d'un fantasme de gosse américain qui vit en Alabama (ouais je sais va falloir que j'me calme avec cet État). Une ambiance qu'on a pu voir dans E.T., dans Les Goonies, avec cette fascination pour les films d'horreur qui aujourd'hui vous feraient hurler de rire, à une époque ou les extraterrestres faisaient aussi flipper que les russes à cause de la bombe atomique, où les bouteilles de lait étaient en verre et qu'on voyait d'un mauvais oeil l'arrivée des supermarchés.

Cory arrive à l'âge charnière où on attend de lui de grandir alors qu'il nage encore dans un monde imaginaire presque parfait, flanqué de sa bande de potes (tous des freaks, qui rappellent étrangement les gosses de Stranger Things d'ailleurs). Lui et son père vont être témoin d'un accident de voiture dans lequel un homme attaché au volant de sa caisse va couler dans le fond d'un lac.

Ce meurtre (puisqu'il s'agit d'un meurtre) va être le point de départ de plusieurs histoires dans lesquelles vont se croiser des sorcières vaudous, des membres du Ku Kux Klan, un crocodile radioactif, une bicyclette vivante, un gamin tout chétif qui lance des balles comme des missiles, deux frères badboy qui terrorisent la populace, la Diablesse toujours partante pour bouffer ses crottes de nez, …

Tous les éléments pour faire un récit parfait sont réunis et l'auteur y arrive haut la main.

Juré. Ça donnerait presqu'envie de souffler sur une cartouche de Super Nes, de faire des sandwichs pain de mie/nutella en mattant un film le mercredi après midi alors que t'es 4 dans ta chambre et que ça sent la salle polyvalente à cause de tes chaussettes et celles de tes potes, t'as envie d'racheter un bicloune et de parcourir les marais à la recherche d'une histoire inquiétante à écrire because...

...because c'est ça aussi. Cory est un écrivain en herbe, et on retrouve la même envie, la même ferveur de transmettre cette passion aux lecteurs qui souhaiteraient sauter le pas, les clés pour fasciner, pour écrire des grands romans d'aventures, où frissonner fait partie intégrante du jeu.

D'ailleurs on comprend quand même vachement mieux la qualité de certains romans d'aujourd'hui, c'est à cause de ce livre là ! J'vous l'dis moi qu'il est énorme !

C'est un peu comme se faire un marathon Indiana Jones (sans le 4) avec une grosse pizza des familles, tu dors vachement mieux la nuit, t'oublies tous tes petits soucis et t'es bercé dans ce coconfortable nostalgique de l'enfance sans pour autant que ça t'infantilises.

J'parie ma montre et mon billet que ça te plaira, mon gars.

Paroles de Lou

Sioux !

Afficher en entier
Diamant

Un roman au style incroyable, où l'ordinaire se heurte (cependant avec finesse) aux frontières du surnaturel et de l'invisible pour un résultat passionnant. L'auteur n'a pas son pareil pour retranscrire les balbutiements de la société de consommation et de l'ère du rock n'roll, non sans un certain humour. Un (petit) pavé à savourer.

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents

Commentaire ajouté par Ellen_B 2023-11-09T09:07:27+01:00
Pas apprécié

LE livre qui m'a causé la panne de lecture la plus longue.... Je l'ai abandonné à 21 %. Trop longuet, trop de détails où l'on se perd, trop poussif, et je n'ai pas réussi à m'accrocher aux personnages... Sans doute pas le bon moment pour le lire, alors je lui redonnerai peut-être sa chance...

Peinée aussi d'avoir mis un tel prix alors que j'ai découvert qu'il existait en poche sous le titre Le mystère du lac !! Joli coup de marketing...

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Arthemiss_Moon 2023-10-05T13:16:57+02:00
Diamant

Ce coup de cœur de l'année 2022 vient de Toussaint Louverture. Outre la qualité de l'édition, l'histoire de Zéphyr Alabama est magnifique. Véritable récit de l'entrée dans le monde adulte, d'ode à l'imagination, à l'écriture et à la rêverie ce roman reste empreint d'une Amérique profondément raciste et dure. Ce livre vous fera passer par de nombreuses émotions et vous n'en sortiriez pas indemne du voyage.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Atlantid 2023-08-04T22:05:28+02:00
Diamant

J'ai adoré ce roman ! Dès le début, on est transportés dans le mystère et la petite ville de Zéphyr qu'on apprend à connaître par étapes. On s'attache tout de suite aux personnages et je trouve que la narration est presque réelle ; on a l'impression que c'est notre grand-père qui nous raconte l'histoire. Au début, en voyant la taille de ce pavé, j'étais un peu découragée, mais dès le premier chapitre, on est collés à l'histoire, impossible d'arrêter de lire ! J'ai vraiment adoré ce roman et je le relirai volontiers si on me le proposait ! Je le conseille aux personnes de plus de 12 ans au moins car la lecture peut paraître difficile ou ennuyeuse par endroits pour les lecteurs débutants.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par alesie292 2023-06-25T12:30:14+02:00
Pas apprécié

Je n'ai pas eu grand intérêt pour ce roman. L'écriture est bonne et l'idée de base aussi, mais c'était bien trop long... L'histoire n'en finit pas et l'ennui a fait sa place petit à petit. Je m'attendais à autre chose.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Je_sappelle_Groot 2023-05-26T10:17:27+02:00
Argent

Un magnifique récit !

On se retrouve plongé dans l'univers calme d'une petite ville que l'on voit à travers les yeux d'un enfant. Cet univers est rempli de cette magie qui fait vivre les vélos et voler les enfants, qui peuplent les lacs de monstres de légende.

Le récit n'est pas fait pour être addictif, mais pour montrer que dans chaque événement de la vie de tous les jour contribue à une grande histoire, qui ne demande qu'à être racontée.

Mais la paisible harmonie du village va être troublé par de sombres personnages. Qui sont-ils ? Que veulent ils ? et que représente ce tatouage représentant un crâne ailé ?

.

Le livre montre que chaque personne à son rôle à jouer cette l'histoire, aussi étrange qu'elle puisse être.

Il prône les valeurs de l'amitié, de la famille, et traite de tous les sujets : le racisme, la religion, le Ku Kux Klan, le meurtre, les nazis...

.

Je recommande vivement ce livre : la lecture, (bien qu'un peu longue), est extraordinaire.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par diamelee 2022-08-05T11:50:17+02:00

Etats Unis d’Amérique, dans les années cinquante/soixante. Un jeune garçon nous raconte sa ville. Sa vie. Ses voisins. Ses aventures, ainsi que la mentalité de ses concitoyens à cette époque. Une époque où la séparation des Noirs et des Blancs était encore effective. Deux mondes se côtoyaient et se fréquentaient rarement. Mais, ce n’est pas l’essentiel du roman. Encore moins à Zephyr, une petite ville du Sud profond. La solitude y faisait rarement escale pour les enfants. Mais la folie s’était invitée chez certains adutes et s’était bien installée dans leur cerveau en y faisant son nid tissé de haine et de méchanceté.

L’Amérique, à l’époque de la ségrégation. Deux peuples qui ne se fréquentent qu’au hasard des besoins de la vie. A travers le chant des Beach Boys, le diable semble s’y être invité. Qui est ce cadavre qui, au volant de sa voiture, repose au fond du lac? Quelle est son histoire? Depuis quand le Ku Klux Klan vient-il brûler des croix à Zephyr, petite ville où tout le monde se connait? Pourquoi certains enfants ne laissent-ils pas Cory et ses amis profiter de leurs vacances d’été? Pourtant cet été qui les a vu grandir brusquement, vole et vit au rythme du Sud. Le prix à payer pour grandir si vite sera lourd à payer pour ces enfants. Les aventures et les mésaventures des habitants sont prenantes et font deviner le Vieux Sud et ses relents de ségrégation, de racisme latent. Mais le monde est en train de changer. Bon gré, mal gré. A Zephyr, ces changements sont timides, presque palpables, mais existent. Les noirs réclament leurs droits civiques. Vont-ils réussir à les avoir?

L’histoire est racontée à la première personne. En toile de fond, un meurtre commis dans cette ville par un ou des inconnus. D’une écriture, simple, claire et très détaillée, nous apprenons à connaître le quotidien de Zephyr et de ses habitants. Une vie palpitante pour les enfants. Un peu moins pour les adultes. Cependant, bien des mystères y règnent. Y aura t-il, un jour, une clé pour résoudre tous ces mystères? Comment Cory et ses amis s’en sortiront-ils? Nous traversons les années soixante où les jeunes commencent à réclamer liberté de vivre comme ils le souhaitent. C’est une ville en pleine mutation comme le voulait l’époque. Cette ville du sud est-elle prête à faire face à la mutation? Comment Cory et ses amis traverseront-ils l’été pour affronter une nouvelle année scolaire?

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Lou_Knoxx 2022-07-23T20:44:06+02:00
Diamant

C'est rare que j'parle de perfection, j'suis assez ouvert sur plein de trucs, voire des fois un peu trop enjoué, mais là. Putain.

McCammon fait partie de ces bonhommes avec Roald Dahl, Stephen King ou même encore Steven Spielberg (époque 80's) à savoir décrire l'enfance sans la rendre ni couillonne ni mélancolique. du grand grand art.

Ça fait comme un vent de nostalgie qui vous traverse les narines (je suis pas né dans les années 50 arrête-toi tout de suite), c'est une description d'un fantasme de gosse américain qui vit en Alabama (ouais je sais va falloir que j'me calme avec cet État). Une ambiance qu'on a pu voir dans E.T., dans Les Goonies, avec cette fascination pour les films d'horreur qui aujourd'hui vous feraient hurler de rire, à une époque ou les extraterrestres faisaient aussi flipper que les russes à cause de la bombe atomique, où les bouteilles de lait étaient en verre et qu'on voyait d'un mauvais oeil l'arrivée des supermarchés.

Cory arrive à l'âge charnière où on attend de lui de grandir alors qu'il nage encore dans un monde imaginaire presque parfait, flanqué de sa bande de potes (tous des freaks, qui rappellent étrangement les gosses de Stranger Things d'ailleurs). Lui et son père vont être témoin d'un accident de voiture dans lequel un homme attaché au volant de sa caisse va couler dans le fond d'un lac.

Ce meurtre (puisqu'il s'agit d'un meurtre) va être le point de départ de plusieurs histoires dans lesquelles vont se croiser des sorcières vaudous, des membres du Ku Kux Klan, un crocodile radioactif, une bicyclette vivante, un gamin tout chétif qui lance des balles comme des missiles, deux frères badboy qui terrorisent la populace, la Diablesse toujours partante pour bouffer ses crottes de nez, …

Tous les éléments pour faire un récit parfait sont réunis et l'auteur y arrive haut la main.

Juré. Ça donnerait presqu'envie de souffler sur une cartouche de Super Nes, de faire des sandwichs pain de mie/nutella en mattant un film le mercredi après midi alors que t'es 4 dans ta chambre et que ça sent la salle polyvalente à cause de tes chaussettes et celles de tes potes, t'as envie d'racheter un bicloune et de parcourir les marais à la recherche d'une histoire inquiétante à écrire because...

...because c'est ça aussi. Cory est un écrivain en herbe, et on retrouve la même envie, la même ferveur de transmettre cette passion aux lecteurs qui souhaiteraient sauter le pas, les clés pour fasciner, pour écrire des grands romans d'aventures, où frissonner fait partie intégrante du jeu.

D'ailleurs on comprend quand même vachement mieux la qualité de certains romans d'aujourd'hui, c'est à cause de ce livre là ! J'vous l'dis moi qu'il est énorme !

C'est un peu comme se faire un marathon Indiana Jones (sans le 4) avec une grosse pizza des familles, tu dors vachement mieux la nuit, t'oublies tous tes petits soucis et t'es bercé dans ce coconfortable nostalgique de l'enfance sans pour autant que ça t'infantilises.

J'parie ma montre et mon billet que ça te plaira, mon gars.

Paroles de Lou

Sioux !

Afficher en entier
Commentaire ajouté par datrag 2022-03-27T15:44:31+02:00
Or

Très bon livre, l'histoire est passionnante, amitié, famille, suspens, meurtre, on suit Cory qui va voir sa vie bouleversé par un assassinat, on le voit quitté l'enfance pour se rendre compte de la réalité de la vie. C'est étrange, fantastique, beau et triste.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par mielicanela 2019-12-28T16:05:38+01:00
Argent

Je vais commencer par un avertissement (qui est à prendre comme vous voulez: de manière positive, neutre ou négative, tout dépend de vous!). Ce livre est un peu à part et si vous n'êtes pas patient avec lui, alors il ne vous révélera pas sa magie...

Parce que c'est très subtil, l'irruption du surnaturel dans la vie ordinaire de ce petit Cory. Ca en a dit long sur le pouvoir des enfants de transformer les événements avec une imagination et une poésie qui leur est propre... Du moment qu'on leur laisse développer cette belle richesse imaginaire! En gros: il se passe dans ce livre énormément de choses qui auraient pu être dites de façon très moche et/ou grossière, mais dans l'oeil de Cory et ses copains, on y voit une poésie et une rédemption possible.

En dehors de ce côté "éloge de l'enfance et de l'imaginaire" que j'ai beaucoup apprécié, il y a aussi la découverte de la vie dans une petite ville de l'Alabama dans les années 60. C'est très intéressant, car nous avons là une vision d'enfant américain sur l'après seconde guerre mondiale avec les défis d'alors des adultes: la guerre froide, la suprématie blanche (n'oublions pas que l'intrigue se passe dans le Sud des Etats-Unis, et qu'est ce qui s'est passé là-bas dans les années 60? Je vous laisse soit réviser vos cours d'histoire soit lire le livre, ou les deux, les deux c'est mieux!), les balbutiements du capitalisme tel que nous le connaissons aujourd'hui. Conclusion: j'ai l'impression d'avoir lu une voix issue du passé qui raconte son histoire, et que cette histoire explique en partie la société d'aujourd'hui.

Je dirais donc que ce livre sonne juste, qu'il est nécessaire. Mais qu'il faut vraiment prendre le temps de le lire, car comme un roman sudiste qu'il est, il prend son temps pour installer l'histoire... Qu'on ne comprend pas totalement avant de l'avoir terminé. Je ne dirais pas que c'est de la littérature jeunesse: un peu violent pour un enfant seul. Mais accompagné par un adulte, cela peut permettre de rendre compte de certaines réalités et de développer son imaginaire.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Masa50 2018-06-28T18:40:54+02:00
Diamant

Qu'ils sont rares les récits de Robert McCammon et encore plus ceux traduits en français (saloperie de marketing éditorial). Alors quand j'en ai un à porté de main, c'est un événement spéciale. Je le savoure déjà des yeux et me délecte d'avance sur l'histoire. Bien que le bébé soit bien nourrir (environ 760 pages), je n'ai aucune crainte l'ouvrir. Il faut rappeler qu'avec lui, j'ai eux deux coups de coeur littéraires sur trois lecture. Il est une valeur sûr.

Ce qui est bien avec Robert McCammon, c'est qu'a chaque lecture le thème est différent. Après avoir goûté au joie de la lycanthropie, frissonné avec des Aliens et visité une ville régie par les femmes, celui-ci est orienté vers son enfance.

Étonnant que la traduction du titre dans notre belle langue, puisque le titre originale est « Boy's life » (pour ceux et celles qui ne connaissent pas l'anglais, on pourrait traduire par « la vie de garçon ») s'est transformé en « Le mystère du lac ». Pour le coup, je trouve la transformation du titre intrigante. Ce roman fut récompensé par deux prix littéraire : Prix Bram Stoker et Prix World Fantasy en 1992.

Pour ce livre, nous suivons l'histoire de Cory. Ce petit garçon pourrait-être Robert McCammon. D'ailleurs, dans l'introduction, je me suis posé la question s'il ne s'agissait pas d'une sorte de biographie. Les points communs sont légions. Ainsi, tous deux sont né en juillet 1952 (même année que Clive Barker et Stephen Laws –, il est presque de la génération d'auteurs fantastiques : James Herbert (1943), Dean Koontz (1945), Graham Masterton (1946), Francis Paul Wilson (1946), Stephen King (1947), Dan Simmons (1948) – c'est dire que cette génération est talentueuse), tous deux en Alabama, tous deux sont écrivains, tous deux le sont devenus en 1978 (non traduit chez nous « Baal »),… Quelque-part, j'entre en intimité avec l'auteur.

Nous démarrons le récit par les yeux de Cory lorsqu'il a onze ans (presque douze) en 1963. En cette fin d'hiver, Cory aide son père à livrer du lait. Durant le trajet, un véhicule manque de les percuter et se dirige vers le lac. Héroïque, son père se jette dans les eaux froides et profondes pour venir en aide à l'accidenté. Mais est-ce réellement un accident ? Cet événement tragique va bouleverser son père.

Je suis impressionné par l'écriture. Nul besoin de rappeler que ce n'est pas tout à fait Cory qui raconte son histoire, mais Robert McCammon. le style se veut mélancolique d'une enfance rêveuse et pleine de magie. Tout est fluide et se lit avec aisance. Je me surprend à avancer sans peine ce beau pavé.

Nous sommes dans cette petite ville du sud des États-Unis – Zephyr (rien à voir avec la divinité grecque). L'auteur nous décrit le cadre fidèle à l'image que l'on peut se faire des États du sud en 1960. D'un côté, nous avons une communauté de noirs qui sont dans une ville inondable – Bruton – et de l'autre, les blancs. Il n'y a pas de mélange, pas de métissage. La mentalité à survécu à la guerre de Sécession et beaucoup d'habitants sont racistes. Les gens sont catholiques pratiquants. D'ailleurs, j'ai adoré le passage avec l'attaque des guêpes durant la messe de Pâques, ainsi que le sermon du pasteur locale sur la débauche de la musique des Beach Boy.

La durée du livre se fait sur une année. Durant ce laps du temps, Cory grandira plus vite et son enfance laissera place à l'age adulte. Confronté à de nombreux problèmes qui le touchent, l'insouciance juvénile s'éloigne peu à peu de lui. J'ai évoqué le racisme qui prend un rôle majeure dans les États-Unis des années 60, mais également cité de façon plus rare et évasive, la guerre froide, ainsi que la guerre du Vietnam. Et puis, la transformation du pays de l'oncle Sam tout comme le monde vers le capitalisme. Les petits commerces sont remplacés par un centre-commerciale et l'emploi de laitier du père est menacé. L'ère du tout tout-de-suite et la victoire de l'ignominie plastique sur le verre sont abordés. Nous observons impuissant à la mutation de la ville de Zephyr vers un avenir incertain.

J'ai été scotché par cette ambiance sixties, de cette enfance de Cory. Ce jeune adolescent rêve de devenir écrivain. Ce fut un plaisir de partager ses aventures avec ses trois amis (Davy Ray, Ben et Johnny). Souvent drôle, parfois tragique, sa vie est mouvementée.

Avec tout cela on n'oublierai presque le mystère du lac. J'ai trouvé que la trame était trop peu exploité et trop timide. Il faudra attendre plus de la moitié pour que des pièces apparaissent au compte-goutte. Et puis, tout devint limpide. On connaît plus ou moins qui est le responsable – Cory aussi –, mais l'auteur étale l'énigme sur de longues pages. Puis, tout s'emboîte et les éléments convergent vers ce que je pensais. Bien que je susse la finalité, j'ai été scotché par les dernières pages. Il m'était impossible de lâcher le livre. Un très bon final qui parachève cette histoire. La dernière partie intitulé « Zephyr tel qu'il est » provoque un maelstrom d'émotions et de mélancolies.

Et le Fantastique dans tout cela ? Il est présent. Aussi timoré que l'enquête, il pointe son nez par de délicieux moments. Il y a cette femme – La Dame – une centenaire de couleur. Elle a des pouvoirs mystiques. J'aurai aimé qu'elle soit plus présente dans le livre. Toutefois, elle jouera un rôle majeur. Cory, aussi, possède certains facultés – tout comme son père. Il est hanté pas un rêve étrange.

Mais Robert McCammon est un auteur d'horreur et de nombreux passages sont cruels, ce qui n'est pas pour me déplaire. J'ai en mémoire l'une des rixes mémorables entre la bande à Cory et les frères Branlin.

J'ai été immergé et tendu lors de divers passages avec le père de Cory. Je pouvais ressentir toute cette tension palpable.

Robert McCammon nous habitue à une multitude de personnages. À l'instar de « Scorpion », il nous peint un village réaliste. Il faut souvent s'accrocher pour retenir tous ces noms. J'ai souvent été pris d'une soudaine amnésie me demandant qui était celui-là. Mais faut avoué qu'ils ont tous un rôle. Dedans, j'ai vraiment apprécié le petit singe – au doux nom de Lucifer – qui rend la vie des villageois un enfer.

Si je dois lui trouvé des défauts, je dirai que le livre se concentre plus vers Cory que vers les éléments fantastiques. Je pourrai aussi parler de la narration à la première personne, genre que je déteste, mais elle est ici souvent mélangé avec la troisième personne. Ce roman comporte de temps à autre des longueurs (moins pesante que celles de Stephen King), mais je ne me suis pas lassé (bien que je n'ai pas aimé le passage dans le train).

Je pourrai encore m'étaler sur l'atmosphère, sur les personnages, sur les faits (certains sont irrésistibles, hilarantes, douloureuses, émouvantes, toutefois criantes de vérité), mais comment peut-on résumé un livre de près de 760 pages en quelques lignes ? Robert McCammon nous narre une fabuleuse odyssée, celle de son enfance bien qu'enjolivé, et quand on sait qu'il l'a écrit en six mois. J'ai aimé ses tournures de phrases, son écriture. Robert McCammon est une légende. Il est une valeur sûr pour toute personne qui aime le Fantastique.

Afficher en entier

Date de sortie

Zephyr, Alabama

  • France : 1995-03-05 - Poche (Français)

Activité récente

Titres alternatifs

  • Zephyr, Alabama - Français

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 90
Commentaires 20
extraits 5
Evaluations 30
Note globale 7.33 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode