Commentaire de Sherlocked_666

Une lecture rapide ma foi plutôt sympathique mais bien loin d'être exceptionnelle.

C'est avec ce petit roman que je découvre David Foenkinos, auteur dont j'ai souvent entendu le nom (notamment lorsqu'il était relié à son œuvre phare La délicatesse) sans jamais vraiment m'intéresser à sa production littéraire. Je l'admets, j'ai emprunté ce livre uniquement dans le cadre d'un challenge, sans quoi je ne serais sans doute jamais tombé dessus. Et je ne le regrette pas : l'histoire est plutôt mignonne et rafraîchissante bien qu'entrecoupée de multiples scènes dans lesquelles les personnages doivent gérer leurs états d'âmes. Personnages qui sont d'ailleurs, à mon sens, le point fort comme le point faible de ce roman : d’un côté il est intéressant de découvrir comment le manuscrit d’Henri Pick influe sur leurs vies et les conduit à faire des choix au lieu de s’engouffrer dans leurs problèmes ; de l’autre ils manquent cruellement de profondeur et leurs affaires de cœur sont traitées de manière assez superficielle. Pour une obscure raison, le lecteur est conduit loin de l’essence de l'intrigue et assommé avec des histoires de fesses parmi les plus classiques. Pourquoi pas, s’il s’agit d’analyser les rapports humains ? Mais en l’occurrence, le narrateur stagne au niveau 0 de la psychologie de comptoir. Certaines parties du roman peuvent procurer un sentiment de répétition assez désagréable. Les personnages piétinent beaucoup, les conversations tournent en rond. Le texte est léger, peut-être même un peu trop. Les pirouettes humoristiques auxquelles se livre le narrateur sont appréciables au début, lassantes à la fin. Quant au mystère, il n'est pas bien difficile à élucider. L’auteur traîne juste pour nous en donner la clef quand bien même la serrure est entrevue depuis le bout du couloir.

Tout bien réfléchi, je n’ai pas lu ces 320 pages aussi vite par enthousiasme mais plutôt car elles manquaient de substance. Certaines conversations dignes de "Petits secrets entre voisins" n’ont pas su retenir mes yeux. Et je le regrette vraiment car l’idée était extrêmement intéressante – un cimetière de livres refusés par les éditeurs et un mystérieux manuscrit abandonné par un pizzaïolo taciturne... ! La conclusion proposée n’est pas décevante en elle-même. C’est surtout le fait que le narrateur se focalise sur des amourettes insignifiantes qui m’a fait souffler. Peut-être ai-je loupé quelque chose. Après tout, c’est si facile de critiquer mais si difficile de se faire publier. 🤐