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Liste des extraits

Alexandre:

-Manon?

Le souffle est tout proche. Je tends la main et j'effleure son épaule. Elle ne fait pas un geste. Se contente de respirer.

-Manon?

Mes doigts remontent jusqu'à son cou. Je sens la courbe de son menton, je suis les contours de sa bouche. Elle ne réagit toujours pas. Il faut qu'elle sorte de cet état de choc. Comment réveille-t-on les princesses, d'habitude ?

Je la gifle.

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Alexandre:

- C'est qui Caius machin?

- Un Mage très puissant qui vivait au IIIe siècle de notre ère. Il se considérait comme un érudit et a mené des dizaines d'expériences sur des Mages Noirs afin de mieux comprendre leurs pouvoirs.

- Très louable de sa part.

- Il a notamment tué de nombreux Mages pour disséquer leur cerveau.

- Moins louable de sa part.

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Manon:

Qu'est-ce que tu veux? Tu sais que les cours on commencé[…]

-Oh les mecs, protesta Alexandre

Il quitta sa posture nonchalante et s'avança vers moi.

-Ils sont chian mais il ont raison. Qu'est ce que tu veux?

Je levai la main et attrapait le cure dent qui dépassait de sa bouche et lui arrachait d'un coup sec.

- Hé,qu'est ce que tu fais? […]

J'attrapais son visage entre mes mains.

-Hé! […]

Je me hissais sur la pointé des pieds et l'attirai vers moi. […]

Je l'embrassai.

Alexandre :

Elle m'a embrassé. Putain elle m'a embrassé.

Manon:

Je l'ai embrassé. Bon sang je l'ai embrassé.

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- Coïncidence ? Je ne pense pas

- Moi non plus, ajoute Pit.

Ça m'aurait étonné, aussi, des flics qui pensent.

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page 258

-Tu ne devrais pas t'en faire.

Je me retournai.Alexandre s'était allongé sur son lit, les yeux aux plafond.

-Pardon?

-Je vois bien que tu es stressée.Seulement ton Noir, c'est un peu comme une arme à feu, tout dépend qui l'utilise et pourquoi.

Il avait raison, bien sur.Mais tout de même.

-Je réessaie.Et cette fois-ci je vais la controler.

Alexandre se gratta le front, perplexe.

-Tu en est sure?Quelle que soit sa puissance?

-Si c'est moi qui l'invoque, je devrais y arriver.Je t'avoue que je suis crevée.A chaque fois que j'invoque une ombre, je puise dans mes réserves.

-Alors ne te fatigue pas à en invoquer une.

Il me prit la main et me tira en avant.Avant que j'aie eu le temps de comprendre, je me retrouvai dans ses bras, sur son lit.Ses lèvres se posèrent sur les miennes, et ses doigts caressèrent mon dos avant de s'aventurer plus bas.

Comment se permettait-il?Et dans cette situation en plus?Qu'espérait-il?Je n'étais pas une fille facile...

Et pourtant...

Et pourtant...

Ses baisers étaient si chauds...

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Le courage, c'est aussi connaître ses limites. Le cimetière est plein de héros qui n'ont pas admis les leurs.

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Elle prend ma main et appuie sa joue dessus.

– Alexandre !

Le cri me fige sur place. Je suis dans la pire des comédies romantiques ou quoi ? L’hôpital est immense et il a fallu qu’elle me retrouve à ce moment précis. D’accord, elle a des pouvoirs magiques, mais ça devient ridicule.

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– L’amour, c’est comme une bataille, continue-t-elle. Et je n’abandonnerai pas sans combattre.

– Euh ...

– Cette Manon, tu l’aimes ?

La question est tellement stupide que j’éclate de rire. Quoi ? Manon ? Avec sa queue de cheval et son look ringard et la manière dont elle penche la tête de côté et le vert de ses yeux et l’ironie dans ses pupilles et l’originalité de sa magie et sa candeur touchante et la manière qu’elle a de ne pas savoir mentir et ...

Mon rire s’arrête net.

– Je ne sais pas, je marmonne.

– Dans ce cas, j’ai mes chances. Elle t’attire parce qu’elle te résiste, parce qu’elle est bizarre, parce qu’elle te distrait. Sauf qu’elle n’a pas les mêmes atouts que moi.

– Les mêmes atouts ?

Son sourire la dispense de préciser sa pensée. Sa main remonte le long de mon torse. Un frisson me parcourt. Elle est vraiment séduisante. Je ne suis plus si sûr de moi, tout à coup.

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– Ma question, c’est : pourquoi un Mage vient m’emmerder juste devant ma porte ? Comment il a eu mon adresse, d’abord ? (Il soupira.) J’imagine que ce n’est pas compliqué à trouver, en fait.

Je ne pris pas la peine de répondre. Si Alexandre ne plaisantait pas (et ce n’était pas son genre), s’il n’avait pas tout inventé (et ce n’était pas son genre), s’il n’avait pas fumé de cannabis (et c’était un peu plus son genre), nous avions un gros problème sur les bras.

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– Speaking of which ... Une fille, Clara, m’a invité à sa soirée d’Halloween demain.

– Speaking of witches, donc ?

Il me regarda, perdu. Il n’avait pas d’humour ou quoi ?

– Witches ... sorcières ... Halloween, expliquai-je patiemment.

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