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Des larmes roulaient sur ses joues, irrépressible.
La tension générée par son combat et ses blessures ne la portait plus, la trahison de Nillem résonnait tout à coup en elle comme dans une caverne vide.
Mercenaire de Chaos !
Nillem avait abandonné le voie du Marchombre pour celle du Chaos.
Et il l'avait abandonnée, elle.
Il avait trahis Sayanel et il l'avait trahie, elle.
Ces douleurs se cumulaient sans qu'elle sache laquelle était la plus terrible, lui laissant en boucle le goût amer de la désillusion et celui, tout aussi prégnant, du remords.
Accorder sa confiance revenait-il donc toujours à offrir son dos au poignard ?
Afficher en entier- Bande de vers lâches et puants, je vomis sur vos ancêtres !
Afficher en entierAvec ces chaînes, Jilano lui volait sa condition de marchombre.
Vraiment ?
Sa condition de marchombre était donc tributaire d'une simple chaîne d'acier ?
Quelques maillons et elle perdait son identité ?
Un vent nouveau se leva en elle. Un nuage commença à se désagréger dans son esprit.
Lorsque, blessée, elle reposait sur son lit, était-elle moins marchombre que lorsqu'elle gravissait une tour escarpée, en pleine possession de ses moyens ? Ehrlime et son visage fripé ou Andorel et ses mouvements ralentis par l'âge étaient-ils moins marchombres qu'elle qui avait dix-huit ans ?
Le corps était-il à ce point important qu'il définissait à lui seul la réalité du mot marchombre ?
Elle raffermit sa prise de peur que la tempête qui soufflait désormais en elle ne jaillisse à l'extérieur et ne la fasse basculer dans le vide.
Elle était marchombre.
Libre ou enchaînée.
Valide ou blessée.
Jeune ou vieille.
Elle était marchombre.
Afficher en entierLa solitude n'est qu'un moyen pratique de fuir la foule et ses leurres, songeait-elle. Ce n'est pas la solitude que je recherche, mais de vrais compagnons. Des compagnons avec lesquels partager un rire, une pensée ou un silence.
Afficher en entier— D'abord arrêter de croire que le monde est peuplé d'êtres bons et généreux. Ensuite te rendre compte que les journées qui s'écoulent, les gens que tu rencontres, les expériences auxquelles tu es confrontée forment ce qu'on appelle une vie. Ta vie. Et des vies, Lahira, tu n'en vivras qu'une. C'est à
toi de la prendre en main, de lui donner les couleurs que tu aimes et la direction dont tu rêves. À toi et à personne d'autre.
Afficher en entier"Madame, quel plaisir de vous revoir!
Ellana poussa un long soupir.
_Par le sang des Figés, Aoro, nous nous connaissons depuis plus de deux ans; Quand vas-tu te décider à me tutoyer?
_Quelle question! Jamais bien sûr!"
Afficher en entier-Une voyageuse, et jeune de surcroît ! s'exclama l'inconnu. Je me prénomme Aoro et je suis un bandit de grand chemin. Dépourvu du moindre sens moral et capable d'une incroyable cruauté, je détrousse sans vergogne les malheureux qui ont la malchance de croiser ma route. Je leur dérobe or et bijoux et quand un matamore s'avise de vouloir résister, je lui passe ma rapière à travers le corps. Les dames frémissent en me voyant et... pourquoi riez-vous ?
Afficher en entierElle était encore plus jeune que ne l'avait estimé Ellana. Dix ans. Peut-être neuf. Son visage rond, mangé par deux yeux d'un bleu lumineux, rayonnait d'une telle sérénité qu'Ellana sentit l'étau de ses propres angoisses se serrer un peu plus dans son ventre.
-Bonjour, Ellana. Je m'appelle Eejil et je t'attendais.
Afficher en entierJilano à Ellana ( p324/325 ) :
- Tu es libre , Ellana , et cela crée comme une lumière autour de toi . Les hommes ne s'y trompent pas et cherche à te capturer pour s'approprier cette lumière . Parce qu'ils croient , à tort , qu'elle les éclairera , parce qu'ils sont incapables de la trouver en eux et ne supportent pas l'idée de vivre dans l'ombre , parce que le réflexe de celui qui est cloué au sol a toujours été de tuer celui qui sait voler .
Afficher en entierLa liberté n'induit pas l'égoïsme et il n'y a pas d'homme plus libre que celui qui agit parce qu'il pense ces actes justes.
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