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- Voici Eejil, lui apprit Ewilan en désignant la petite fille en blanc.
- Bonjour, fit Bjorn en tentant de masquer son étonnement. Tu viens... euh... nous prêter main-forte ?
- Non, répondit Eejil d'une voix étonnement grave, je vous prête Doudou.
- Doudou ?
- Mon compagnon de jeu.
- C'est gentil, rétorqua Bjorn de plus en plus surpris. Et... euh... Doudou n'est pas là ?
- Non. Il a entendu quelqu'un dire que des brûleurs vivaient dans la forêt d'Ombreuse et il s'est mis en tête de vérifier s'ils étaient comestibles.
- Ah...
Afficher en entierSayanel acquiesça d'un hochement de tête.
- Nous allons devoir laisser Edwin et Ewilan seuls un instant, murmura-t-il. Comment vont-ils se débrouiller face à ces hommes ?
Un sourire dur étira les lèvres de Salim.
- Demande-toi plutôt comment ces hommes vont ils se débrouiller face à Edwin.
Afficher en entierAlors que les murs d'Har-Nour disparaissaient derrière eux, Salim se porta à la hauteur d'Edwin qui avait repris la tête de leur petite troupe. La respiration de son ami était rauque, hachée et un tic fébrile agitait le coin de sa bouche.
- Où allons-nous ? Lui demanda Salim.
Edwin s'apprêtait à répondre. Il demeura silencieux. Son attention focalisée sur la douzaine d'hommes qui, surgissant des taillis proches, s'étaient déployés sur la piste afin de leur interdire le passage.
La lune gibbeuse se reflétait sur leurs tuniques blanches.
Le tressaillement qui agitait les lèvres du maître d'armes disparut, ses épaules se relâchèrent...
Salim perçut distinctement sa respiration s'apaiser.
Puis il ne l'entendit plus.
Trop profonde et mesuré pour qu'il en soit autrement.
« Aïe, songea-t-il, ça va faire mal ! »
Afficher en entier- Nous nous arrêterons chez Aoro, décida Ellana alors que le soir approchait.
L'annonce eut pour effet de rendre son sourire à Salim.
- C'est la chose la plus sensée que tu aies décidée depuis longtemps ! S'exclama-t-il.
- Tiens, tu parles ?
Il haussa les épaules pour montrer le peu de cas qu'il faisait de son ironie et entreprit de lui expliquer qu'étant parvenu à dormir sur sa selle, il avait récupérer et se sentait en pleine forme pour déguster la cuisine d'Oûl.
Ellana le laissa parler jusqu'à ce qu'il lui lance un regard suspicieux.
- Je n'aime pas quand tu arbores ce rictus carnassier, fit-il. Que mijotes-tu ?
- Je ne mijote rien, je me disais simplement que j'avais tort de m'obstiner à m'adresser à ton cerveau alors que ton estomac a beaucoup plus de présence d'esprit que lui. Preuve en est le vocabulaire que tu utilises.
- Hein ?
Elle haussa les yeux au ciel.
- Pauvre de moi, gémit-elle. Et dire qu'il m reste un an de formation à assurer.
- Et un an d'apprentissage à supporter !
Ils s'observèrent un instant en tâchant de conserver leur sérieux avant de renoncer dans un éclat de rire.
Afficher en entierle soir approchait.
depuis deux heures la neige tombait, drue et
épaisse, enchâssant le paysage dans une gangue blanche de froid et de courbes.
alors qu'il avait jusqu'à présent économisé son pas, murmure accétéra l'allure, dépassa un énorme rougeoyeur et, soudain, la grande bâtisse de pierre blonde se dressa devant eux.
la grande bâtisse qu'ils avaient quittée exactement un mois plus tôt.
ellana sourit sous sa capuche de laine en apercevant la volute de fumée bleutée qui sortait de la cheminée.
déjà une silhouette se découpait sur le seuil.
-tu m'as manqué, dit edwin en la prenant dans ses bras.
Afficher en entier" Ellana guette l'inconscience qui s'approche, la mort marchant sur ses pas.
Quand l'une la touchera, l'autre l'emportera.
Inéluctable.
Ne pas cesser de guetter.
Les empêcher d'approcher.
Trouver des prises pour s'accrocher à la vie.
Quelques minutes encore.
Présentation.
Ahn-Ju... "
Afficher en entierLe véritable danger est silencieux.
Afficher en entierUn pouvoir, qu'elle qu'il soit, se découvre, s'apprivoise, se cultive mais il ne se lègue pas.
Afficher en entierNotre faculté à nous émerveiller est liée à notre état d'esprit plus qu'au renouvellement de ce qui s'offre à nos sens.
Afficher en entier"-Crois-tu qu'on puisse se lasser d'une pareille beauté? demanda Salim
-Et toi? répondit simplement Ellana.
Salim prit le temps de réfléchir avant de parler.
-Je ne sais pas, dit-il finalement. L'ahabitude est une route qui conduit droit à l'indifférence. D'un autre côté...
-D'un autre côté?
-Notre faculté à nous émerveiller est liée à notre état d'esprit plus qu'au renouvellement de ce qui s'offre à nos sens.
Il se tut.
-Alors? le relança Ellana.
-Alors je dirais qu'il est essentiel de ne jamais cesser de découvrir. En voyageant ou en restant immobile, en échangeant ou en se taisant, en réfléchissant ou en innovant."
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