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Le Pantin immobile



Description ajoutée par x-Key 2011-12-29T23:23:36+01:00

Résumé

Dans un train de marchandises, en clandestins, Lorrain et Sergio partent pour l'Italie. Pour l'Italie ? C'est ce que croit Sergio. Mais Lorrain n'a entraîné son compagnon dans ce voyage que pour revenir dans son village natal des Vosges.

L'abandonnant dans une petite gare, Lorrain retrouve ses amis qui l'accueillent à bras ouverts. Onze ans ! Onze ans déjà qu'il est parti faire son "tour du monde". Pour Sergio, au contraire, ce voyage sera celui de la découverte d'une déchirante vérité.

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Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par x-Key 2011-12-29T23:23:59+01:00

Lorrain était assis par terre, le dos calé dans un angle du wagon. Il avait chaud : des gouttes de transpiration coulaient de son front, puis le long de son nez, pour tomber enfin, régulièrement, dans l'échancrure de sa chemise ouverte ; parfois sur ses mains, ou sur la toile râpée de ses jeans, au gré des cahots. De temps à autre, Lorrain s'essuyait le visage d'un revers de bras, mais c'était rare, et quand il le faisait, le geste était lourd, sans force, vaincu d'avance.

Essayer de lutter contre cette chaleur d'un implacable ciel bleu était une tentative désespérée.

A un moment, Lorrain avait retiré ses sabots de cuirs ; c'était quelques instants après que le train eût quitté la gare d'Épinal. Ses pieds nus, marbrés de poussière gluante, étaient posés à plat sur le plancher métallique du wagon ; parfois, il les bougeait, les déplaçait de quelques centimètres, laissant sur la tôle des empreintes humides que la chaleur buvait en un rien de temps.

Il était assis, les genoux relevés et ses bras posés dessus, tenant d'une main, ou bien de l'autre, le goulot de la bouteille de vin, entre ses jambes écartées. Le bas de son pantalon, sans ourlet, effrangé, battait sur ses chevilles en cadence. Le vin dansait dans la bouteille.

Sur le plancher de fer du wagon, cabossé et rayé, de la poussière, de la sciure et des éclats de bois formaient, sous la poussée des vibrations incessantes, des figures et des dessins fugaces. Des géométries folles en constante métamorphose.

Le wagon était une simple caisse, à ciel ouvert. Des parois de grosses planches, sur armature de fer, qui exhalaient dans la chaleur assassine un mélange d'odeurs imprécises, mais dans lequel on pouvait isoler le goudron et les senteurs résineuses oubliées par d'anciens chargements ; la sciure vibrante était une autre preuve de ces cargaisons forestières. Tantôt, le wagon tout entier se chargeait de soleil ; tantôt, des tranches d'ombres portées par l'une ou l'autre des parois essayaient pour un temps de créer la fraîcheur : cela dépendait de la marche du train.

Le staccato des roues sur leur chemin d'acier s'était progressivement fait une place ans la tête de Lorrain. Une habitude, avec la chaleur, les odeurs. Et le vin.

- Quelle heure il est ? clama Sergio.

Il était assis à quelques mètres de là, non pas dans un angle, comme Lorrain, où il aurait pu se stabiliser de façon à peu près confortable, mais simplement adossé à la paroi. Au centre approximatif de la longueur du wagon. De toute façon, il allait certainement bouger bientôt, et changer encore de position. Il ne faisait que cela, ne tenait pas en place depuis le départ du train. Il avait fait les quatre coins, sauf celui qu'occupait Lorrain une fois pour toutes, usant son dos sur tout le périmètre du wagon, poussant des incursions multiples et téméraires dans tous les azimuts de la surface centrale, et défiant ainsi, avec un certain bonheur parfaitement incompréhensible, les lois de l'équilibre. En plus du balancement cahotique qui faisait danser tout le wagon, Sergio avait deux litres de vin dans l'estomac. Il avait décidé que ce voyage, depuis si longtemps attendu, devait être une fête.

Il répéta, un ton plus haut dans le vacarme, et avec une pointe d'impatience :

- Quelle heure il est ?

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