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Liste des extraits

Extrait ajouté par mr-moustache 2014-09-20T11:22:49+02:00

"L'odeur d'un cheval écumant de sueur avait pour lui autant de prix que le délicat parfum vert de boutons de roses qui se gonflent, la puanteur âcre d'une punaise ne valait pas moins que les effluves d'un rôti de veau farcit, embaumant depuis les cuisines de quelque notable. Tout, il dévorait tout, il absorbait tout. Même dans la cuisine olfactive de son imagination créatrice et synthétisante, où il composait sans cesse de nouvelles combinaisons odorantes, aucun principe esthétique ne prévalait encore. C'était des bizarreries, qu'il créait pour les démonter aussitôt, comme un enfant qui joue avec des cubes, inventif et destructeur et apparemment sans principe créateur."

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Extrait ajouté par Gabichou 2012-11-25T13:53:25+01:00

"L'exécuteur des hautes oeuvres, M.Papon, n'ayant eu à rompre les membres d'aucun criminel depuis bien des années, se fit forger une lourde barre de fer à section carrée et se rendit à l'abattoir pour s'entraîner sur des cadavres d'animaux.

Il n'avait le droit que de porter douze coups, et devait briser à coup sûr les douzes articulations, sans endommager les parties nobles du corps, comme le torse ou la tête: tâche difficile, qui exigeait une grande finesse d'exécution."

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Extrait ajouté par Gabichou 2012-11-25T13:46:55+01:00

"Qu'il était donc ridiculement mauvais, le parfum que répandait autour de lui ce Dieu. Ce n'était même pas de l'authentique encens, qui fumaillait dans ces casseroles. C'était un mauvais ersatz à la base de bois de tilleul, de poudre de cannelle et de salpêtre. Dieu puait. Ce pauvre petit Dieu était puant. On l'escroquait, ce Dieu, ou bien il était lui-même un escroc, tout comme Grenouille - seulement bien plus mauvais!"

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Extrait ajouté par Gabichou 2012-11-25T13:30:13+01:00

"Grenouille était tout à fait détendu, sur son banc de la cathédrale Saint-Pierre, il souriait. Il n'était pas euphorique, en forgeant le projet de dominer les hommes. Il n'y avait nul éclair de folie dans ses yeux, ni grimace démente sur son visage. Il n'était pas dans un état second. Il était si lucide et si serein qu'il se demanda pourquoi il voulait cela, au fond. Et il se dit qu'il le voulait parce qu'il était foncièrement méchant. Sur quoi il sourit, très content. Il avait l'air tout à fait innocent, comme n'importe quel homme qui est heureux."

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-26T21:01:13+02:00

Plusieurs rencontres de ce genre lui apprirent à apprécier la force et l’impact de sa nouvelle aura, et il devint plus sûr de lui, plus hardi. Il s’avança vers les gens d’un pas plus alerte, les frôla de plus près, écarta même un peu le coude pour toucher comme par hasard le bras d’un passant. A un moment, il bouscula comme par mégarde un homme qu’il voulait dépasser et celui-ci, qui hier encore eût été comme pétrifié par la soudaine apparition de Grenouille, fit comme si de rien n’était, accepta son excuse, eut même un bref sourire et donna à Grenouille une tape sur l’épaule

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-26T21:01:06+02:00

Tout jeune déjà, il s’était habitué à ce que les gens ne le remarquent pas, non par mépris (comme il l’avait cru à un certain moment), mais parce que rien ne les avertissait de son existence. Il n’avait pas d’espace autour de lui, pas de vagues qu’il fît dans l’atmosphère comme les autres personnes, pas d’ombre portée  – en quelque sorte  – sur la sensibilité d’autrui. Ce n’est que quand il heurtait quelqu’un de front, dans la foule ou à un coin de rue, qu’il était brièvement perçu : et c’est généralement avec effroi que l’autre se jetait en arrière, puis regardait fixement Grenouille pendant quelques secondes, comme s’il était en face d’un être qui n’aurait pas vraiment dû exister, un être qui, quoique indéniablement là, d’une certaine façon n’était pas présent ; et ensuite l’autre filait et l’avait oublié l’instant d’après..

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-26T21:01:00+02:00

Lorsqu’il sortit dans la rue, il eut soudain peur, sachant que pour la première fois de sa vie il dégageait une odeur humaine. Or, lui trouvait qu’il puait, de façon tout à fait répugnante. Et il ne pouvait imaginer que d’autres hommes ne trouvassent pas son odeur tout aussi pestilentielle. Il n’osa pas entrer directement dans la taverne où Runel et le majordome l’attendaient. Il lui parut moins risqué de tester d’abord cette nouvelle aura en milieu anonyme

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-26T21:00:53+02:00

Mais ces auras, ces codes extrêmement compliqués et tous différents qui définissaient l’odeur personnelle, n’étaient de toute manière pas perceptibles pour la plupart des êtres humains. La plupart des gens ne savaient pas qu’ils avaient une odeur personnelle, et du reste, ils faisaient tout pour la dissimuler sous leurs vêtements ou bien sous des senteurs artificielles à la mode. Il n’y avait que cette odeur fondamentale, cette fragrance primitive d’humanité, qui leur fût familière, ils vivaient dedans et s’y sentaient bien à l’abri, et il suffisait d’exhaler cette répugnante odeur universelle pour être reconnu comme l’un des leurs

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-26T21:00:44+02:00

Le marquis était aux quatre cents coups. Il appela ses valets à grands cris, demanda des éventails et des ventilateurs portatifs et, pendant que les valets couraient s’exécuter, il s’agenouilla auprès de Grenouille, lui fit de l’air avec son mouchoir imprégné de violette et l’adjura, le supplia à deux genoux de se reprendre, pour l’amour du Ciel, et de n’aller surtout pas rendre l’âme maintenant, mais d’attendre si possible jusqu’au lendemain, s’il ne voulait pas compromettre dangereusement l’avenir de la théorie du fluide létal

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-26T21:00:27+02:00

Une fois à Montpellier, il logea Grenouille dans la cave de son hôtel et lança immédiatement des invitations à tous les membres de la faculté de médecine, de la Société de botanique, de l’école d’agriculture, de l’association des physiciens et chimistes, de la Loge maçonnique et des autres sociétés savantes : la ville n’en comptait pas moins d’une douzaine. Et quelques jours plus tard  – une semaine exactement après qu’il eut quitté sa thébaïde montagnarde — Grenouille se retrouva sur une estrade, dans le grand amphithéâtre de l’université de Montpellier, face à une foule de quatre cents personnes, à qui il fut présenté comme l’événement scientifique de l’année

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