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Il passa un bras sous son corps et le serra contre lui. Une main posée sur sa nuque, il enfouit son visage dans ses cheveux. Une fabuleuse odeur s'en dégageait. Un mélange de courage et de révolte qu'il avait senti à leur première rencontre. Cette fois, l'odeur était plus puissante, plus forte, à l'image de la bravoure de la femme qu'il enlaçait. A cet instant, il comprit qu'elle avait changé, que tel un perce-neige, elle avait brisé la glace pour mieux éclore sous les étoiles, et que ce parfum subtil, intense, l'envoûterait à jamais. Il n'appartenait qu'à elle, et s'il devait la chercher à travers le monde, il sut qu'il la retrouverait car il portait en lui le parfum de Katsu.
Afficher en entier- [...] Ce n'est pas d'où tu viens qui détermine ce que tu es, mais la valeur de tes actes.
Afficher en entier- La vie est éphémère, Katsu. C'est ce qui la rend intéressante. La puissance du bonheur réside dans le fait qu'il finit par mourir, c'est pour cela qu'il faut en profiter.
Afficher en entierJe pense qu'il faut être stupide pour refuser d'aimer une personne qui vous aime en retour.
Afficher en entier- Vous êtes toujours aussi généreux avec votre peuple ou vous faites cela pour m'impressionner ? glissa Akeko à son oreille.
- La générosité ne devrait impressionner quiconque... Il est surprenant de voir comme la bonté est devenue chose rare à notre époque.
- Ce n'est pas avec la bonté que l'on dirige les hommes, mais avec le pouvoir et la force. Un daimyo en use pour obtenir le respect de son peuple et éviter les insurrections. Vous achetez leur loyauté en agissant ainsi, mais soyez sûr qu'ils se retourneront contre vous dès qu'un seigneur leur offrira plus de biens. Vous devriez régner par la contrainte. La peur bride facilement les hommes. Votre bienveillance vous perdra...
- Vous avez l'air de bien connaître la politique de notre pays, mais vous semblez oublier que la majeure partie des insurrections populaires est liée au comportement des daimyo envers leurs sujets, et plus particulièrement les paysans. Je ne veux pas les asservir, je veux créer une nouvelle entente, un gouvernement qui pour une fois ne fonctionnerait pas uniquement sur la taxation des plus démunis et sur la peur.
- Les paysans ne sont que des pions. Montrez-leur votre vrai visage. Vous n'êtes pas obligé de jouer une telle comédie pour qu'ils vous soient fidèles. Vous êtes un chef de guerre, agissez en tant que tel.
Toru ferma sa main sur celle d'Akeko pour lui intimer le silence. Cette dernière gémit en sentant la poigne sévère du bushi dont elle venait de blesser l'honneur.
- Sachez une chose, ma chère, la seule personne pour laquelle je mettrai un masque d'hypocrisie, c'est vous. Si vous voulez lire dans mon cœur et savoir qui je suis, voyez comment j'agis avec mes semblables. Mais retenez bien qu'avec vous, j'agirai en fonction des conventions... Notre relation restera strictement protocolaire. À présent, je vais remercier ces braves gens.
Afficher en entier« La musique caressa Katsu. Les doigts de Toru frôlaient à peine l’instrument. La flûte prit vie, chantant une mélodie douce et délicate qui s’accordait merveilleusement au cadre zen. Katsu se perdit dans la contemplation de la rivière bordée de joncs parmi lesquels se faufilaient de fiers hérons. La mélancolie du lieu habitait son âme. La musique entrait en elle, la portait, l’enivrait au point de faire frémir son être. Et puis elle s’arrêta, doucement, sans même que Katsu ne s’en rendît compte car les notes prolongeaient leur chant dans chaque pore de sa peau, dans chaque parcelle de sa chair, jusqu’au fond de son cœur. »
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