Les parfums sont toute la vie de Sylvain Bragonard. Il a le don de cerner n'importe quelle personnalité grâce à de simples senteurs, qu'elles soient vives ou délicates, subtiles ou entêtantes. Tout le monde y passe, même les morts dont il s'occupe tous les jours dans son métier d'embaumeur.
Cette manière insolite de dresser des portraits stupéfie Alice, une jeune thésarde qui s'intéresse à son étrange profession.
Pour elle, Sylvain lui-même est une véritable énigme : bourru, taiseux, il semble plus à l'aise avec les morts qu'avec les vivants. Elle sent qu'il cache quelque chose et cette curieuse impénitente veut percer le mystère. Doucement, elle va l'apprivoiser, partager avec lui sa passion pour la musique, et comprendre ce qu'il cache depuis quinze ans.
Alice et Sylvain sont deux antonymes. L’une libre et l’autre enfermé dans ses souvenirs destructeurs. Lui tend à redonner un semblant de vie à coup de reniflement et l’autre la dévore voracement et l’observe. Entre parfums et souvenirs, les pensées se délitent et les mots surgissent maladroits, fébriles. Marie Mangez narre la vie à coup de pschitt. Une ode terriblement émouvante et douloureuse. Elle aspire les souvenirs et les désirs les confrontant à cette réalité morbide. Une quête de rédemption comme ultime héritage à un passé qui s’accroche jalousement. J’ai apprécié la délicatesse de la plume gourmande de l’auteure. Généreux, farouches, timides, les mots s’envolent et viennent percuter le lecteur. J’ai regretté de ne pas pouvoir associer aucune senteur à un souvenir, ou une idée, à quelque chose de concret. Un roman poétique qui rend hommage à la vie et à la mort
Un bouquet floral aux douces couleurs .Des personnages antonymes et terriblement attachants. Une écriture sensible.
Le livre m'a tenu en haleine un moment car je me demandais vraiment ce qui allait sortir de cet ex futur parfumeur devenu embaumeur. Mais finalement la fin m'a vraiment laissé sur ma faim, au point de chercher s'il y avait un épilogue. Je me suis demandé...mais quel intérêt en fait d'écrire tout ça pour ça ? Alors je mets quand même Bronze, un peu plus de la moyenne, pour saluer le fait que le livre parle d'odeurs dans un contexte inattendu. J'ai sauté pas mal de lignes, lu en diagonale et n'ai semble -t-il rien perdu...
Oh elle a réussi à évoquer Fragonard et la Grenouille du Parfum ! Mais c'est mal écrit. C'est rempli de gros mots. L'histoire aurait pu être intéressante.
Bref cela n'a rien d'un "roman" et rien de littéraire.
Une très belle lecture. Un voyage au pays des sens, des saveurs et odeurs et aussi des sons. Il y a de la tristesse mais aussi de la joie. Les descriptions des odeurs sont à tomber. C'est Le parfum (P. Süskind) mais en mieux pour moi.
Il fallait oser car évidemment on pense au chef d’œuvre de Süskind "le parfum". Et elle s'en sort super bien. Alice stagiaire super vivante confronté à Sylvain croque-mort "sans couleurs" mais qui a cette particularité d'utiliser son sens olfactif d'une manière très particulière. Ils vont devoir apprendre à s'apprivoiser. Je n'en dis pas plus. J'ai vraiment beaucoup aimé !
Voici un roman dont je n’avais jamais entendu parler avant de le recevoir, et je le regrette car, de par l’originalité de ses thématiques et du milieu professionnel dans lequel il nous plonge, il mérite qu’on s’y attarde…
Nous découvrons ici deux personnages aux antipodes l’un de l’autre, Alice, thésarde pétillante et pleine de vie et Sylvain, thanatopracteur taiseux et bourru. La première s’intéresse au métier du second, le second supporte la présence de cette femme bon gré mal gré, cette dernière ayant une légère tendance à l’assaillir de questions et à troubler ses tête-à-tête avec les morts.
Au fil des pages, on comprend néanmoins que Sylvain n’est pas cet être replié sur lui-même, morne et morbide dont il peut donner l’image. Dans la tête de ce conteur des odeurs, c’est une explosion des sens, c’est tout un monde en dégradé de fragrances qui se déploie en lui, et qui lui permet de rendre un ultime hommage aux défunts. Un hommage unique tout en subtilité, en douceur, en odeurs et en senteurs… J’ai été, dans un premier temps, surprise et déstabilisée par son habitude de humer les défunts pour en dresser le portrait, avant de trouver une certaine poésie à cette étrange démarche.
Dynamique, d’une spontanéité parfois déroutante, curieuse et quelque peu intrusive, Alice est, quant à elle, un petit ouragan qui va, petit à petit, dénouer le mystère Sylvain. J’ai beaucoup aimé ce personnage qui apporte un contraste saisissant avec Sylvain ! Le feu et la glace, le silence opposé à un flux ininterrompu de paroles… Malgré l’opposition de leur caractère et la mise à distance de Sylvain, le duo fonctionne bien et nous offre de sympathiques moments durant lesquels on sent se développer une certaine compréhension et forme de tendresse. Il y a aussi beaucoup de sourires dans ce roman puisqu’il est juste impossible de ne pas se laisser emporter par la bonne humeur d’Alice.
Une bonne humeur dont Sylvain n’arrivera jamais à bout même quand il s’enfermera dans sa carapace. Secret, alambiqué et complexe, ce personnage m’a néanmoins touchée, d’autant qu’au fil du roman, il se dévoile à nous. Nous découvrons ses failles, ses faiblesses, et les deuils de différentes natures qui ont fini par remodeler son caractère, au grand dam d’une sœur qui n’a jamais accepté que son frère différent, mais attachant et passionnant, soit devenu cet adulte taciturne et détaché des vivants. Au fil des années, s’est développé entre les deux un fossé de froideur et d’incompréhension qui va rendre la sœur de Sylvain cassante et quelque peu antipathique, même si progressivement, mon regard sur cette dernière s’est adouci. Proche de mon frère, je suis arrivée à comprendre sa difficulté à faire le deuil de ce frère avec lequel elle avait sa propre manière de communiquer. J’ai néanmoins eu beaucoup de mal avec le compagnon d’Aude, méchant par bêtise et moqueur par faiblesse.
Les personnages sont intéressants, forts et atypiques pour certains, mais j’ai ressenti un petit manque au niveau de l’intrigue. Quelques chapitres de plus auraient pu apporter cette profondeur faisant passer un roman d’agréable à remarquable, et m’auraient permis de me préparer à une fin qui m’a semblé trop abrupte. Je n’étais pas prête à quitter le cocon étrange et protecteur dans lequel Marie Mangez m’avait placée et la voix de la narratrice, confinée. Je n’étais pas prête à ce que la graine du changement éclose pour l’un et disparaisse dans le mouvement pour l’autre. J’aurais aimé une autre fin, j’aurais aimé ressentir le dénouement avec intensité, comme j’ai ressenti tout le reste de l’histoire au plus profond de moi-même. Pour autant, la fin porte en son sein un doux mais réaliste message d’espoir, et symbolise toute la beauté et la grâce de l’éphémère.
Délicate, poétique et d’une grande humanité, la plume de l’autrice est une douceur qui s’installe confortablement dans les cœurs pour y diffuser toute sa chaleur. Elle permet ainsi de ressentir et de vivre avec intensité une histoire dans laquelle les odeurs prennent vie dans toute leur complexité et pluralité, parfois sensualité. Les sens sont sollicités sans répit et la vie et la mort célébrées dans une belle uniformité. Après tout, l’une n’existe pas sans l’autre ! À cet égard, Sylvain représente un pont solide entre les deux, au même titre qu’Alice qui aime tellement la vie qu’elle ne peut ignorer la mort.
Quant à la voix de Sophie Frison, subtile et tout en nuances, elle arrive à capter l’essence du roman et à lui apporter des effets de texture intéressants. Plus qu’une lecture, un travail d’interprétation grâce auquel les descriptions prennent vie, et les personnages se détachent du texte pour venir nous parler à l’oreille avec exaltation pour Alice, un brin de provocation qui se pare parfois d’une vulgarité soignée et étudiée pour Ju, et avec réserve et pudeur, parfois colère pour Sylvain…
En bref, Le parfum des cendres, c’est l’histoire d’une rencontre, de deuils à surmonter, d’un ouragan qui apporte le changement mais qui l’aime tellement qu’il oublie que changer ne veut pas dire jamais s’attacher, de thématiques importantes et pour certaines inattendues, mais c’est aussi un bel appel à la vie et une ode aux sens. L’odorat, le goût, le toucher, l’ouïe et même la vue sont tous sollicités dans cette histoire où la poésie de la plume de Marie Mangez se dispute à son talent pour célébrer la vie, rendre hommage à la mort, et offrir aux lecteurs une tendre, douce, subtile et émouvante histoire de renaissance. Touchant, étrange et poétique, un roman aux allures de conte sur la puissance des rencontres et du changement.
Voici un roman qui fleure bon. Sylvain Bragonard a le nez délicat, finement délicat. Son rêve devenir parfumeur mais une terrible tragédie à contrebalancer ses espoirs il y a de cela quinze ans. Sylvain Bragonard n’a jamais été un jeune homme expansif et son métier d’embaumeur colle parfaitement à sa personnalité effacé, taciturne. Elle est arrivée et du jour au lendemain son quotidien s’est transformé. La belle Alice et son air taquin et ses yeux qui dévorent tout. Sa liberté titille cette morosité, cette âme en peine. Une collision sensorielle et quelque peu envahissante.
Alice et Sylvain sont deux antonymes. L’une libre et l’autre enfermé dans ses souvenirs destructeurs. Lui tend à redonner un semblant de vie à coup de reniflement et l’autre la dévore voracement et l’observe. Entre parfums et souvenirs, les pensées se délitent et les mots surgissent maladroits, fébriles. Marie Mangez narre la vie à coup de pschitt. Une ode terriblement émouvante et douloureuse. Elle aspire les souvenirs et les désirs les confrontant à cette réalité morbide. Une quête de rédemption comme ultime héritage à un passé qui s’accroche jalousement. J’ai apprécié la délicatesse de la plume gourmande de l’auteure. Généreux, farouches, timides, les mots s’envolent et viennent percuter le lecteur. J’ai regretté de ne pas pouvoir associer aucune senteur à un souvenir, ou une idée, à quelque chose de concret.
En bref :
– Un roman poétique qui rend hommage à la vie et à la mort
– Un bouquet floral aux douces couleurs
– Des personnages antonymes et terriblement attachants
– Une écriture sensible
Une très belle découverte dépaysant et qui m’a sorti de mes sentiers battus Je suis ravie 🙂
#Chronqiue pour Audiolib dans le cadre du #prixaudiolib2022 : Le parfun des cendres de Marie Mangez - Lu par Sophie Frison ➡ ❤❤❤❤/5
👉Le parfum des cendres de Marie Mangez est un titre qui est en lice pour le Prix Audiolib 2022. Je l'ai découvert dans ce cadre, puisque j'ai la chance de faire partie du jury et je suis vraiment heureuse de l'avoir écouté et de ne pas être passée à côté de ce petit roman hyper plaisant.
C'est une excellente surprise !
👉Pour lire l'intégralité de mon avis, c'est ICI : http://www.leslecturesdelily.com/2022/03/le-parfum-des-cendres-ecrit-par-marie.html#more
💬D’une plume savoureuse qui fait la part belle aux sens, Marie Mangez peint la naissance d’une complicité entre deux trentenaires cabossés par la vie.
{Les parfums sont toute la vie de Sylvain Bragonard. Il a le don de cerner n'importe quelle personnalité grâce à de simples senteurs, qu'elles soient vives ou délicates, subtiles ou entêtantes. Tout le monde y passe, même les morts dont il s'occupe tous les jours dans son métier d'embaumeur.
Cette manière insolite de dresser des portraits stupéfie Alice, une jeune thésarde qui s'intéresse à son étrange profession. Pour elle, Sylvain lui-même est une véritable énigme : bourru, taiseux, il semble plus à l'aise avec les morts qu'avec les vivants. Elle sent qu'il cache quelque chose et cette curieuse impénitente veut percer le mystère.
Doucement, elle va l'apprivoiser, partager avec lui sa passion pour la musique, et comprendre ce qu'il cache depuis quinze ans.}
Résumé
Les parfums sont toute la vie de Sylvain Bragonard. Il a le don de cerner n'importe quelle personnalité grâce à de simples senteurs, qu'elles soient vives ou délicates, subtiles ou entêtantes. Tout le monde y passe, même les morts dont il s'occupe tous les jours dans son métier d'embaumeur.
Cette manière insolite de dresser des portraits stupéfie Alice, une jeune thésarde qui s'intéresse à son étrange profession.
Pour elle, Sylvain lui-même est une véritable énigme : bourru, taiseux, il semble plus à l'aise avec les morts qu'avec les vivants. Elle sent qu'il cache quelque chose et cette curieuse impénitente veut percer le mystère. Doucement, elle va l'apprivoiser, partager avec lui sa passion pour la musique, et comprendre ce qu'il cache depuis quinze ans.
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