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Extrait ajouté par AmandineStuart 2023-09-09T11:45:49+02:00

Je me demandais ce que cela pouvait faire d’être une femme comme cela. Une femme dont la beauté provoque un véritable affolement, dont la courbe des hanches, la rondeur des seins, la pulpe des lèvres sont comme une invitation au sexe. Marilyn est filmée comme un objet, sublime et provocant. Et je me disais que cela devait être terrible, parfois, de ne pas pouvoir être invisible. D’être haïe des femmes, désirée par les hommes, jamais prise au sérieux. J’ai découvert ensuite la Marilyn des Misfits qui me faisait penser aux héroïnes de Tennessee Williams, provinciales incomprises, flirtant avec le désespoir et la folie. J’avais, dans ma chambre d’adolescente, des dizaines de photographies d’elle. J’aimais en particulier les clichés en noir et blanc, pris à New York, dans les rues, dans le métro, sur un balcon. Elle était faite pour être vue. Je percevais, entre elle et la caméra, une complicité presque inquiétante, comme si elle était entièrement absorbée par son image, comme si l’objectif la vampirisait et la laissait vide et désemparée. Dans Blonde, Joyce Carol Oates raconte cela. Elle dit surtout qu’on ne peut pas réduire Marilyn à un fantasme masculin. Marilyn fait rêver les femmes. Et les femmes ont été très tôt habituées à regarder le monde à travers un prisme masculin. C’est ainsi que nous voyons Marilyn et ce spectacle est déchirant. Il y a en elle quelque chose de monstrueux. Elle est un appât, un piège, une poupée de chiffon, une créature quasi mythologique que des producteurs véreux ont inventée. Marilyn, qui fut la femme offerte par excellence, a été dévorée par les autres. Elle ne s’appartenait pas ; elle était la propriété de la foule.

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Extrait ajouté par dacotine 2021-03-18T21:26:16+01:00

De cette époque, où toute prise de position vous expose à la violence et à la haine, où l'artiste se doit d'être en accord avec l'opinion publique.

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Écrire c'est s'entraver, mais de ces entraves mêmes naît la possibilité d'une liberté immense, vertigineuse.

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Extrait ajouté par Teeneo 2021-01-31T22:25:28+01:00

Je n’ai pas honte d’être comme je suis, je ne peux être différente de celle que j’ai toujours été, jusqu’à dix-huit ans je n’ai connu que l’appartement bien rangé de la bourgeoisie provinciale bien rangée, et l’étude, l’étude, la vie réelle se déroulait au-delà des sept murailles », dit Helena, l’héroïne de La Plaisanterie de Milan Kundera.

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Extrait ajouté par Teeneo 2021-01-31T22:25:23+01:00

Les dangers étaient nombreux : tomber enceinte, tomber amoureuse, voir ses résultats scolaires dégringoler par excès de sentimentalisme. On me décrivait une série de chutes plus vertigineuses les unes que les autres. Les filles étaient Ève pour l’éternité.

À l’adolescence, sont apparus rêves de fuite, désirs d’errance, de nuits sans chaperon et de rues où je serais une passante qui regarde les autres et qui est regardée. Parce qu’il m’était interdit, le mouvement est devenu pour moi synonyme de liberté. S’émanciper c’était fuir, sortir de cette prison qu’était la maison. Ne parle-t-on pas de « cellule » familiale ? Je ne voulais pas devenir « une femme d’intérieur ».

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Extrait ajouté par Teeneo 2021-01-31T22:25:16+01:00

Je n’ai pas grandi dans un harem et on ne m’a jamais empêchée de vivre ma vie. Mais je suis le produit de ce monde et mes arrière-grand-mères étaient des femmes qui croyaient à la nécessité de ces frontières. Elles ont rêvé sans doute, dans l’espace confiné qui était le leur, d’une vie plus vaste, plus ample. Ma grand-mère alsacienne, qui était un peu une anomalie au sein de la société marocaine, impressionnait par son désir d’aventure, par son courage, par sa ténacité. Je n’ai jamais subi ce que mes ancêtres ont subi, mais demeurait malgré tout, dans mon enfance, cette idée que les femmes étaient des êtres immobiles, sédentaires, qu’elles étaient plus en sécurité à l’intérieur qu’à l’extérieur.

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Extrait ajouté par Teeneo 2021-01-31T22:25:12+01:00

Dans tous mes romans, les mères nourrissent, à un moment ou à un autre, de manière fugace et honteuse, le désir d’abandonner leurs enfants. Elles ont toutes la nostalgie de la femme qu’elles ont été avant d’être la mère de quelqu’un. Elles souffrent de devoir construire un nid, un lieu confortable et sûr pour leurs enfants, une maison de poupée dont elles seraient les souriantes prisonnières. Il faut être « là » pour eux, nous dit-on. Il faut « rester à sa place ».

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Extrait ajouté par Teeneo 2021-01-31T22:25:07+01:00

L’artiste adopte une démarche profondément paradoxale : photographier le changement, saisir la transformation, imprimer des lieux en passe d’être engloutis. Comme Atget, elle veut figer par l’image un processus de mutation. Ce qu’elle photographie, c’est à la fois un monde qui meurt et un autre qui advient, presque par concomitance, par superposition. Sur les clichés qui me font face, les immeubles gris pâle sont comme des palimpsestes. Ils portent dans leur chair de béton les témoignages du passé. Je m’en approche. Où se niche-t-il ? Comment mettre en lumière la mémoire contenue dans chaque objet, même le plus banal, le plus insignifiant ? Tous les artistes réunis ici semblent obsédés par cette quête. Retrouver, dans le monde qui les entoure, la trace des fantômes et prouver ainsi que rien ne meurt jamais tout à fait.

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Extrait ajouté par Teeneo 2021-01-31T22:24:59+01:00

Nous vivions dans une ville où nous avions des bibliothèques, des musées, des amis. Il y avait déjà une mémoire dans ses pierres et chez les gens qui les connaissaient. Aujourd’hui, nous sommes constamment face au vide. Des villes entières ont été détruites. Avant la guerre, nous n’avions pas besoin de penser à Beyrouth, parce que Beyrouth était là. Mais le Beyrouth des années soixante a disparu. Si la mémoire ne la préserve pas, cette ville sera éradiquée de la carte. Ceci s’applique à plus de lieux. Y compris en France, où les choses ont tellement changé que nous ne savons même plus lire celles qui ont résisté.

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Extrait ajouté par Teeneo 2021-01-31T22:24:55+01:00

Lorsqu’un enfant ne se sent pas aimé, il décide inconsciemment de mourir et c’est ce qui arrive. Pierre, bois, couleur, c’est ce que sont en train de faire les choses du passé. » Je me dis que Notre-Dame s’est peut-être suicidée. Épuisée, lessivée face à tous ceux qui veulent la consommer, elle s’est immolée par le feu. Notre-Dame est morte d’avoir été trop vue, de n’être devenue rien d’autre qu’un objet touristique à consommer.

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