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- Pauline, il va vraiment falloir que tu te réveilles. Peut-être que Ben reviendra, mais peut-être qu’il ne reviendra pas. Il faut que tu avances, ta vie continue.

Je n’ai pas envie d’entendre ça. Ils m’emmerdent tous à vouloir que j’aille de l’avant. Je suis à l’arrêt, le moteur allumé, j’attends qu’il revienne sur le siège passager. Ce n’est pas compliqué à comprendre.

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Les gens me félicitent de ne pas avoir sombré, de rester à la surface malgré la tempête. Ils me trouvent courageuse. Je suis tout le contraire. Si je me débats, c’est que j’ai peur. Parce que je sais que si j’arrête d’avancer, je vais couler tout au fond.

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Alors que je suis en train de lui parler de ma mère, le docteur Pasquier se lève d’un bond et se poste à la fenêtre. C’est la première fois que je le vois debout. Je sais donc désormais que ses chaussettes sont assorties au reste de la tenue et qu’il porte un pantalon suffisamment court pour qu’on le constate.

— Approchez, murmure-t-il.

Je me lève et le rejoins. D’un signe de tête, il désigne l’extérieur :

— Qu’est-ce que vous voyez ?

— Une rue, des immeubles, des voitures…

— Qu’est-ce qu’il y a de particulier, aujourd’hui ?

— Aucune idée. Il pleut ?

Il hoche la tête, satisfait.

— Eh oui, il pleut. La plupart des gens n’aiment pas la pluie. Vous aimez la pluie ?

Je secoue la tête.

— Pourquoi ? demande-t-il.

— Je ne sais pas, j’ai toujours détesté la pluie. J’ai toujours détesté ce qui m’évoque le malheur. La pluie, le gris, la nuit, les romans dramatiques, les chansons tristes, les journaux télévisés, les aéroports. Je crois que j’ai peur du malheur. À chaque fois que je suis triste, j’ai peur de sombrer et de ne jamais remonter.

Je n’avais jamais pensé à tout cela. Je l’analyse en le verbalisant.

— Vous venez de traverser une période de pluie, sans doute l’une des plus sombres que vous connaîtrez dans votre vie. Vous avez coulé, parce que c’est normal et nécessaire, mais vous êtes remontée, n’est-ce pas ?

— C’est vrai.

— Comment avez-vous fait pour remonter ?

Je réfléchis quelques instants :

— Je me suis dit que ça finirait par passer. Je me suis accrochée aux jolies choses, même les plus infimes.

Du coin de l’œil, je vois un grand sourire barrer son visage.

— Voilà. Vous avez tout compris.

— Je ne suis pas sûre…

— Vous n’avez plus à craindre le malheur. C’est au plus fort de son étreinte que l’on apprécie le plus les choses positives. Lorsque le bonheur est normal, on ne le remarque pas.

Ses mots traversent ma cuirasse et se plantent dans mon cœur. Je prends conscience qu’il a fallu que le bonheur s’échappe pour que je remarque à quel point j’y tenais.

Il me fixe du regard et répète, lentement, comme à chaque fois que c’est important :

— C’est quand on est à l’apogée du malheur que l’on apprécie le plus le bonheur.

— Mais, alors, ça veut dire qu’il faut rester malheureux ?

— Pas du tout ! Ça signifie que, quelle que soit la situation, le positif est là pour ceux qui savent le voir. Une fois qu’on le sait, tout a plus de saveur.

Nous observons en silence les gouttes qui ruissellent sur la vitre. J’ai compris le message. Je ne dois plus avoir peur des orages. Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie.

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- C’est quand on est à l’apogée du malheur que l’on apprécie le plus le bonheur.

- Maïs alors, ça veut dire qu’il faut rester malheureux ,

- Pas du tout ! Ça signifie que, qu’elle que soit la situation, le positif est là pour ceux qui savent le voir. Une fois qu’on le sait, tout a plus de saveur.

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Toute la famille d’Emma est là. Jérôme, le mari qui ouvre sa cinquième boîte aux States, et les trois enfants : Milan, quinze ans, qu’il a eu avec sa première femme et qui passe le bac, Sydney, qui sait dire bonjour en douze langues à cinq ans, et Nouméa, qui a fait ses nuits à peine sortie de sa grotte. Elle a six mois, je m’attends à ce que nous apprenions ce soir qu’elle sait piloter un avion. Je les soupçonne d’avoir choisi les prénoms de leurs enfants en pointant leur doigt au hasard sur un globe terrestre. Dieu merci, ils ne sont pas tombés sur Noisy-le-Sec.

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Je n’ai qu’une envie : aller me glisser sous ma couette et trouver enfin une série capable de m’empêcher de cogiter. Mais mon père me lance le regard du chien abandonné sur une aire d’autoroute. Sans un mot, je retourne dans le salon et m’assois entre eux sur le canapé. Il n’en fallait pas plus pour les combler. Ils ne sont pas loin de remuer la queue.

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Depuis le bas de la piste, tu pleurais de rire en me regardant descendre. Les pieds en chasse-neige, les bras en bouclier, je glissais à la vitesse d'un escargot sous somnifère.

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Le docteur Pasquier assortit ses lunettes à ses chemises. Aujourd'hui, c'est total look vert, je m'attends à ce qu'il me propose un crédit.

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Pour se relaxer, certaines personnes vont au hammam, d’autres font du sport. Moi, je repasse.

Je ne connais rien de plus apaisant que le fer brûlant qui glisse sur le tissu et le transforme en un clin d’œil. De froissé et rêche, il devient lisse et doux. Pourvu qu’un jour on invente un fer à repasser sa vie.

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Le timide la dévore des yeux et glousse à chacun de ses bons mots. Ben me regardait de la même manière. Mes copines me confiaient régulièrement leur jalousie : il avait dans les yeux un mélange d’amour, d’admiration et de désir qu’elles auraient aimé déceler dans ceux de leur homme. Je ne les détrompais pas, elles avaient raison : je le lisais aussi, cet amour dans son regard. Il était devenu tellement habituel que je n’ai pas remarqué quand il s’en est allé.

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