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Extrait ajouté par Ocyaran 2017-03-22T17:18:54+01:00

« Il était une fois le Paris des Merveilles…

Où l’on plante le décor d’un Paris qui n’exista jamais tout à fait.

Les contes d’autrefois, ainsi que les fabuleuses créatures qui les inspirèrent, ont une patrie. Cette patrie se nomme l’OutreMonde. Ne la cherchez pas sur une carte, même millénaire. L’OutreMonde n’est ni un pays, ni une île, ni un continent. L’OutreMonde est… un monde, ma foi. Là vivent les fées et les licornes, les ogres et les dragons. Là prospèrent des cités et des royaumes que nous croyons légendaires. Et tout cela, au fil d’un temps qui s’écoule autrement.

Cet univers voisine avec le nôtre. Jadis, ils étaient si proches qu’ils se frôlaient parfois. Alors naissaient des passages fugitifs, des chemins de traverse déguisés, des ponts incertains jetés sur l’abîme qui, d’ordinaire infranchissable, sépare les mondes. Tel promeneur pouvait ainsi rencontrer, au détour d’un sentier perdu, une reine attristée caressant un grand cerf blanc dont une flèche perçait le flanc ; tel berger explorait une ravine et découvrait au-delà une vallée que la vengeance d’un sorcier condamnait à un hiver éternel ; tel chevalier solitaire passait, en quête de gloire, le rideau étincelant d’une cascade vers des régions inconnues où attendait l’aventure. Combien firent semblables expériences ? Combien de poètes et ménestrels contèrent ces voyages ? Assez pour être entendus, sans doute. Trop peu pour être crus. À l’époque déjà, les esprits sages niaient l’existence de l’OutreMonde et de ses prodiges. Et les mêmes, aujourd’hui, continuent doctement à vouloir peindre nos rêves en gris…

Mais oublions les fâcheux et revenons à l’OutreMonde. Il existe bel et bien, et manqua de peu changer l’Histoire. Car que serait-il advenu si, au lieu de s’éloigner à jamais, ce monde et sa magie s’étaient au contraire approchés ? Que se serait-il passé si l’OutreMonde, à la faveur d’une conjonction astrale propice, ou d’un caprice du destin, avait librement étendu son influence sur Terre pour l’imprégner de merveilles que le temps écoulé nous aurait bientôt rendues familières ?

Avec votre permission, admettons qu’il en fût ainsi et transportons-nous au début du XXe siècle, en France. Plus précisément, considérons notre capitale. Que voyons-nous ? Nous reconnaissons d’abord un Paris pittoresque et vieillot, celui de la Belle Époque. C’est donc le Paris des Grands Boulevards et des immeubles haussmanniens, des rues pavées et des réverbères à gaz, des quartiers populaires où rien ne semble avoir changé depuis Vidocq. Mais c’est aussi le Paris des premières automobiles, de l’Art nouveau triomphant, de la fée Électricité qui pointe le bout de son nez. Sur les murs s’étalent des réclames peintes : elles vantent en lettres immenses les biscuits Lefèvre-Utile, les pneumatiques Michelin et le Cachou Lajaunie. Les messieurs ont de fières moustaches, des chapeaux melons, des canotiers ; les dames ont des corsets, des jupes et des jupons, des bottines à boutons. Déjà, de rutilants tacots pétaradent parmi les fiacres, les omnibus à impériale, les tramways attelés, les charrettes à bras, les cyclistes et les piétons intrépides. Dans les gares crachent, toussent et ronflent d’énormes locomotives à vapeur dont les sifflets, avant le départ, résonnent sous les toitures immenses. Du haut de ses vingt ans, la tour de M. Eiffel regarde une basilique pâtissière pousser au sommet de Montmartre. Çà et là fleurissent des marquises en verre et fonte verte – elles protègent les accès d’un chemin de fer métropolitain qui continue de s’étendre sous terre depuis l’Exposition universelle qui inaugura tant le siècle qu’une nouvelle ère.

Voilà pour Paris, en deux mots, tel qu’il fut. À présent, imaginez…

Imaginez des nuées d’oiseaux multicolores nichées parmi les gargouilles de Notre-Dame ; imaginez que, sur les Champs-Élysées, le feuillage des arbres diffuse à la nuit une douce lumière mordorée ; imaginez des sirènes dans la Seine ; imaginez une ondine pour chaque fontaine, une dryade pour chaque square ; imaginez des saules rieurs qui s’esclaffent ; imaginez des chats ailés, un rien pédants, discutant philosophie ; imaginez le bois de Vincennes peuplé de farfadets sous les dolmens ; imaginez, au comptoir des bistrots, des gnomes en bras de chemise, la casquette de guingois et le mégot sur l’oreille ; imaginez la tour Eiffel bâtie dans un bois blanc qui chante à la lune ; imaginez de minuscules dragons bigarrés chassant les « au ras des pelouses du Luxembourg et happant au vol les cristaux de soufre que leur jettent les enfants ; imaginez des chênes centenaires, et sages, et bavards ; imaginez une licorne dans le parc des Buttes-Chaumont ; imaginez la Reine des Fées allant à l’opéra dans une Rolls-Royce Silver Ghost ; imaginez encore de sombres complots, quelques savants fous, deux ou trois sorciers maléfiques et des clubs privés de gentlemen magiciens.

Imaginez tout cela, et vous aurez une (petite) idée du Paris des Merveilles… »

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La mémoire est un ciment solide. Si solide et durable que la nostalgie survit parfois longtemps à l'amitié. Elle peut même s'y substituer et nous tromper. Combien de fois nous sommes-nous aperçus trop tard que rien ne nous attachait désormais à tel ou telle, sinon le souvenir d'une époque évanouie ? Quand cette idée frappe, douloureuse, le temps paraît faire un bond et nous nous découvrons subitement face à un étranger que les hardes de sentiments défunts ont cessé de déguiser. Cela, plus que les ans, fait que l'on vieillit. L'âge est le catalogue de nos désenchantements intimes.

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Extrait ajouté par Cathy2909 2022-12-01T11:40:05+01:00

- Tout sonne mieux en latin. A croire qu'ils ne s'exprimaient qu'avec des proverbes et des devises, sous Cicéron.

- Je pense que c'est la toge qui fait ça. Quand on a les mollets à l'air, on a tout intérêt à donner dans le sentencieux si on veut être pris au sérieux." (p 770)

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Extrait ajouté par Cathy2909 2022-12-01T11:36:53+01:00

Griffont s'en fut d'un pas tranquille, un demi-sourire aux lèvres. Il aimait la Grande Bibliothèque. Il aimait ses salles, ses rayonnages profonds, ses ombres, ses silences et ses rencontres, ses portes que l'on poussait au hasard et qui ouvraient sur autant de refuges. Il aimait son odeur de bois, d'encre et de vieux papier. Il aimait même sa poussière qu'il trouvait noble et regardait volontiers danser dans les clairs obscurs. Ici, il se sentait sous la protection d'un entité amicale, ce qui n'était pas entièrement faux. Car la Grande Bibliothèque des Cyan avait une âme, et cette âme veillait sur les siens." (p 638)

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Extrait ajouté par Cathy2909 2022-12-01T11:21:10+01:00

Les bibliothèques sont des rêves.

Rêves de ceux qui les ont voulues et bâties. Rêves de ceux qui les fréquentent et les aiment. Rêves enchâssés en des milliers et des milliers de pages préservées. Rêves puisés à la source des désirs et des sciences, des imaginations fertiles, des ambitions, des lectures patientes, des nuits passées dans le secret des livres." (p 636)

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Extrait ajouté par Cathy2909 2022-12-01T11:17:09+01:00

Il n'y a pas plus agaçant que ces intuitions de savoir quelque chose qui nous échappent dans l'instant. Cela fait comme une démangeaison à la mémoire et gratter ne sert à rien." (p 336)

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Extrait ajouté par Cathy2909 2022-12-01T11:15:14+01:00

Une complicité lucide - de celles qui s'enracinent dans l'intimité des corps - les unissait. Ils avaient été amants, et s'étaient séparés puis réconciliés assez souvent pour en perdre le compte. De fait, ils savaient tous leurs secrets, et tous leurs visages. Jamais dupes, ils s'employaient encore volontiers à se séduire et prenaient un plaisir presque aussi grand à se disputer qu'à se retrouver. Ils étaient à la fois les acteurs et les spectateurs d'une relation qui ne les ménageait pas, certes, mais ne croiserait jamais vers les eaux calmes de l'ennui. Et lorsqu' ils doutaient parfois d'être aimés, lorsque leur comédie réciproque risquait de les tromper ou qu'une houle trop forte pouvait avoir raison de leurs sentiments tourmentés, il leur suffisait de surprendre un trouble sincère et fragile chez l'autre pour se sentir brusquement investis du devoir impérieux de vivre à ses yeux. Rien ne nous convainc plus d'exister qu'un regard désemparé et amoureux." (p 318)

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Extrait ajouté par Cathy2909 2022-12-01T11:05:43+01:00

Comme souvent lors de retrouvailles cordiales, on commença par l'évocation d'anecdotes heureuses que chacun sait par cœur mais se réjouit d'entendre encore. La mémoire est un ciment solide. Si solide et durable que la nostalgie survit parfois longtemps à l'amitié. Elle peut même s'y substituer et nous tromper. Combien de fois nous sommes-nous aperçus trop tard que rien ne nous attachait désormais à tel ou telle, sinon le souvenir d'une époque évanouie ? Quand cette idée frappe, douloureuse, le temps paraît faire un bond et nous nous découvrons subitement face à un étranger que les hardes de sentiments défunts ont cessé de déguiser. Cela, plus que les ans, fait que l'on vieillit. L'âge est le catalogue de nos désenchantements intimes." (p 190 - 191)

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- Azincourt est un chat et les chats découchent, dit Isabel. Même ailés. (Elle se reprit.) Surtout ailés, d'ailleurs...

- Vous avez raison.

- Toujours.

- Parfois, corrigea Griffont.

- Souvent, affirma la baronne.

Ils échangèrent un sourire puis, Étienne faisant le service, Isabel se contenta d'un thé tandis que Griffont faisait honneur au pain, à la confiture de cerises et au beurre salé.

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Extrait du tome 3.

Les bibliothèques sont des rêves.

Rêves de ceux qui les ont voulues et bâties. Rêves de ceux qui les fréquentent et les aiment. Rêves enchâssés en des milliers et des milliers de pages préservées. Rêves puisés à ma source des désirs et des sciences, des imaginations fertiles, des ambitions, des lectures patientes, des nuits passées dans le secret des livres. Elles sont des portes vers le Troisième Monde. Certaines ne font que l'approcher, le frôler, apercevoir ses confins. D'autres le rejoignent puis s'éloignent, au gré des astres et de leur caprice. Quelques-unes, enfin, les plus belles etles plus émouvantes, appartiennent entièrement à l'Onirie.

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