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" Puis elle l'entendit : de la musique. Mais qui ne ressemblait à aucune musique de sa connaissance. Ca lui fit d'abord l'impression d'un son creux, lointain, comme le souffle du vent, et puis, derrière, ça monta, des notes hautes comme un chant d'oiseau qui se mirent à danser dans sa tête. Le son prit forme et consistance, semblant venir de toutes les directions, et elle sut ce qu'elle entendait : une tempête. Elle se la représentait dans son esprit, une grande tempête de musique qui se déchaînait. Elle n'avait jamais rien entendu d'aussi beau de toute sa vie.
[...]
- Je voulais juste te faire entendre à quoi tu ressembles, dit Elton. "
Afficher en entierAvant de devenir la Fille de nulle part - Celle qui vint en marchant, la Première, la Dernière et la Seule, et qui vécut mille ans-, ce n'était qu'une petite fille appelée Amy.
Afficher en entierWolgast remontait vers le camp lorsque, tout à coup, il pensa à Lila. C'étaient des souvenirs d'un autre temps, d'une autre vie. Une vie qui avait pris fin. Pour lui, pour tout le monde. Penser à Lila, comme cela, était une façon de lui dire au revoir.
Afficher en entierEt le temps commençait à presser.
La rouille, la corrosion, le vent, la pluie. Les petites dents des rongeurs, les crottes acides des insectes, les mâchoires avides des ans. La guerre de la nature contre les machines, des forces chaotiques de la planète contre les œuvres de l'humanité. L'énergie que les hommes avaient tirés de la terre y retournait inexorablement, aspirée comme de l'eau dans une bouche d’égout. D'ici peu, si ce n'était déjà fait, il n'y aurait plus un seul pylône à haute tension debout sur terre.
L'humanité avait bâti un monde qui mettrait un siècle à mourir. Un siècle, et les dernières lumières s'éteindraient.
Afficher en entierSara attendit un moment raisonnable, sachant qu'elle ne pouvait rien faire pour apaiser la douleur de la femme. Elle voyait le chagrin comme un endroit où on se rendait tout seul. C'était comme une pièce sans porte, et ce qui survenait dans cette pièce, toute la colère et la souffrance qu'on ressentait, était fait pour rester dedans, ce n'était l'affaire de personne, que de soi - seul.
Afficher en entierUn bébé n'était pas une idée - l'amour en était une, mais un bébé, c'était un fait. Un être avec un esprit et une nature. On pouvait ressentir ce qu'on voulait, un bébé, ça n'en avait rien à faire. Par sa seule existence, il exigeait qu'on croie à un avenir : l'avenir dans lequel il marcherait à quatre pattes, il apprendrait à se tenir debout, il vivrait. Un bébé était un laps de temps. Une promesse que vous vous faisiez et que le monde réalisait pour vous. Un bébé était le plus vieux de tous les marchés - continuer à vivre.
Afficher en entierJe dirais que c'est merveilleux de manquer à quelqu'un comme il me manque.
Afficher en entierBref, on procédait aux derniers préparatifs avant le départ, hier au camp de base, quand un hélico tombe du ciel et devine qui on voit descendre ? Un commando des Forces Spéciales équipé comme pour prendre un Bunker ennemi :tenue camouflée, peintures de guerre vert et noir, viseur à infra rouge et lance roquettes à têtes chercheuse portatif-toute la panoplie. De vrais GI Joe. En queue de peloton, un type en costume, un civil qui a l'air d'être le chef. Il vient vers nous comme si il avait acheté la jungle et je vois qu'il est tout jeune, même pas trente ans. Et bronzé comme un champion de tennis. Qu'est ce qu'il fabrique avec un commando des Operations Spéciales.
"C'est vous le type des vampires ?" il me demande
Afficher en entierLe temps coulait sur elle comme les vagues autour d’une jetée. Il passerait sur elle, et elle resterait la même.
Afficher en entierIl ferma étroitement les paupières et s'obligea à une parfaite immobilité, attendant le bruit de la trappe arrachée de ses charnières. Son fusil était par terre, à côté de lui. Il pourrait tirer un coup ou deux, pas davantage.
Les secondes s’égrenèrent. D'autres tremblements au-dessus, la respiration âpre, frénétique, des viruls qui avaient flairé l'homme. Senti le sang dans l'air. Mais il y avait quelque chose d'inhabituel ; il percevait leur incertitude. La fille était plaquée sur lui. Le protégeant, lui faisant un bouclier de son corps. Au-dessus, le silence. Les viruls étaient-ils partis ? Une minute passa, puis une autre. Il cessa de s'interroger au sujet des viruls pour se demander ce que la fille allait faire. Enfin, elle descendit de son dos. Il se mit à genoux. Leurs deux visages n'étaient séparés que de quelques centimètres. La douce courbe de sa joue était enfantine, mais pas ses yeux, pas du tout, même.
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