Extrait

Le train arriva. Il y avait des places assises de libres, mais Zander resta debout. Keint se demanda si c’était impoli de s’asseoir, alors que son boss restait debout… Il finit par rester sur ses deux jambes, se tenant au même poteau central que son responsable. En observant leur reflet dans la vitre de la porte, Keint ne put que constater à quel point il était ridiculement petit à ses côtés. Il remarqua aussi qu’on l’observait.

Quoi ? Zander le regardait ?

Il se sentit frissonner des pieds à la tête.

— Attention à tous les usagers, le train devra ralentir à l’approche de la prochaine station.

Brusquement, les wagons freinèrent et, perdant son – légendaire – équilibre, Keint tomba sur son patron, qui le rattrapa de justesse. Il resta un instant contre son torse, avant de s’écarter d’un seul coup.

— Je suis désolé ! s’exclama-t-il, aussi rouge qu’un homard. Je suis vraiment maladroit !

— Ce n’est rien, mais essaie de mieux te tenir la prochaine fois. C’est dangereux de manquer autant d’équilibre.

Le train arriva à la prochaine station, et Keint sauta sur le quai dès que les portes furent ouvertes.

— À demain ! lança-t-il à la va-vite. Et merci pour le trajet !

Zander voulut dire quelque chose, mais les portes du métro se refermèrent.

Resté sur le quai, le jeune homme soupira de soulagement ; enfin, cette journée était finie ! Puis, il regarda autour de lui, lut les pancartes d’information et…

— Putain ! hurla-t-il si fort que tous les yeux se tournèrent vers lui d’un seul coup.

Il s’était trompé de station. Zander allait le rendre complètement barjo !