Le Pavillon des combattantes

Un roman très émouvant sur ces conditions de vie des femmes en Irlande en 1918. Elles doivent alors faire face à trois fléaux : la guerre d'un pays qui n'a toujours pas son indépendance, une épidémie meurtrière de grippe, n'avoir aucun droit et ne pas être reconnues à leurs justes valeurs.

On passe 3 jours avec Julia dans ce pavillon où des futures mères (parfois bien ignorantes) vont tenter de survivre au virus tout en donnant la vie.

3 jours de combat pour chacune, qu'elles soient patiente, infirmière, médecin, orpheline, épouse ou fille mère.

On découvre leur lutte quotidienne car, quelle que soit leur place dans la société, elles ne sont QUE des femmes.

Ce sont elles qui sont mises à l'honneur dans ce récit au travers leurs problèmes, leurs misères, leur courage ou leur dévouement.

J'ai bien aimé voir ces hommes, qui occupent pourtant la 1ère place dans la société, être ici remis en question de manière subtile par une analyse bien plus humaine portée par les femmes.

Avec un tel sujet l'auteure nous parle bien sûr de médecine avec ses moyens qui nous semblent aujourd'hui tellement archaïques et improbables.

Elle nous en parle même beaucoup, et j'ai parfois un peu saturé de toutes ces descriptions médicales et de ces processus beaucoup trop précis et surtout qui se répètent.

Cependant c'est un roman prenant et très touchant avec un côté historique intéressant.

Je suis ressortie de cette lecture quelque peu émue et ébranlée.

C'est une histoire qui ne peut que laisser des traces, dans nos mémoires, dans nos cœurs.

Ce roman est un très beau portrait de femme forte pendant l’une des périodes les plus troublées de l’Histoire récente : la conjonction des malheurs apportés par la guerre, et l’épidémie la plus effroyable du XXème siècle dans un pays socialement très défavorisé (l’histoire se situe aussi 60 ans après la Grande Famine qui a poussé des millions d’Irlandais à s’exiler notamment aux USA) et emprunt de religiosité donne une histoire sociale assez rude au plus proche de la condition féminine. Les deux personnages féminins sont très attachants et on a hâte de connaitre la fin du roman.

🌲 Irlande 1918

Julia Power est une jeune infirmière trentenaire célibataire à l'hôpital de Dublin.Elle exerce dans une petite unité où l'on accueille des femmes enceintes atteintes de la grippe espagnole.

Le manque de personnel et de moyen ne donnent que peu d'espoir de survie à ses patientes bien souvent en sous nutrition et en épuisement total.

L'épidémie fait rage dans le pays, l'hôpital est débordé,mais Julia donne sans compter, il le faut.

Pendant trois jours une bouffée d'air lui est permise,Bridie,une jeune orpheline va lui venir en aide,elle n'est pas infirmière mais elle sait qu'elle peut aider et surtout pour elle s'est un moyen de fuir le couvant.

Trois jours, d'espoir c'est peu mais ils marqueront Julia à tout jamais.

🌲 On voudrait que cette histoire appartienne au passé et pourtant tout ceci est encore si présent dans nos mémoires, comment ne pas faire le rapprochement avec ce qu'a vécue notre société mondiale avec le Covid.

Comment ne pas être effrayé en lisant ces mots, cette douleur ces envies de combattre mais aussi ce refus de nos états d'enfin venir en aide aux hôpitaux aux médecins et aux personnels soignants.

L'histoire est vraiment très bien écrite ,le rythme est soutenu et marque ainsi l'urgence et l'essoufflement du personnel et système hospitalier.

L'auteure met bien en évidence la condition encore bien fragile de la femme que ce soit dans sa vie personnelle mais aussi dans sa vie sociale.

Les personnages principaux sont si attachants et que dire de cette femme médecin qui va prendre le risque de perdre son travail et sa liberté pour venir en aide aux patientes et faire avancer la recherche.

Que dire de plus que ce roman est touchant et glaçant à la fois.

Que dire de plus que si cela n'est pas déjà fait plongez-vous dans ce roman.

J'ai adoré ce roman. Il dénonce la pauvreté et la condition de la femme à l'époque.

J'ai toujours rêvée d'être sage-femme alors j'ai adoré suivre les journées de travail de Julia. Je me suis de suite attachée à elle et à son acolyte.

Une histoire fort intéressante basée sur des faits réel, où on replonge dans les années 20. J’ai aimé apprendre d’autre méthode de médecine que celle d’aujourd’hui, sur le monde de la maternité et suite la journée de Julia et Bridie. Spoiler(cliquez pour révéler) triste de découvrir la fin pour Bridie

J’ai assez bien apprécié ma lecture du Pavillon des combattantes pour son rythme rapide qui traduit assez bien, selon moi, l’urgence et l’essoufflement liés à la situation dans laquelle l’héroïne se trouve…. Étant infirmière dans le service de maternité-maladie infectieuse dans le Dublin de 1918 en pleine épidémie de grippe, Julia court d’urgence en urgence avec des moyens très limités et ce n’est pas toujours un happy ending... De plus, ce roman offre en filigrane une critique sociale et politique du Dublin de l’époque qui est assez intéressante, mais tout de même lacunaire.

Nous sommes en 1918, à Dublin. La veille de ses 30 ans Julia Power, infirmière, se voit prendre la responsabilité du service de jour de la maternité/maladies infectieuses. La grande grippe, que l'on n'appelait pas encore espagnole à cette époque, sévit durement et fait beaucoup de victimes. Les femmes enceintes malades nécessitent des soins constants et une attention particulière. Le manque de moyens matériels et humains est criant. Le personnel soignant étant lui-même infecté ou présent sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Julia pourra compter dans cette épreuve sur Bridie Sweeney une jeune femme épatante et sur le Dr Kathleen Lynn femme médecin controversée.

Le roman se découpe en 4 parties intitulées Rouge, Marron, Bleu et Noir. Elles correspondent aux différentes couleurs prises lors de la cyanose qui est une coloration anormale de la peau due à l'oxygénation insuffisante du sang. Les différentes colorations prises montrent le degré de gravité dans la maladie. Transposées au roman, elles évoquent la montée crescendo dans l'émotion et dans les situations difficiles et éprouvantes que va rencontrer Julia. La construction de l'intrigue est habilement menée.

J'ai aimé la plume de l'auteur tout en délicatesse et pudeur. Les situations évoquées sont réalistes et subtilement amenées. La vie et la mort n'épargnent personne et cela est bien présent dans cette histoire sombre. Des bouffées d'espoir ou de moments plus "légers" viennent témoigner de la combativité de la nature humaine.

Le personnage de Julia est admirable. Plus on avance dans ces 3 journées intenses, plus elle se dévoile. J'ai apprécié ce parfait dosage entre sa vie personnelle et la description de son métier éreintant physiquement et émotionnellement. C'est un bel hommage à cette profession qui en fait tant pour nous.

Les personnages secondaires sont tous intéressants et développés comme il faut. Leur sort nous émeut.

L'évolution de la relation entre Julia et Bridie m'a agréablement surprise.

C'est une très belle lecture que je recommande.

Addictif et passionnant. Voilà les mots qui me viennent à la fin de cette lecture.

Dès le début du récit, nous suivons Julia Power dans ses longues journées à l’hôpital. Elle se retrouve confronter à des situations très compliquées. J’ai d’autant plus été fascinée peut-être par mon métier. Moi-même étant infirmière en salle de naissances, je n’ai pas pu m’empêcher de reconnaître certaines situations que nous rencontrons nous-mêmes aujourd’hui. Heureusement pour nous, les moyens et les conditions ne sont plus les mêmes.

Je n’ai pas pu m’empêcher de voir une étrange ressemblance avec la période de Covid que nous avons nous-même rencontrés.

Bref, j’ai adoré cette lecture et je suis ravie de l’avoir partagé comme première lecture commune.

Superbe! Le format des chapitres est particulier : 4 chapitres en tout et sans aération dans les paragraphes. Cela rend difficile de s'arrêter une fois le livre en main et c'est normal. On suit le rythme intensif que subit durant 3 jours notre personnage principal Julia Power, une infirmière qui essaye de faire au mieux son travail sans se laisser déborder par ses émotions. Et des émotions, il y en a dans un Dublin en guerre, en pleine épidémie et entouré d'une population pauvre.

Le pavillon des combattantes est un roman bouleversant. On y suit Julia une infirmière dans un hôpital de Dublin en pleine épidémie de grippe espagnol (et à la fin de la première guerre mondiale) dans le service des femmes enceintes particulièrement vulnérable ainsi que leur bébé une fois contaminée. Je connaissais assez peu le sujet, je ne peux pas dire si c'est bien retranscrit ou pas mais ça m'a fait me sentir chanceuse d'avoir la médecine aujourd'hui quand on voit comment été soignée la grippe espagnol et ses symptômes et comment se passait un accouchement.

L'ambiance de ce roman est pesante, tendue, dû à la guerre, à cette épidémie qui surmène le personnel soignant, aux tensions entre l'Irlande et le Royaume-Uni et à ces accouchements cauchemardesque. Heureusement tous ces personnages qu'on rencontre sont très attachants et des rayons de soleil dans toute cette morosité. C'était très intense et une lecture dont on ne ressort marqué.