Le Père

J'ai terminé le Père de Jessica Cousin dans la nuit de vendredi à samedi dernier, c'est pour dire que je n'ai pas pu m'arrêter de lire avant de connaitre la fin de ce roman policier, qui est ma foi très bien écrit.

On y suit Julia qui est malgré elle obligée de résoudre une enquête policière, à la barbe et au nez de la police locale qui a du mal à suivre, tout ça dans le cadre d'une histoire de famille assez compliquée.

D'ailleurs, le roman commence par exposer le schéma de l'arbre généalogique de la famille, qui est très important pour la compréhension de l'histoire (j'ai dû y revenir parfois pour retrouver les liens de parenté entre les différents membres de la famille, surtout au début).

Pourquoi ? Car c'est aussi une histoire de famille, où les non-dits, les secrets et les relations familiales parfois difficiles (mère-fille, père-fille, disputes entre membres de la famille,...) fait partie intégrante du récit et ont une influence majeure sur le déroulement de l'enquête.

J'ai adoré la description des liens de parenté, les dialogues, les forces et les faiblesses des personnages (c'est aussi valable pour les enquêteurs de la police), qui sont très véridiques et facilement reconnaissables (sans que l'auteure ait besoin de rappeler leurs noms lorsqu'elle les évoquent). Et c'est la principale force du livre.

Le style de l'auteure peut être cru et direct, ce qui renforce avec justesse le récit, et est justifié de par le point de vue des personnages et leur façon de penser.

Peut-être qu'une enquête sur les erreurs et incompétences répétées de la police aurait pu donner un peu de piment, comme un bon complément à l'histoire principale, sans pour autant en alourdir le récit – ça reste mon point de vue personnel.

Je l'ai lu en version ebook, et je dois dire que j'aurai sûrement préféré le lire en version papier, car la structure du roman est assez particulière. Il n'est pas découpé en chapitres, mais il est écrit d'une traite. J'aurais aimé que les paragraphes soient légèrement séparés (d'une ligne par exemple), même si, comme je l'ai dit précédemment, les personnages sont si bien dépeints qu'il est facile de savoir qui parle, qui pense et agit dans le paragraphe lu.

Enfin, le récit est très bien mené. L'auteure est parvenue à m'amener un dénouement inattendu, et c'est tout ce que j'attends d'un très bon roman policier.

Si vous êtes fan de romans policiers comme moi, en particulier de romans policiers scandinaves (de Mankell ou de Nesbo par exemple), alors je vous invite à lire le Père qui ne devrait pas vous décevoir.