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Le petit dico des idées reçues + Le nouveau petit dico des idées reçues



Résumé

Vrai ou faux ? Pour faire la part des choses dans toutes les informations que l’on connaît depuis toujours, ces deux petits ouvrages sont idéaux ! Le premier rassemble des informations que l’on prend pour acquises mais qui sont totalement erronées (les épinards contiennent beaucoup de fer...) et le second à l’inverse, recense ce qui paraît incroyable mais qui est vrai (les hommes sont moins douillets que les femmes...).

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Classement en biblio - 3 lecteurs

extrait

CHAPITRE 1

ART ET LITTERATURE

William Shakespeare n’a pas inventé l’intrigue de ses pièces

LA VIE DE WILLIAM SHAkESPEARE, le plus grand dramaturge de tous les temps, n’a cessé de susciter des polémiques. Est-il l’auteur de ses pièces ? Est-il le poète amoureux de Roméo et Juliette ou le critique politique de Richard II ? Comment un individu qui quitta l’école à l’âge de quatorze ans (en 1578) a-t-il pu écrire des pièces aussi circonstanciées et analytiques que Macbeth ou Henry V ?

Or, comme l’écrit Andrew Dickson dans The Rough Guide to Shakespeare, « Shakespeare s’appuyait sur des sources externes et des allégories pour ses pièces et ses poèmes ». John Mitchell (Who Wrote Shakespeare ?) précise que, depuis toujours, les spécialistes savent que « Shakespeare empruntait librement à ses contemporains ainsi qu’aux auteurs antiques ». Ces contemporains de l’illustrissime poète soulignaient également cette propension à l’emprunt. Parmi eux, Ben Jonson (1572-1637), que l’Encyclopaedia Britannica décrit comme « le deuxième dramaturge le plus important » de l’époque et que le Larousse déclare « ami et rival de Shakespeare », signa une épigramme, On Poet-Ape (« Du singe-poète », Épigrammes 56, 1616), qui raconte l’histoire d’un écrivain qui « Pique et glane, / Achète la réversion d’anciennes pièces, désormais connues / Pour un peu de fortune et de crédit sur la scène ». Jonson poursuit en se plaignant que ce contrevenant anonyme « prend tout, et fait de l’esprit de tout homme le sien ». Selon Mitchell, la cible la plus probable de l’épigramme de Jonson était Shakespeare.

Robert Greene, un autre dramaturge de l’époque, entretenait également une certaine animosité vis-à-vis de son contemporain qu’il qualifiait de « corbeau paré de nos plumes », d’« arriviste » ou encore d’« un liard d’esprit acheté avec un million de repentirs ». Et il était sans doute en droit de le dire, puisque Mitchell révèle que le Conte d’hiver est fondé sur l’une des propres œuvres de Greene, un récit en prose de 1588 intitulé Pandosto : The Triumph of Time.

Shakespeare n’était certes pas très regardant quant à l’origine de ses sources : Dickson révèle que le jeune poète pillait aussi bien les « romans à sensation que les volumes sérieux comme les Chroniques de Holinshed [notamment pour Macbeth] et les Vies de Plutarque ». Hamlet, affirme Dickson, est une pièce précoce intitulée urHamlet, et King Lear s’inspire de The Chronicle History of King Lier and His Three Daughters. Le long poème narratif d’Arthur Brooke, The Tragical History of Romeus and Juliet donna ainsi naissance à… devinez quoi !

Shakespeare est l’auteur de près de quarante pièces de théâtre, mais rares sont celles qui affichent une intrigue originale. Peines d’amour perdues, les Joyeuses Commères de Windsor (seule pièce qui se déroule dans l’Angleterre du XVIe siècle) et la Tempête sont peut-être nées de son imagination, mais même lla Tempête aurait été inspirée du récit d’un naufrage datant de 1609. Shakespeare n’était donc pas un créateur d’intrigues, admettons-le une bonne fois pour toutes ; qu’importe, cela n’ôte rien à sa valeur en tant que dramaturge et poète. Comme beaucoup d’autres figures littéraires, tels Molière ou Racine, pour ne citer que ses « confrères », il exploitait les intrigues connues pour mettre en valeur son sens de la personnification et ses dialogues étincelants. Il y a fort à parier qu’il ne se souciait guère de savoir qui le premier avait raconté une histoire, mais plutôt qui la disait le mieux. Comme le confiait T. S. Eliot (1888-1965), poète, essayiste et auteur dramatique, prix Nobel 1948 : « Les poètes immatures imitent, les poètes matures pillent. »

À ses heures plus aimables, Ben Jonson déclara que Shakespeare « n’était pas d’une époque, mais de tous les temps ! » Rappelons cependant que tout le monde ne partageait pas cette vision : George Bernard Shaw (1856- 1950), écrivain et dramaturge irlandais, prix Nobel 1925, avait sans doute meilleure opinion de lui-même que de Shakespeare, qu’il affirmait « convenir pour un après-midi, pas pour toujours ».

Pour ma part, je pense que c’est Beaucoup de bruit pour rien et que Tout est bien qui finit bien : au-delà des polémiques, les vers de Shakespeare sont gravés pour l’éternité au fronton de la mémoire collective, au-dessus de tout ce qui a été écrit avant lui et après lui.

Virginia Woolf écrivait debout

VIRGINIA WOOLf (1882-1941), romancière anglaise de premier plan, icône littéraire des féministes de tous les pays, est l’auteur de Mrs Dalloway ou de La Promenade au phare, mais aussi d’essais majeurs tels qu’Une chambre à soi. À propos de ses habitudes d’écrivain, Quentin Bell, son neveu et biographe, révèle qu’elle « possédait un bureau qui mesurait plus d’un mètre de hauteur et dont le plateau était incliné ; il était si haut qu’elle devait se tenir debout pour travailler ». Virginia Woolf a expliqué cet étrange arrangement de diverses manières, mais Bell prétend que « son principal motif était le fait que Vanessa [sœur de Virginia et mère de Quentin], comme de nombreux peintres, travaillait debout ». Bell assure ainsi que Virginia Woolf pensait que ses efforts artistiques paraîtraient peu méritoires comparés à ceux de sa sœur « sauf si elle mettait les choses sur un pied d’égalité ». C’est la raison, poursuit Bell, pour laquelle « pendant de longues années, elle se tint debout devant cet étrange bureau, et, sans nécessité aucune, s’y épuisa ».

Julia Briggs, dans Virginia Woolf : An Inner Life, confirme cette analyse du comportement insolite de l’écrivain, décrivant la relation qu’elle entretenait avec sa sœur comme « passionnée et possessive : elle l’adorait et l’imitait ». Briggs ajoute que, lorsque la carrière de Vanessa adopta un tour professionnel, Virginia se mit à écrire « debout devant un haut bureau, comme devant un chevalet » ; elle précise, en outre, que le fait d’imiter sa sœur procédait d’une « rivalité à peine refoulée ». Difficile d’imaginer l’illustre créatrice d’Orlando soucieuse de paraître aussi importante que sa sœur aînée. L’image, certes saisissante, nous offre cependant un meilleur éclairage de son exceptionnelle personnalité.

Quant au bureau de plus d’un mètre de hauteur, il semble, selon Hermione Lee (Virginia Woolf), qu’il eut « les pieds coupés » et qu’il revint à Quentin Bell.

Le romancier américain Thomas Wolfe (1900-1938) écrivait, lui aussi, debout. Avec sa taille de près de deux mètres, il trouvait la position assise fort peu confortable, et préférait s’appuyer sur le dessus de son réfrigérateur. Dans A Natural History of the Senses, Diane Ackerman révèle qu’en raison d’une blessure au dos, Ernest Hemingway (1899-1961) travaillait également debout, de même que Lewis Carroll (1832-1898), auteur d’Alice au pays des merveilles. De toute évidence, pour les écrivains, la posture de travail de Virginia Woolf n’était pas si insolite qu’il n’y paraît : « Ce qui compte, écrivait-elle, c’est […] découvrir ses propres dimensions […]. »

Le père de James Bond a écrit un classique de la littérature enfantine

IAN LANCASTER FLEMING (1908-1964) est célèbre pour ses romans d’espionnage destinés aux adultes. Quand on lit les aventures de James Bond, il est difficile de croire que l’auteur a également signé une délicieuse histoire pour les enfants. Chitty Chitty Bang Bang fut publié pour la première fois, en 1964 et 1965, sous la forme de trois contes. The Cambridge Guide to Children’s Books in English décrit comment le véhicule homonyme fut « sauvé de la dilapidation par le Commandeur Caractacus Potts ». Ledit véhicule, ainsi que le Commandeur, son épouse Mimsie et leurs jumeaux auront fort à faire pour échapper à une bande de pirates. Dans la version cinématographique réalisée en 1968 par Ken Hughes, Caractacus est veuf et, avec ses deux enfants et la somptueuse Truly, il vit de merveilleuses aventures dans le dangereux royaume de Vulgarie.

Tout bien considéré, il n’est pas si surprenant que le créateur de James Bond soit l’auteur de Chitty Chitty Bang Bang : les deux séries regorgent de rebondissements et de gadgets – qu’il s’agisse des automobiles ultrasophistiquées de Bond ou de la voiture révolutionnaire, capable de naviguer sur les flots, de voguer dans les airs et de rouler avec un drôle de bruit du conte pour enfants.

Signalons au passage que l’histoire que Fleming a écrite pour son jeune fils Caspar évoque une automobile qui a réellement existé. Dans The Convertible, Ken Vose révèle que la voiture de Chitty Chitty Bang Bang s’inspire d’un véhicule fabriqué en 1920 par le comte Louis Zborowski. Pilote de course, millionnaire et fils d’un aristocrate polonais, Zborowski dessina et construisit trois automobiles à moteur appelées « Chitty Bang Bang ». D’après Vose, le véhicule original était « propulsé par un moteur allemand Maybach Zeppelin » et il devint célèbre parce qu’il remportait des compétitions « à près de 200 km/h ». En 1921, le jeune Fleming, alors âgé de douze ans, aurait assisté à une course sur le circuit de Brooklands, dans le Surrey (Angleterre). Le destin du comte s’acheva par une mort tragique, lors du Grand Prix d’Italie, en octobre 1924, lorsqu’il s’écrasa contre un arbre. Construit en 1921, Chitty I, un second prototype, fut ensuite vendu aux fils d’Arthur Conan Doyle (1859-1930), le créateur de Sherlock Holmes, et, après avoir été exposé pendant quelque temps à Brooklands, il fut démonté et ses pièces, récupérées.

D’autres liens rapprochent les romans de Bond de la voiture magique. Desmond Llewelyn, célèbre pour son interprétation de Q dans les films de Bond, apparaît également dans la version cinématographique de Chitty Chitty Bang Bang sous les traits de Coggins, le revendeur louche qui vend Chitty à Caractacus Potts ; Gert Fröbe, qui joue le rôle du méchant dans Goldfinger, endosse rôle du Baron Bomburst dans le film pour enfants.

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Commentaires récents

Lu aussi

Tenter d’expliquer de l'art avec de l'art. :)

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Bronze

Bon ouvrage permettant de remettre à jour ses connaissances empiriques sur bien des assertions entendues et ressassées sans savoir vraiment s'il s'agit de la vérité.

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