Le petit livre de Versailles

Les Amours de Louis XV

Incapable de rester chaste, le roi a de nombreuses amantes. Certaines deviennent ses favorites.

Sa première maîtresse en titre s'appelle Louise Julie de Mailly. Elle a vingt-quatre ans et un charme qui tient davantage à son esprit qu'à sa beauté. Naïvement, elle convie aux soupers intimes de Louis XV sa sœur Pauline Félicité de Vintimille, qui s'empresse de la chasser du lit royal pour y entrer elle-même. Pour tenter de regagner les faveurs de son amant, Louise Julie lui présente une autre de ses sœurs, Marie-Anne de la Tournelle, à laquelle succède une troisième, Adélaïde de Lauraguais, qui ne parvient pas à le consoler de la mort de Marie-Anne. Heureusement, en 1744, l'amour sourit à Louis XV : il rencontre Jeanne Antoinette Poisson, dont il fera la marquise de Pompadour. Son ascendance roturière horrifie la cour. Mais qu'importe ? Elle a l'esprit vif, une culture approfondie, un goût très sûr en art, ces qualités complétant sa grande beauté. Quand en 1752, ils cessent d'être amants, ils restent les meilleurs amis du monde. La marquise continue à le conseiller en politique. Le roi la pleurera quand en 1764, elle succombera à la tuberculose qui la tourmente depuis des années sans lui faire perdre sa belle humeur. Louis XV entretient encore des liaisons, puis il rencontre son dernier amour, Jeanne Bécu, comtesse Du Barry. Sa jeunesse tumultueuse, son éblouissante beauté, lui valent l'antipathie des courtisans. On l'enfermera provisoirement dans un couvent à la mort de Louis XV, en 1774.