Extraits

- Quelle tactique adoptons-nous ?

- La plus simple : on fonce.

Au cœur de la nuit, dans un ciel de lapis-lazuli, les étoiles déployaient leurs fastes. Portes qui s'ouvraient pour laisser passer la lumière naissant à chaque instant aux confins de l'univers, elles enseignaient à l'homme que le regard créateur est celui qui s'élève et non celui qui s'abaisse.

Soudain, une étoile quitta sa communauté et traversa le ciel à la vitesse d'un lévrier en pleine course. Comme si elle était irrésistiblement attirée par la terre, elle se précipita vers elle, suivie d'une trainée de feu.

Non, Kapa n'était pas victime d'une hallucination ! L'étoile se dirigeait vers la Nubie, vers la capitale, vers le palais royal qui disparut dans embrasement.

« Les fillettes jouaient avec leurs poupées, dans un univers merveilleux dont elles seules possédaient les clés. Elles les grondaient et les grondaient encore, car ces vilaines poupées désobéissaient sans cesse.

La paysanne sourit.

Si, l’espoir existait. Il existait dans les rires de ces enfants et dans leur refus instinctif du malheur. »

Extrait de 

Le Pharaon noir

Christian Jacq

Ce contenu est peut-être protégé par des droits d’auteur.

Ton regard connaît le secret de mondes que je ne peux atteindre.

La paysanne sourit.

Si, l´espoir existait. Il existait dans les rires de ces enfants et dans leur refus instinctif du malheur.[...] Un bruit sourd, encore lointain, venait de la route de Memphis, la cité la plus peuplée du pays et son principale centre économique.[...] La paysanne hurla, mais les fillettes ne l´entendaient pas, car le galop des chevaux et le grincement des roues de char couvrirent sa voix.

Enfin intriguées, les enfants tournèrent la tête dans la direction des envahisseurs sans voir le maire et son épouse courir vers elles en leur criant de se réfugier dans la palmeraie.

Fascinées par la vague furieuse, irréelle, les fillettes serrèrent leurs poupées contre leurs poitrines.

Et la vague passa, écrasant les enfants et les adultes broyées sous les roues des chars et les sabots des chevaux, premières victimes de Tefnakt, chef de la coalition libyenne du Nord dont les fantassins massacrèrent le reste des habitants de la La Butte-des-Oisillons et brulèrent les petites maisons blanches;