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Je n’avais gardé contact avec personne. Mon année de terminale terminée, je m’étais empressée de brûler mes cours dans un grand feu de joie puis avais pris le chemin de la fac de droit où j’avais lamentablement échoué. Deux années de suite. Finalement, après une année sabbatique à visionner des séries, mes parents m’avaient prise sous leur aile et m’avaient offert une place de vendeuse dans leur boutique de vêtements. L’affaire allait plutôt mal malgré tous leurs efforts. Ils finirent par mettre la clé sous la porte, et je dus enchaîner des petits jobs comme dogsitter ou animatrice dans un centre commercial. Dix ans plus tard, mon parcours n’avait rien de glorieux et cette assemblée de types bien sapés et de filles au sac à main griffé me donnait la terrible impression d’être une ratée.
Afficher en entierMais Candice a filé au beau milieu du film après avoir reçu un coup de fil. Comme d’hab, elle a refusé de s’expliquer. Juste au moment où Baby allait éblouir ses parents avec sa chorégraphie. Tu te rends compte ?
-Ouais, « On ne laisse pas Baby dans un coin », récitai-je.
–J’te le fais pas dire, approuva ma meilleure amie.
Afficher en entier-Je constate que tu t’es finalement réconcilié avec Marie ? s’écria-t-elle en me désignant de sa montre. Il y eut une sorte de flottement, puis il tourna son visage vers moi et se pencha si près que nos nez se touchèrent presque. Plusieurs émotions se succédèrent sur son visage et s’il avait fallu les décrire sous forme de recette de cuisine, cela aurait donné ceci : une pincée d’étonnement, une cuillère à café de consternation et une louche de colère.
–Marie ? Comme dans Marie Villemin ? J’arborai le plus séducteur de mes sourires et me concentrai pour ne surtout pas reproduire celui qui apparemment fichait la frousse.
–C’est bien moi. Il me dévisagea, les narines frémissantes d’exaspération. – Oh oui ! C’est toi, dit-il en serrant les mâchoires. À ce stade, j’étais encore une innocente cruche et j’étais même plutôt flattée qu’un aussi joli garçon ait entendu parler de moi. Grossière erreur ! Je dirais même plus, ERREUR 404. – Tu as le culot de ne pas me reconnaître !
–Heuuuuuuu… Non, vraiment, son visage enchanteur ne me disait absolument rien. J’étais sûre qu’il m’aurait été impossible d’oublier une bouche pareille ou des sourcils à la fois fournis et dessinés.
–Mais enfin, Marie ! hurla Alyson en jouant des maracas avec sa montre. C’est D-A-V-I-D ! Tu ne te souviens pas de lui ? Tu es pourtant venue à ma fête postbac avec lui ?
Afficher en entierJe bondis de ma place et lui tendis la main. Elle me toisa de haut en bas avant de m'accorder le sourire le plus froid qui existe. Je venais d'être congelée sur place! Il était fort possible qu'une stalactite me pousse sur le nez. "Enchantée"
Afficher en entierJ'avais ressorti mon vieux furby, qui ne cessait de me répéter qu'il m'aimait
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