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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-20T14:23:55+01:00

Sous le regard curieux des autres soldats et du sergent, Nino entraîna ses visiteurs dans la salle réservée aux visites. Quand il en sortit un quart d’heure plus tard et qu’il eut raccompagné ses hôtes jusqu’à la grille, on le vit s’incliner très bas devant celui qui avait des cheveux blancs et qui lui tendit une main condescendante. Le sergent Fausto Schienato ricana :

— Pas possible, on lui aura offert une couronne chez les sauvages !

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-20T14:23:42+01:00

— Peut-être bien les parents d’une de tes belles amies qui viennent te sommer de réparer ?

Cette supposition obligea Nino à avaler avec effort. Il se laisserait convaincre de réparer – si on l’y obligeait – mais la loi ne lui permettait pas de réparer plus d’une fois, à moins de créer une exception en sa faveur et d’accepter qu’il devînt polygame ! La voix un peu tremblante, il se décida :

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-20T14:23:32+01:00

Nino avait un naturel optimiste, mais, tout de même, il y a des moments où on en a assez de recevoir dés coups et la tuile annoncée par Nardi faisait déborder la coupe ! Les ennuis ne s’arrêtaient pas là ! D’abord, cette sotte d’Elena, qui refusait de continuer à le rencontrer sous prétexte que son fiancé, libéré du service, revenait à Turin, et puis cette guigne invraisemblable le mettant ; en présence, au cinéma Scala, de Valeria et de Tosca, alors qu’il assistait au spectacle en compagnie d’Isa ! Enfin, la catastrophique nouvelle confiée par Stella qui, attendant un bébé, le sommait de régulariser au plus vite leur situation, s’il ne tenait pas à ce qu’elle appelât son frère Angelo à la rescousse. Avec tant d’embêtements sur le dos, Nino estimait avoir le droit de se juger malheureux. Mais comme il ne pouvait rester amer longtemps, il gagna à son tour la chambrée pour revêtir son meilleur uniforme. Tout en s’habillant, il se demandait comment il pourrait se débarrasser de Stella, la vindicative. Il l’aimait bien, Stella, mais il n’entendait pas renoncer de sitôt à sa merveilleuse vie de garçon pour se coller une femme et des bambini sur les bras ! Tout en brossant énergiquement ses chaussures, afin de leur donner un éclat qui laisserait sans réaction le sergent Fausto Schienato, de garde au poste de police – un affreux qui ne pardonnait pas à Nino des succès que lui-même se morfondait de ne pouvoir remporter – Regazzi entendait chanter en sa mémoire la tendre litanie des prénoms de toutes celles à qui il avait juré qu’elles étaient le premier et unique amour de sa vie. Pour mieux apprécier ce long palmarès, il ferma les yeux. Bruna... Assunta... Caria.... Renata... Angela... Anna... Maria... Lina... Andréa... Tosca... Elena... Isa... Valeria... Stella... Malgré l’odeur forte de la chambrée, le bersaglier humait le parfum subtil émanant de toutes les filles rencontrées. Bercé par ses souvenirs, il souriait à de charmantes et tendres visions lorsqu’une voix moqueuse supplia :

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-20T14:23:18+01:00

Entouré d’un cercle d’admirateurs, ayant depuis longtemps reconnu sa supériorité en ce domaine, Nino Regazzi condescendait à donner quelques leçons de stratégie amoureuse à ses copains de la caserne Dabormida en attendant l’heure de sortir et de courir dans Turin à la recherche d’une nouvelle proie.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-20T14:23:06+01:00

Fedrigo s’effaça pour laisser entrer les trois demoiselles, qui étaient effectivement celles que le commissaire et son adjoint venaient d’admirer à leur passage sur la place. Malgré leur air de n’avoir peur de rien, elles marquèrent un temps d’arrêt, intimidées par le lieu et par le visage sévère d’Alessandro Zampol. Roméo, qui ne pouvait supporter de voir une personne du sexe dit faible dans l’embarras, courut à leur secours.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-20T14:22:52+01:00

— Zampol... vous êtes jeune... vous êtes beau...

L’inspecteur voulut protester.

— Non, taisez-vous ! D’ailleurs, ce n’est pas de vous, mais de moi, que je parle... enfin, de moi tel que j’étais il y a plus de vingt ans... Jeune, beau, je rencontrai la plus belle des Véronaises... Elle s’appelait Giulietta, et moi Roméo... Tout nous destinait l’un à l’autre... Nous nous aimâmes de façon à faire pâlir Laure et son Pétrarque, Dante et sa Béatrice ! Et de cet amour naquit le plus bel enfant du monde, une fille : Giulietta... Tout Vérone l’a regardée grandir avec des yeux extasiés et moi, je ne pensais pas qu’il se trouverait un prince sur cette terre qui aurait assez de qualités pour que je lui donne ma Giulietta...

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-20T14:22:41+01:00

— Au revoir, mon âme... Tu sais que tu peux compter sur moi ? Malgré ce qu’il souffre, Roméo Tarchinini n’est pas un homme à faiblir publiquement. Je serai malheureux, mais digne. Il n’empêche que je suis miné intérieurement... Je ne vis plus que pour toi et les enfants, Giulietta... Nous ne méritions pas ça, non, nous ne le méritions pas ! Je mets mes larmes de côté un moment pour t’embrasser comme je t’aime et je te grattouille dans le cou avec ma moustache...

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-20T14:22:31+01:00

Piémontais maigre et froid, l’inspecteur Alessandro Zampol ne parvenait pas à se faire une opinion sur ce policier véronais – qui passait pour une intelligence de tout premier ordre, en dépit de ses discours et de son accoutrement – venu passer quelques semaines à Turin pour expliquer ses méthodes personnelles d’enquête. L’inspecteur Zampol, lui avait été donné pour adjoint, et les deux hommes ne sympathisaient guère. Tout en Tarchinini choquait Alessandro. Sa faconde d’abord, puis son habitude de crier, de gémir, de glousser, de s’attendrir pour un rien, d’invoquer le ciel pour des vétilles, et aussi sa manière de se vêtir. Partout, dans Turin-la-Sévère, on se retournait sur le passage de ce petit homme rondouillard, approchant de la cinquantaine, aux mèches frisottantes poivre et sel maintenues en place par un cosmétique abondant, à la moustache fournie relevée en pointe aux deux extrémités, comme au temps de Victor-Emmanuel II, parlant avec ses mains tout en faisant miroiter au soleil la chevalière portée à l’annulaire gauche et la pierre de couleur incrustée dans la bague ornant son annulaire droit. Vêtu de noir, il égayait sa tenue par un gilet de piqué blanc où s’étalait en flots mousseux une étonnante cravate piquée d’un énorme fer à cheval semé de perles, tandis que des guêtres blanches donnaient, de loin, l’impression que le signor Tarchinini, en dépit de sa tenue générale, était chaussé d’espadrilles. L’ensemble s’affirmait d’un comique irrésistible et nul ne voulait admettre que cet extraordinaire personnage pût être un esprit des plus subtils. C’est en cela que l’opinion se trompait. Mais ce qui prévenait le plus Alessandro Zampol contre son supérieur hiérarchique, c’était cette théorie absurde, professée par Tarchinini tout au long de la journée, à savoir que la plupart des crimes ne sont que des histoires d’amour. Sous prétexte qu’il était véronais, sous prétexte qu’il s’appelait Roméo et sa femme Giulietta, le commissaire ne savait parler que de l’amour qu’il voyait partout et qui, partout, l’attendrissait. L’inspecteur Zampol affirmait, à qui voulait l’entendre, que c’était une marque indiscutable de gâtisme sénile. Il faut dire que l’inspecteur Zampol avait subi un sérieux naufrage conjugal et qu’il en gardait une rancune tenace au sexe féminin.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-20T14:22:06+01:00

— Ma qué ! Vous allez trop vite, Alessandro ! Je vous répète qu’avant d’ajouter le bouillon, vous devez attendre que le vin soit évaporé, sinon votre ossobuco sera une infâme ratatouille, indigne du palais d’un Tarchinini ! Ce n’est pas croyable, ce que vous pouvez avoir la tête dure, vous autres Piémontais !

— C’est peut-être que nous autres, Piémontais, nous avons eu la vie plus pénible que vous, gens de la Vénétie, et qu’on a eu moins de temps à consacrer aux raffinements de la cuisine ? Et puis peut-être aussi parce que les Turinois sont moins intelligents que les Véronais ?

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