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« Oui, voilà qui servirait à envelopper l'affreux objet. Peut-être avait-elle souvent servi de drap mortuaire. Ce qu'elle allait à présent dissimuler, c'était une chose marquée par une corruption spécifique, pire que la corruption de la mort elle-même - une chose qui engendrerait des abominations et qui pourtant ne périrait jamais. Ce que sont les vers pour un cadavres, ses péchés le seraient pour l'image peinte sur la toile. Ils en abîmeraient la beauté, et en rongeraient la grâce. Ils la profaneraient, et la rendraient infâme. Et pourtant, la chose continuerait à vivre. Elle serait vivante à jamais. »
p.161-162
Afficher en entier« Les crises de jalousie absurdes du peintre, sa dévotion passionnée, ses éloges extravagants, ses réticences bizarres – il comprenait tout, à présent, et il éprouvait de la peine. Il y avait, lui semblait-il, quelque chose de tragique dans une amitié si proche de l'amour. »
p.159
Afficher en entier« Mais le tempérament artistique que ces éléments créent, ou du moins révèlent, est encore plus précieux à mes yeux. Devenir le spectateur de sa propre vie, comme le dit Harry, c'est échapper aux souffrances de la vie. Je sais que tu es surpris de m'entendre parler ainsi. »
p.151
Afficher en entier« Tu étais l'être le moins souillé qui fût au monde. Maintenant, je ne sais ce qui s'est emparé de toi. Tu parles comme si tu n'avais pas de cœur, comme si tu ne connaissais pas la compassion. »
p.149
Afficher en entier« Car il y aurait à le scruter un plaisir véritable. Il pourrait suivre son esprit dans ses recoins les plus secrets. Ce portrait serait pour lui le plus magique des miroirs. Comme il lui avait révélé son corps, il lui révélerait son âme. Et quand l'hiver atteindrait le portrait, lui-même se tiendrait encore en ce point où le printemps tressaille au bord de l'été. Quand le sang se serait retiré de ce visage pour n'y laisser qu'un masque de craie blafard aux yeux de plomb, lui-même conserverait tout le charme de l'adolescence. Pas une seule des fleurs de sa beauté ne se fanerait jamais. Pas une seule pulsation de sa vie ne se ralentirait jamais. »
p. 146
Afficher en entier« - Je crains que les femmes n'apprécient plus que tout la cruauté, la cruauté pure et simple. »
p.141
Afficher en entier« Parfois cependant, notre vie croise une tragédie qui renferme des éléments de beauté artistique. »
p.139
Afficher en entier« En fin de compte, il alla jusqu'à la table et rédigea une lettre passionnée à l'adresse de la jeune fille qu'il avait aimée d'amour, implorant son pardon et s'accusant de folie.Il couvrit page sur page de regrets éperdus, et de souffrances plus éperdues encore. Il y a quelque chose de somptueux à s'excuser soi-même. »
p.133
Afficher en entier« Éclairé par le peu de lumière que laissaient filtrer les stores de soie crème, le visage lui parut légèrement changé. L'expression avait l'air différente. On aurait dit que la bouche présentait une touche de cruauté. C'était assurément étrange. »
p.125
Afficher en entier« L'obscurité s'atténua, et le ciel, s'éclairant de faibles feux, s'arrondit pour devenir une perle parfaite. »
p.123
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