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NIGHTRISE SA

NOTE DE SERVICE DU PRÉSIDENT

15 octobre

Nous allons prendre le pouvoir

Il y a quatre mois, le 25 juin, la porte érigée dans le désert de Nazca s'est ouverte et les Anciens sont enfin revenus dans le monde qu'ils dirigeaient jadis. Avec nous, ils attendent l'ordre de se dévoiler et de déclencher une guerre que, cette fois, ils ne pourront pas perdre.

Pourquoi cet ordre n'a-t-il pas déjà été donné ?

Deux garçons ont terni la victoire de Nazca. L'un d'eux nous était connu. Très bien même, nous le surveillons depuis son plus jeune âge. Son nom, ou plus exactement le nom qu'il porte aujour­d'hui, est Matthew Freeman. Il est anglais et âgé de quinze ans. Le second garçon est un vagabond péruvien qui se fait appeler Pedro, et qui a grandi dans les taudis de Lima. Tous deux sont responsables de la mort de notre ami et collègue Diego Salamanda. Chose incroyable, ils ont également réussi à blesser le Roi des Anciens à l'instant même de son triomphe.

Ce ne sont pas des enfants ordinaires. Ce sont deux des Gardiens des Portes, ceux-là même qui ont participé à la grande bataille, il y a plus de dix mille ans, qui a causé la défaite et le bannissement des Anciens. C'est pourquoi il est absolument crucial, si nous voulons que nos projets aboutissent et qu'un nouveau monde advienne, de comprendre la nature véritable des Cinq.

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C'était une adolescente de quinze ans, et pourtant elle avait le pouvoir de détruire le monde.

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Scarlett hésita. Les élèves n’étaient pas censées quitter l’église. Mais elle n’irait pas très loin. Si le garçon était parti, elle reviendrait aussitôt. La porte présentait un anneau de fer en guise de poignée. Scarlett le tourna et poussa.

À son étonnement, elle ne déboucha pas dans la rue, ni même dehors, mais dans un large couloir brillamment éclairé. Des torches enflammées étaient fichées dans des supports de fer accrochés aux parois, et leurs flammes bondissaient vers le plafond haut et voûté. Le couloir était nu, sans le moindre ornement, d’un aspect à la fois ancien et moderne ; le plâtre effrité laissait entrevoir les briques. Ce devait être une sorte de cloître, ce lieu où les prêtres venaient se recueillir dans le silence et la solitude. Cependant, le couloir n’avait rien de commun avec St Meredith. Ni par la couleur, ni par la taille, ni par la forme.

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Leur professeur avait choisi ce secteur de Londres pour une raison bien précise. C’était un patchwork d’ancien et de neuf, avec de grands trous béants là où des immeubles, et peut-être même des pâtés entiers, avaient été rasés par les bombardements allemands. La plupart des magasins étaient minables et déprimants, avec des enseignes en plastique et des vitrines crasseuses remplies d’articles dont les gens avaient peut-être besoin mais certainement pas envie : aspirateurs, nourriture pour chiens, et mille objets coûtant moins d’une livre. Un horrible parking surélevé dominait les immeubles d’habitation mais on imaginait mal qui pouvait avoir l’idée de s’y garer. Les voitures défilaient sur l’avenue à quatre voies, pressées de passer leur chemin.

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Peu de temps après, Paul Adams s’envola pour Hong Kong et Scarlett se trouva brutalement plongée dans une nouvelle phase de sa vie. Elle était quasiment seule. Cependant, comme elle s’y attendait, cela changea assez peu de l’existence qu’elle avait menée jusqu’alors. Mme Murdoch était toujours là, fidèle au poste, pour s’occuper de tout. Son père téléphonait régulièrement pour prendre de ses nouvelles, et Vanessa lui envoyait de longs courriels. Ses professeurs, mis au courant de la situation, gardaient un œil sur elle. Scarlett s’étonna elle-même de la rapidité avec laquelle elle s’habitua à sa nouvelle vie.

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Deux ans plus tard, alors qu’elle venait d’avoir quinze ans, Scarlett devint orpheline pour la seconde fois.

Paul et Vanessa Adams n’étaient pas morts, mais leur mariage, oui. En un sens, il était surprenant qu’ils soient restés ensemble si longtemps. Le père de Scarlett venait de changer d’emploi : il travaillait à présent pour une multinationale basée à Hong Kong. Et sa mère se consacrait de plus en plus à son agence de voyages ; ses clients semblaient exiger son attention vingt-quatre heures sur vingtquatre. Ils se voyaient de moins en moins et se rendirent compte que cette situation leur convenait beaucoup mieux. Finies les disputes et les scènes de ménage. Ils en conclurent qu’ils vivraient plus heureux séparés.

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Cette nuit-là, elle eut son premier rêve.

Scarlett n’avait jamais été sujette à ces rêves intenses et pénétrants qui ne vous lâchent pas. D’habitude, elle rentrait chez elle, dînait, faisait ses devoirs, passait une demi-heure sur sa Play Station 3, puis plongeait dans un sommeil profond d’où la tirait d’une secousse Mme Murdoch, attentive à ce qu’elle parte à l’heure pour l’école, et une nouvelle journée débutait. Mais ce rêve fut plus que pénétrant. Il fut si réaliste, si riche en détails, qu’elle eut l’impression d’être dans un film. Et ce n’était pas la seule chose étrange. Autant qu’elle pouvait en juger, ce rêve n’avait pas le moindre lien avec sa vie ni avec ce qu’elle avait enduré dans la journée.

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C’est alors que tout se produisit en même temps.

Aidan poussa un cri. Le conducteur braqua son volant. La camionnette s’inclina. Et Scarlett fut projetée en avant, hors de la trajectoire, par quelque chose – ou plutôt quelqu’un – qui la poussa dans le dos avec une force incroyable. Elle voulut crier mais son cri se coinça dans sa gorge et ses genoux se dérobèrent sous elle. Dans un coin de son esprit, elle se dit qu’un passant avait bondi pour tenter de lui sauver la vie. Son bras lui enserrait la taille, son épaule lui comprimait les reins. Mais comment l’inconnu avait-il réussi à l’atteindre aussi vite ? Même s’il avait aperçu la camionnette et réagi aussitôt, il n’avait pas eu le temps matériel de courir jusqu’à elle. C’était comme s’il avait anticipé l’accident.

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Des amis, Scarlett en avait beaucoup. Et tous vivaient à proximité. C’était l’un des avantages de Dulwich. Deux filles de sa classe habitaient dans la même rue, et un garçon, Aidan Ravith, à cinq minutes. C’était Aidan qui lui avait fait traverser la rue. Aidan était inscrit dans une école privée pour garçons. Il était grand pour son âge, beau dans le genre décontracté, avec des cheveux toujours en bataille et des traits un peu chiffonnés. Son école n’imposait pas d’uniforme et il portait en permanence le même jean, le même sweat-shirt à capuche et les mêmes tennis. Originaire de Los Angeles, Aidan avait du mal à comprendre les Anglais. Le rite du thé et le football, notamment, le laissaient perplexe. Sans parler des agents de police – « Pourquoi portent-ils ces casques stupides ? ». Il était le meilleur ami de Scarlett mais ils savaient tous deux que, son père travaillant pour une banque américaine, Aidan risquait de rentrer aux États-Unis d’un jour à l’autre. En attendant, ils passaient le plus de temps possible ensemble.

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De l’extérieur, l’école privée pour jeunes filles Sainte-Geneviève ressemblait à un manoir, ou à une clinique privée pour gens fortunés. Elle se dressait au milieu d’un parc, à l’écart de la route, avec ses façades recouvertes de lierre, ses fenêtres à guillotine et son clocher perché sur le toit. De l’avis général, l’uniforme y était le plus laid d’Angleterre : robe mauve, gilet jaune et, en été, chapeau de paille. Toutes les élèves détestaient ce chapeau de paille. Il était même de tradition d’y mettre le feu le dernier jour de sa scolarité.

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