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Il fit un pas en arrière. Le vent lui envoya ses cheveux dans la figure. Ael les repoussa d'un geste impatient. Je contemplais sans y croire sa silhouette fine dressée contre le ciel qui se teintait de pourpre. Le crépuscule. Le moment entre chiens et loups.

Jamais, pour moi, l'expression n'avait été si vraie.

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Anna repartit à Paris au bout d’une semaine car elle devait s’occuper de sa librairie, mais elle promit de revenir très vite. Nos cours à domicile reprirent, à Ael et à moi. M. Darbois était toujours aussi intraitable et ne voulait rien savoir quant à mon aversion pour les mathématiques.

Octobre arriva. Une semaine après le début du mois, je fis le premier rêve. Mon esprit vagabondait au-dessus d’une large plaine caillouteuse, parsemée de ruisseaux. Le vent soufflait violemment sur les pierres grises et l’herbe grasse. Une jeune fille courait et mon esprit courait à ses côtés. Les bourrasques glacées coupaient la respiration. La fille était grande et blonde, vêtue d’une tunique marron en laine grossière. Chaussée comme un homme, elle tenait une épée dans sa main droite, tandis que son poing gauche, serré contre sa poitrine, renfermait une pierre assez grosse.

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J’étais en colère. Je me couchai directement. J’eus du mal à dormir, et je fus debout très tôt. J’avais mal à la tête. Soaz ne fit aucun commentaire quand je m’installai à la table de la cuisine pour prendre mon petit déjeuner, et non dans la salle avec tous les autres. Après, je courus jusqu’à la grotte où j’avais disputé tant de parties de cartes avec Deniel des mois plus tôt. J’avais l’impression que des années s’étaient écoulées.

Je me sentais toujours incomprise et peinée, car Ael s’était rangé du côté de sa tante. Je me perdis dans la contemplation de la mer des heures durant.

Le temps un peu couvert, mais cependant lumineux, donnait une teinte grise et douce aux vagues qui venaient se jeter contre les rochers.

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En quittant la bibliothèque ce soir-là, je faillis recevoir la lourde porte en pleine figure. Une furie de grande taille, très brune et très fine, entra, me saisit le bras et le serra. Pétrifiée, je me laissai secouer tout en l’observant. Elle était très belle, mais d’une beauté hautaine et elle avait les yeux clairs des Lordremons.

— Où est mon frère ? Olivier ? tonna-t-elle.

— Dans son bureau, s’il est rentré, mais je n’en suis pas sûre, bredouillai-je.

Elle me lâcha, posa ses poings sur ses hanches et m’observa. Je baissai les yeux sous l’intensité de son regard et c’est à ce moment que j’aperçus le grand chien qui l’accompagnait.

— Tu dois être Maria ? s’enquit-elle.

J’acquiesçai. Alors elle me lança un grand sourire, puis elle appela à nouveau Ael si fort que je sursautai. Derrière moi, Ael n’avait pas bougé. Elle se précipita sur lui et le serra contre son cœur. Ael émit un grognement.

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L’eau se figeait, se solidifiait dès qu’elle souhaitait rentrer chez elle. Un jour, un jeune noble qui chassait s’égara par ici, après avoir été blessé par le sanglier qu’il traquait. Rozenn l’emporta chez elle, le soigna avec ses plantes et sa magie. Il se montra gentil tant qu’il fut faible. Dès que les forces lui revinrent, il demanda à remonter à la surface pour prendre l’air. Aussitôt qu’il toucha la terre ferme, il s’enfuit. Rozenn, qui avait le cœur brisé, le chercha et le retrouva enfin, au château de son père. Le jeune homme lui présenta sa fiancée, la rejeta devant tous ses amis parce qu’elle n’était pas humaine, et se moqua d’elle. En pleurs, elle revint ici et supplia la déesse mère de lui reprendre tous ses pouvoirs. Puis elle entra dans l’eau de l’étang, qui ne se solidifiait plus. Elle se noya.

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Le lendemain matin, Ael jouait du piano au salon quand j’osai m’approcher pour lui soumettre ma décision. Son jeu tout à la fois aérien et profond me subjugua une fois de plus. Je contemplai ses traits, l’ovale de son visage, ses pommettes ciselées et ses magnifiques yeux d’améthyste.

Je m’assis, hypnotisée par sa musique. Quand il acheva son morceau, je ne fis aucun détour. Je devais me lancer.

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Sur ce, il fit volte-face avec cette rapidité si surprenante pour quelqu’un qui ne voyait pas, ou si peu, me laissant seule face à un Gilles Abgrall décomposé.

Je restai immobile jusqu’à ce qu’il tourne les talons à son tour. Je courus ensuite jusqu’à la lande.

Face à la mer d’une teinte métallique, je respirai profondément, et je repris le contrôle de mes émotions.

Je me perdis longtemps dans la contemplation des fleurs jaunes qui ployaient sous le vent puissant.

Quand je revins, je me heurtai à un mur, ou plutôt à la porte de la chambre d’Ael fermée à clé.

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Gilles Abgrall nous salua, l’air embarrassé. Il sortit tout à coup la main de sa poche et ouvrit la paume.

— M. le vicomte, vous qui avez la double vue… vous lisez les objets… Alors je me disais… C’est la médaille de baptême de ma femme, Klervia. Nous nous sommes disputés hier soir, parce que j’avais encore trop bu… Je croyais qu’elle était partie dormir chez sa sœur, mais ce matin, je me suis rendue là-bas, et elle n’y était pas. La gendarmerie est trop occupée, avec les réfugiés, les règlements de comptes et les comités de maquisards…

— Que voulez-vous exactement ? demanda Ael.

Abgrall avança encore sa main.

— Je voudrais que vous posiez la main sur la médaille et que vous me disiez où elle est. Si elle est partie pour de bon. S’il lui est arrivé quelque chose.

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Son étrange voix rauque était un autre des éléments qui m’enivraient. Je m’emparai de la corbeille remplie de tranches de pain et ramenai vers moi les deux pots de confiture. Puis je dévorai deux tartines, avalai d’un trait mon bol de lait. Depuis le départ des Allemands, notre quotidien, qui n’était déjà pas si mal comparé à celui des Parisiens, s’était encore amélioré.

Ael se leva et entreprit de débarrasser. Lorsqu’il passa à côté de moi, je sentis les effluves de ses cheveux, son parfum de fleurs séchées et d’embruns.

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Comme s’il n’avait jamais existé. Ael avait juré qu’il n’y était pour rien. J’avais fugitivement pensé que j’avais pu… mais non. Je n’avais rien senti en moi.

Rien. L’avion avait disparu de lui-même.

Le lendemain de l’incident, je m’éveillai tard. Je sautai en bas de mon lit et tirai mes rideaux verts : le ciel était tout gris. Je soupirai, décidai de prendre un bain pour me délasser, car je me sentais toute contractée. J’enfilai ensuite un chemisier blanc à manches courtes et ma vieille jupe bleu marine : j’envisageais d’aller traîner sur la lande. Tant pis pour les interdictions, j’en avais besoin.

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