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Le martèlement des chaussures se rapproche de nous. Je guette par-dessus l’épaule de ma compagne le bout de la rangée. La fille aux talons surgit.

C’est une grande, fine et belle jeune femme aux boucles brunes. Elle porte un jean moulant sur ses jambes athlétiques, et une veste taillée sur mesure. Elle s’immobilise, tête baissée, ce qui ne me permet pas de distinguer son visage, et est immédiatement rejointe par deux autres étudiantes qui l’imitent en manquant de lui rentrer dedans. La plus petite est vêtue comme une gothique, tout en noir jusqu’aux ongles, avec une ample jupe qui traîne sur le sol, et elle arbore un teint cadavérique. La deuxième a un style hippie. Sa toison blonde presque blanche est nattée et une couronne de fleurs rappelle les motifs de sa tunique.

Le bruit de pas s’étant arrêté, Manue se retourne pour observer, tout comme moi, les trois jeunes femmes. La première, celle aux talons, dégage une mèche de cheveux derrière son oreille, fronce les sourcils et tourne doucement la tête dans notre direction pour nous contempler comme si nous étions des insectes à écraser. Manue leur fait un signe aimable, mais la fille ne bronche pas. Les dents serrées, elle croise mon regard avec des yeux sombres intrigués. Elle reste bloquée sur moi, et, bientôt, le malaise me gagne. Je tente de ne pas ciller, ce qui me permet de l’examiner, me demandant si je l’ai déjà vue quelque part, dans l’amphithéâtre, peut-être, ou dans mon village du Morbihan. Mais comme son nez droit et ses joues creuses ne me disent rien et que son regard froid me transperce comme pour déchiffrer mon âme, je finis par lui adresser un sourire amical auquel elle ne répond pas. Au contraire, son visage se durcit davantage. Sa camarade hippie lui murmure soudain quelque chose à l’oreille, alors la jeune femme baisse la tête et repart dans le couloir comme si de rien n’était. Les claquements de talons disparaissent peu à peu, une porte couine et c’est le silence.

Manue me considère :

― Complètement tarée !

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Sans attendre, j’entre dans le cimetière. Mes talons résonnent sur le bitume alors que j’avance à grandes enjambées. Mon manteau noir virevolte autour de moi comme si j’étais un fantôme. Je ne suis qu’une âme perdue qui va enfin retrouver son cœur.

Je ne regarde pas les rangées de tombes autour de moi, je connais le chemin, même si je n’y suis venue qu’une seule fois.

Je m’arrête enfin, et, lasse, tombe à genoux devant sa tombe. C’est là que je craque et me mets à pleurer. Je ne sais s’il s’agit de larmes de tristesse ou de soulagement. Je sais par contre qu’il est temps de le rejoindre. Mes mains accrochent le marbre brut et je m’allonge sur sa tombe comme si c’était son corps. Mes larmes coulent sur la dalle froide et humide, et mes doigts grattent la mousse à la recherche de son nom.

Peu de temps s’est écoulé pourtant, mais le lichen a poussé comme pour faire disparaître la triste réalité de sa mort.

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