Extraits

Les gens aiment le pétrole, le gaz, le charbon et, tu veux savoir ?, ça m'arrange.

[...] Oui, ça m'arrange, répéta le Tyran, parce que des tonnes et des tonnes de gaz sont alors rejetées dans l'atmosphère, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, toute l'année. Et devine quoi ? Non seulement cela me rend riche, mais en plus, c'est exactement ce qu'il me faut ! Car ces émanations permettent d'emmagasiner la chaleur du Soleil dans l'atmosphère. Les gens ont été prévenus des conséquences d'un tel état de choses, mais, au fond, ils s'en moquent. Ils veulent vivre aujourd'hui et se fichent éperdument de ce qui arrivera dans cent ans.

« Contrairement à la vapeur d'eau qui est invisible, les gouttelettes d'eau sont visibles. Quand il y en a beaucoup, elles deviennent des formes blanches dans le ciel. Nous les appelons des nuages. [...]

Des messagers permettent de transmettre ces énergies d'un endroit à un autre. Sans eux, il ne se passerait pas grand-chose car rien ne bougerait. Un de ces messagers s'appelle le photon, c'est l'unité de base de la lumière. [...]

Lorsque les étoiles bougent très vite dans l'espace, leurs lumières se décalent dans un sens ou dans l'autre, et cela nous permet de savoir si les étoiles se rapprochent ou s'éloignent de nous. [...]

Notre univers est né il y a environ 13 milliards et 700 millions d'années. [...]

L'oxygène est un gaz toxique et agressif. [...]

La Terre est comme une cabane qui flotte dans l'Univers. Elle nous protège de l'espace, elle nous nourrit, elle nous donne son air. Tristam, souviens-toi bien de ceci : de cabane, nous n'en n'avons qu'une. Et nous l'avons déjà bien abîmée. »

Le panneau s'entrouvrit et les élèves virent apparaître les cheveux en bataille de Tristam,qui avait l'air complètement endormi. Tous éclatèrent de rire.

-Désolé ,monsieur Boicard, je ne me suis pas réveillé...Mais....vous êtes M.Azul ? Il est quelle heure ? On est déjà l'après-midi ?

- Alors comme ç,a tu as côtoyé la fille du roi du Nord...

Tristam se retourna et hocha la tête. Le ton de l'ex-chef de la police était celui d'un interrogateur professionnel qui voulait s'assurer qu'un suspect ne mentait pas.

- Tu dois en savoir, des choses ! Je suis certain que tu n'est pas idiot.

Tristam voulut acquiescer de nouveau, mais comme le regard inquisiteur du lieutenant le mettait mal à l'aise, il n'osa pas mentir.

- Donc, le Blueberry était sous les ordre du fameux colonel Briggs. On parle bien de celui qui s'est battu aux cotés du roi du Nord pendant des années ?

Tristan fit oui de la tête en se disant que le lieutenant n'était pas un rapide : Il venait de lui raconter !

- Entre nous, cela n'a pas de sens, déclara le policier tout d'un coup, ses yeux foncés braqués sur Tristam. Je n'arrive pas à croire qu'il n'ait pas réussit à riposter ou à mettre la gamine à l'abris quelque part. Et toi, Quel est ton avis ?

- Moi ? Je ne sais pas. Peut- être que le colonel n'avait pas prévu l'attaque.

- Oui bien sur, c'est une possibilité quand même, fit Wahking avec une moue sceptique.

Tristam se tut n'ayant pas de meilleure explication à lui fournir.

- En fait non c'est impossible, reprit le policier, mais revenons à ton histoire. Tu dis que le fils du colonel et toi êtes parvenus à vous échapper ?

- Oui.

- Grâce à ta mère, qui parlait souvent au colonel ?

- Oui.

- Bon, fit Wahking au bout, d'un moment, le visage impassible, tout cela est très étrange ! Mais nous devons penser à Myrtille n'est ce pas ?

Tristam eut un petit sursaut de surprise: il aurait juré que le lieutenant lui avait fait un clin d’œil.

"Malgré son charisme, Myrtille fut frappée par quelque chose de surprenant. Il semblait à la fois puissant et fragile, heureux et inconsolable, comme si, incapable de choisir une émotion, il les vivait toutes simultanément."

En arrivant au mur de vent, les soldats du Tyran scrutèrent le brouillard qui avait englouti les fugitifs. Leur chef essaya d'apercevoir un sentier ou un chemin ; en vain : le nuage était trop épais. Il se mit à craindre pour sa vie. Le Blizzard ne tarderait pas arriver et il n'accepterait jamais qu'il ait laissé partir les fuyards.

Il se retourna vers ses hommes et désigna un soldat :

-Toi, saute !

Le volontaire désigné d'office recula, terrifié. Son chef arma son arbalète et le visa entre les yeux.

- Tu as cinq secondes.

Le malheureux prit de l'élan et sauta. Il ne trouva aucune surface solide de l'autre côté et entama une chute vertigineuse vers la terre. Le vent couvrir ses hurlements.

- Au suivant ! ordonna le chef, qui mit en joue quelqu'un d'autre. Il doit y avoir un passage ! Et nous allons le trouver avant l'arrivée du Blizzard.

Il était furieux d'avoir échoué si près du but. En plus, il se sentait tendu et mal à l'aise. la tempête qu'il avait vue l'avait mis dans un drôle d'état: elle paraissait si réelle: Il essaya d'y repenser. il avait bien vu une île et un volcan, et les vents qui glissaient le long de ses flancs vers le cratère. Mais pas de nuage perché au-dessus, pas de Blueberry.

"Je ne suis vraiment pas doué...", se dit-il une fois de plus en entrant dans la bibliothèque.

Quelques instants plus tard, le professeur détacha la corde barrant l'accès au couloir et fit quelques pas dedans, éclairant le sol. quand il parvint au bout, il trouva par terre un petit livre expliquant comment séduire une femme en lui parlant des étoiles. il ne se souvenait pas de ce traité et le ramassa en se demandant par quel miracle il avait atterri là. mais il était bien contente; cela pouvait toujours servir... Il le glissa sans sa poche et retourna dans la salle de lecture discuter avec Mlle Peel des nouvelles du roi.

Les gens aiment le pétrole, le gaz, le charbon et, tu veux savoir ?, ça m'arrange.

[...] Oui, ça m'arrange, répéta le Tyran, parce que des tonnes et des tonnes de gaz sont alors rejetées dans l'atmosphère, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, toute l'année. Et devine quoi ? Non seulement cela me rend riche, mais en plus, c'est exactement ce qu'il me faut ! Car ces émanations permettent d'emmagasiner la chaleur du Soleil dans l'atmosphère. Les gens ont été prévenus des conséquences d'un tel état de choses, mais, au fond, ils s'en moquent. Ils veulent vivre aujourd'hui et se fichent éperdument de ce qui arrivera dans cent ans.

Tristam vit à 2.000 mètres d'altitude, sur un nuage. Son village cache Myrtille, la fille du dernier homme à oser lutter contre le cruel seigneur du Royaume des nuages. Ce despote attaque le village, et seuls Tristam et Tom réussissent à s'échapper. Pour retrouver Myrtille, ils doivent parcourir le ciel et en comprendre le fonctionnement. Avec des encarts scientifiques