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Liste des extraits

La panique s’empara de Carascande, et même les annonces rassurantes de leur Sapatishah-gouverneur, Imbéyan le Conquérant, ne purent apaiser la cité. Imbéyan n’avait-il pas déguerpi d’Anwurat comme un chien battu ? Les idolâtres n’avaient-ils pas tué les trois quarts des Grands d’Énathpanée ? Des noms étranges étaient échangés dans les rues. Saubon, la bête sanguinaire de la Galéoth barbare, qui pouvait faire se vider les intestins d’un homme d’un regard. Conphas, le grand tacticien qui avait écrasé jusqu’au Scylvendi par son génie de la guerre. Athjeäri, plus loup qu’homme, qui ravageait les collines et anéantissait tout espoir. Les Flèches Écarlates, ces sorciers obscènes que même les Cishaurims fuyaient. Et Kellhus, le démon qui marchait parmi eux en tant que faux prophète, et les incitait à commettre des actes déments et diaboliques. Ces noms étaient répétés souvent, avec soin, et avaient tous une sonorité fatale, comme les gongs qui annonçaient les exécutions du soir.

Mais la soumission n’avait pas sa place dans les discussions des rues et des bazars. Très peu s’enfuirent. Un consensus muet avait émergé parmi eux : il fallait résister aux idolâtres, car c’était la volonté du Dieu Solitaire. On ne fuyait pas la punition divine, pas plus qu’un enfant ne fuyait la main levée de son père.

Le châtiment était le lot des fidèles.

On se pressait dans les grands tabernacles. On y pleurait et priait pour soi, pour ses possessions, pour sa ville.

La Guerre Sainte arrivait…

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— Pourquoi, demanda-t-il, les hommes sont-ils prêts à donner de l’or pour coucher avec des femmes ?

— Parce qu’ils nous désirent… Ils nous convoitent.

— Est-il légal pour les hommes de payer les femmes pour du plaisir ?

— Non…

— Alors pourquoi le font-ils ?

— Ils ne peuvent s’en empêcher, répondit Esmenet. (Elle plissa le front.) Ce sont des hommes.

— Alors ils n’ont aucun contrôle sur leurs désirs ?

Elle sourit de son ancienne façon.

— La preuve en est la catin bien nourrie qui est assise devant toi.

Kellhus rit, mais d’une façon qui dissociait sans effort la peine et l’humour d’Esmenet.

— Alors pourquoi, dit-il, les hommes élèvent-ils du bétail ?

— Du bétail ? se rembrunit Esmenet. (D’où lui venaient toutes ces pensées absurdes ?) Eh bien, pour l’abattre…

Elle se tut, comprenant soudain. Sa peau se hérissa. Une fois de plus, elle était assise dans la pénombre, et Kellhus retenait les derniers rayons du soleil, apparaissant pour le reste du monde comme une idole de bronze. Le soleil semblait toujours l’abandonner en dernier…

— Les hommes, dit Kellhus, ne peuvent dominer leurs appétits, alors ils dominent, domestiquent, les objets de leurs appétits. Que ce soit le bétail…

— Ou les femmes, conclut-elle, le souffle coupé.

L’air vibrait de sa compréhension.

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Il se dressait seul devant un paysage de guerre et de désolation, la barbe et les cheveux battus par le vent. Il se tourna vers Martémus, enjamba le cadavre du danseur à l’épée…

Illuminé par le soleil du matin. Une vision en mouvement. Une incarnation en marche…

Une chose trop terrible, trop brillante…

Le général recula maladroitement, chercha son épée…

— Martémus, dit la vision, qui tendit la main et saisit son frénétique bras armé par le poignet.

— Prophète… bafouilla Martémus.

La vision sourit,

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Sur toute la largeur de la ligne, les chevaliers inrithis distancèrent rapidement les piétons. Des lièvres surgissaient des terriers, filaient à travers les terres arides. Les sabots ferrés pulvérisaient l’herbe desséchée. Bientôt les Hommes de la Dague furent lancés à travers le pâturage inégal, soulevant d’immenses trames de poussière. Le ciel fut assombri de flèches païennes. Les chevaux hennirent, bronchèrent. Des hommes en armure roulèrent sur le sol et furent piétinés par les leurs. Mais les Hommes de la Dague étrillaient la prairie du tonnerre de leurs sabots. Les lames dansantes de leurs lances dessinaient des cercles autour de la muraille de païens qui approchait, qui barrait l’horizon comme une haie d’épineux aux pointes d’argent. La haine serrait les mâchoires. Les cris de guerre devenaient des hurlements d’extase. Les cœurs et les membres étaient pris de ravissement. Pouvait-il exister chose si claire, si pure ? Ouverts comme de grands bras fluides, les saints guerriers embrassèrent leur ennemi.

Le sermon était simple.

Cédez.

Mourez.

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— Vous êtes fragiles parce que vous feignez d’être forts. (La voix était désincarnée, maintenant, et elle chuchotait discrètement dans des milliers d’oreilles tendues.) Vous êtes seuls parce que vous mentez sans cesse. Ceux qui vous aimeraient ne vous connaissent pas parce que vous êtes un bouffon. Vous désirez des choses obscènes parce que vous niez votre concupiscence. Vous craignez votre frère parce que vous craignez ce qu’il voit. Vous ne comprenez que peu de choses parce que pour apprendre, il vous faudrait reconnaître que vous ne savez rien !

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La plupart des hommes, voire leur quasi-totalité, étaient nés avec l’esprit étroit et ne s’intéressaient qu’à ce qui les flattait. Presque sans exception, ils supposaient que leurs haines et leurs envies étaient justes, quelles qu’en fussent les contradictions, simplement parce qu’ils le ressentaient ainsi. Presque tous préféraient la voie de l’habitude à celle de la vérité. Là était toute la gloire du disciple, s’écarter des sentiers battus et risquer d’être confronté à une connaissance qui opprimait, qui terrifiait.

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