Extraits

« Ambre ne le jugeait pas sans le connaître, elle le prenait tel qu'il était. Avec sa cicatrice et surtout avec son aile en moins. »

« Elle ne s'était jamais autorisée à s'avouer les sentiments qu'il lui inspirait. Tout simplement parce que Samaël et elle, c'était impossible. Ils n'étaient pas du même monde. »

« Il avait besoin d'elle pour se sentir enfin vivant, car elle l'acceptait comme il était, avec ses tares et ses cicatrices, et surtout avec son passé d'infirme et son avenir plus qu'incertain. »

« Une mortelle solitude est ce qui guette le scorpion si l’on brise ses rêves. »

Une mortelle solitude est ce qui guette le scorpion si l’on brise ses rêves

Un agréable chatouillement parcourut sa colonne vertébrale alors qu’apparaissaient enfin de premières membranes.

Et soudain ce fut orgasmique, le spasme qui la perfora alors était si fort qu’elle crut que ses jambes allaient la lâcher.

Puis, comme la femme précédemment, elle renversa la tête et un cri extatique lui échappa des lèvres.

Kael observait la scène, fasciné. De quoi ses ailes avaient-elles l’air?

Elle semblait abattue par la situation. Elle lui lança un regard implorant et murmura :

- C’est toi que je veux, seulement toi.

La lueur de sincérité qu’il discerna alors autour de la jeune femme finit par le convaincre et en deux pas il fut à nouveau contre elle pour l’embrasser de plus belle. Il n’aurait pas supporter qu’on lui arrachât celle qui avait dérobé son cœur. Or, cette crainte ne le quittait plus.

Il appréhendait le jour où elle réaliserait qu’un Ailé, un être entier, la méritait sans doute plus que lui.

Après tout il n’était qu’un Mal-Aimé.

En se redressant, elle cligna des yeux et aperçut un papillon aux ailes d’un pourpre profond. Jamais elle n’en avait vu de tels dans les forêts de Jade ou dans les plaines, c’était seulement dans les jardins royaux d’Ebonia, tout en haut de l’Arbre Sacré, qu’elle en avait déjà admiré d’aussi éclatants. Alors qu’elle le contemplait, non sans une certaine nostalgie, un autre papillon s’approcha d’elle, puis un autre encore et, quelques instants plus tard, une myriade de lépidoptères couleur sang se posèrent sur sa tête en une gracieuse corolle mouvante.