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Le Principe Sécurité



Description ajoutée par Laetii 2016-10-15T21:01:40+02:00

Résumé

« Sécurité publique », « sécurité alimentaire », « sécurité énergétique », « sécurité des frontières » :

la sécurité constitue aujourd’hui dans tous les États un enjeu politique formidable.

Mais qu’est-ce que la sécurité ? Un sentiment, un programme politique, des forces matérielles, un

écran de fumée, une espérance, une damnation, une obsession pathologique, une source de légitimité, un bien marchand, un service public ?

Ce principe, omniprésent, est le fruit de quatre grandes acceptions historiques :

– la sécurité comme état mental, disposition du sujet ;

– la sécurité comme situation objective, ordre matériel caractérisé par une absence de dangers ;

– la sécurité comme garantie par l’État des droits fondamentaux, de la conservation des biens et des personnes, de l’ordre public, de l’intégrité territoriale ;

– la sécurité comme contrôle des flux : cette acception du terme met à nu notre époque contemporaine et mobilise des concepts nouveaux – « traçabilité », « précaution » –, mais aussi ceux de « contrôle », « protection », « régulation ».

Ces quatre dimensions sont autant de « foyers de sens » divers et irréductibles, qui, au cours de l’Histoire, ont connu chacun leur âge d’or, et semble s’être succédé. Or, montre Frédéric Gros, une fois embrasés, ils ont continué à être actifs, jusqu’à nos jours. Leur dynamique historique s’éclaire par quatre modalités : la reconfiguration (exemple de la tranquillité du Sage qui ne dépend plus de techniques spirituelles mais d’un bon gouvernement et d’un État fort) ; la réactivation (les ressorts millénaristes recyclés par les révolutions totalitaires du XXe siècle) ; la tension interne (entre sécurité policière et sécurité juridique, entre sécurité militaire et sécurité policière qui, à son tour, combat « l’ennemi intérieur ») ; la contradiction externe enfin (aujourd’hui la biosécurité remet en cause les autres foyers de sens ; de son côté le modèle de la sécurité du marché impose un démantèlement de l’État-providence, un effacement des politiques de santé publique, une disparition des logiques de solidarité, et la sécurité-régulation alors joue contre la sécurité-protection).

Au-delà de ces variations historiques – de la sérénité du sage aux appareils d’État, du millénarisme religieux aux techniques contemporaines de contrôle –, ces quatre foyers de sens ont en commun que la sécurité, c’est, toujours, une retenue de la catastrophe. Le sage, par des exercices appropriés, tient à distance la catastrophe comme malheur, en neutralisant les représentations, en empêchant que les instabilités sociales ou les désordres du monde ne mordent sur sa tranquillité intérieure. Le millénarisme se construit largement comme une retenue de la catastrophe ultime, absolue, la destruction des temps et le Jugement dernier. L’État, en maintenant un ordre public, retient les forces de destruction, la catastrophe comme guerre. La biosécurité retient tout ce qui pourrait menacer, altérer, entraver la circulation des flux, en protégeant, contrôlant, régulant. La sécurité, c’est se retenir au bord du désastre.

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Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Laetii 2016-10-15T20:57:30+02:00

Alors que le succès du terme “sécurité ”, et de son pendant négatif, l’ “insécurité”, n’est plus à démontrer dans les discours médiatiques et politiques, le philosophe Frédéric Gros propose de prendre du recul pour interroger les soubassements et les significations mêmes de ce concept. À distance des travaux qui se contentent de dénoncer l’avènement de l’État sécuritaire aidé dans cette voie par des médias peu scrupuleux, il cherche à comprendre ce terme à travers le processus socio-historique par lequel sa signification a évolué au fil du temps. Dans États de violence. Essai sur la fin de la guerre paru en 20061, Gros constatait que l’antagonisme structurant entre la guerre et la paix n’était plus aussi net aujourd’hui, notamment du fait de l’euphémisation de dis­cours leur préférant les termes d’ “intervention” et de “sécurité”. Dans cet ouvrage im­posant qu’est Le Principe Sécurité, Frédéric Gros, bien que spécialiste de Michel Foucault2, ne se contente pas d’introduire les thèses du maître ou de les commenter. Par un travail véritablement original et ambitieux qui prend appui sur des sources nombreuses (en témoignent les abondantes notes en fin d’ouvrage), il identifie et circonscrit quatre “foyers de sens” de ce concept de “sécurité” qui peuvent constituer un outillage théori­que bien utile pour les sociologues. Ce terme n’a pas qu’une seule acception et la succession de ses différentes significations a débouché sur leur superposition en différen­tes strates qui en forment le sens actuel, leurs influences subsistant à des degrés divers. Dans une perspective diachronique, l’auteur s’intéresse à l’émergence du terme dans les différentes écoles de philosophie de l’Antiquité grecque, puis au millénarisme qui se fera vif durant tout le Moyen Âge, ensuite à la figure de l’État moderne à partir du XVIe siècle et, enfin, à la forme de sécurité prévalant depuis la fin du XXe siècle. (https://rsa.revues.org/1347)

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Le Principe Sécurité

  • France : 2012-10-04 - Poche (Français)

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