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Liste des extraits

Je me détournai de la falaise et regardai en direction de la ville. Sur la rive opposée du fleuve, le toit en cuivre de la maison des Eridiens brillait d’un éclat rose orangé dans la lumière de l’aube. Sur les coteaux de Ferrin, les fenêtres scintillaient comme des diamants. J’eu l’idée de me lever, de me pencher très progressivement par-dessus le rebord de la voiture, en faisant semblant de regarder quelque chose…

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Le garçon écarquilla les yeux. Un rat était perché sur l’épaule de Sadima. Tandis qu’un flot ininterrompu de mots de bébé sortait de la bouche de la petite fille, l’animal étira son cou et avança sa truffe vers ses lèvres en mouvement. Sans doute son haleine sentait-elle le grain, pensa Micah. Il se figea, sans savoir quoi faire. La bête s’enfuirait sans doute s’il lui faisait peur, mais il lui faudrait tout de même sauter par-dessus la barrière pour lui donner un coup de pied.

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Chapitre 19:

Mal à l'aise, elle ouvrit la porte du balcon. Le soleil était déjà très bas sur la ligne des toits. Elle pivota sur ses talons, décrocha un carré de tissu et se remit au travail. Quand Franklin réapparut ,elle avait récurée les lieux du mieux qu'elle avait pu en absence de lessive et de sable. Il lui sourit par dessus une pile de couvertures. Il avait l'air fatigué.

-Somiss veut que vous partez, dit-il lentement.

-Je sais et je veux que vous restiez. Somiss finira par changer d'avis. Si pour commencer, vous acceptiez de faire le ménage et de préparé nos repas...

-Bien sûr!

Franklin lui caressa la joue et entrepris de lui préparé une couche avec les couvertures.

-Vous avez besoin d'autre chose?

-Sadima, vous avez besoin d'autre chose?

Il lui souhaita bonne nuit et s'en fut.

Quand Franklin et Somiss sortirent de leurs chambres, elle s'était déjà débarbouillée, avait préparé du thé à la menthe, cuit des œufs durs et fait revenir de fine tranche de pomme de terre dans de l'huile et de l'ail. Sans prononcer un mot elle posa les assiettes sur la table usée-mais propre-du séjour. Somiss lui jeta un regard noir, examina la nourriture fumante, pris place et commença à manger.

-Passe t-il le plus claire de son temps là dedans?

-J'en ai peur, et cela m'inquiète. Vous êtes aussi maligne que je l'espérais. Il s'habituera à votre présence, aux plats chauds. Évitez simplement de trop parler pour le moments.

-Il lui arrive de se mettre en colère pour des détails anodins, si cela devait arriver faites vous discrètes.

-Je suis heureux que vous soyez là, reprit-il. Très heureux. J'espère que vous resterez.

-C'est se que je souhaite, pourquoi ne porter vous pas votre...

-Somiss pense que c'est une mauvaise idée de vouloir ressembler au gens que nous espérons remplacer, aux imposteurs, aux tricheurs.

-Vous avez réussi à le convaincre d'étudier la communication silencieuse?

-Non. Et je n'y parviendrai peut-être jamais. Certain vieux textes la désignent comme étant la déchéance des magiciens.

-Mais, vous et moi, nous pourrions....

-Peut-être un jour?

En passant à côté d'elle, il lui effleura la joue.

-Je crois qu'il a aimé son repas.

-Je crois aussi, je lui ai expliquer que grâce à vous, j'aurai deux fois plus de temps à consacrer à mon travail. Il trouve sa bien et on dirait qu'il vous apprécie.

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chapitre premier

Micah respirait bruyamment. Ses pieds étaient maculés de boue. Il dépassa péniblement les vaches aux yeux d’agate qui broutaient dans la pommeraie le long de la route de la Rivière, puis, en bordure du village, escalada la clôture de Mattie Han. Comme ses jambes se faisaient de plus en plus lourdes, il prit un raccourci et passa entre la maison au toit de chaume et le jardin potager. La poitrine douloureuse, il dégringola du sommet de la colline en direction de la place, se laissant entraîner par son élan ; il avait du mal à rester debout. À chaque pas, il devait fournir un effort titanesque pour ne pas tomber tête la première dans la boue. Il déboucha sur la Grand-Rue, tituba et s’arrêta.

Tandis qu’il reprenait son souffle, les mains sur les genoux, Micah scruta la foule dense en contrebas. En ce jour de marché, il y aurait forcément un magicien dans les parages. C’était presque toujours le cas ; parfois, il y en avait même deux ou trois. Ses yeux s’emplirent de larmes et des gouttes de sueur coulèrent sur ses paupières. Il les essuya de son poing serré.

Là-bas ? 

...

Un attroupement s’était formé autour de la magicienne. Micah avança dans sa direction ; le bruit rauque de sa respiration l’empêchait d’entendre ce que la femme disait. Elle brandissait bien haut une fiole bleu foncé. Micah joua des coudes et parvint jusqu’au premier rang. Sur l’étiquette de la fiole, il avisa le dessin d’une plante à grande tige.

– Ma mère…, commença-t-il, le souffle court et saccadé. Ma mère…

La vieille magicienne lui fit les gros yeux.

– Chut !

– Vous… vous devez… (Micah s’interrompit de nouveau. Il avait voulu crier, mais seul un filet de voix était sorti de sa gorge. Il leva son visage vers la femme et insista :) S’il vous plaît. Venez. Je vous en prie. 

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"Mes yeux me piquaient, mais je ne pouvais pas, je ne voulais pas pleurer. Tout ceci ne durerait pas plus de quelques jours. Les magiciens avaient simplement décidé de nous faire peur, de nous impressionner pour que nous nous tenions tranquilles. J'expirai lentement et je me sentis mieux. Oui, c'était forcément cela. C'était la seule explication possible."

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