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Le Dr. Duhamel parla derrière elle.
« Je ne veux pas te décourager, mais obtenir qu'elle tète n'est pas l'unique solution. La naissance difficile a pu causer d'autres problèmes. Je ne le saurai avec certitude qu'après avoir eu les résultats des analyses de sang. Elle est si faible qu'elle sera beaucoup plus sensible aux maladies. Je ne lui donnerai que 50 % de chances de survie. »
« Tant pis », dit Florence, « je ferai quand même mon possible. »
Le vétérinaire soupira. « Tu es une lutteuse, toi. Il faut bien te reconnaître ça. Bien sûr, la décision ne dépend pas de moi, mais de tes parents et de M. Delacroix. »
Florence se retourna avec anxiété vers son père et sa mère. Tous les deux avaient l'air mal à l'aise et soucieux.
« Florence, nous désirons la sauver », dit sa mère, « mais je ne veux pas te voir souffrir à nouveau. Peu importe ce que tu vas faire, il se peut simplement qu'elle ne tienne pas le coup. Ne serait-ce pas mieux de prendre tes distances … laisse Éric ou ton père ... »
« Non », dit Florence. Elle savait ce que sa mère voulait suggérer. « Je t'en prie ! J'irai encore plus mal, si je ne … même si elle ne ... » Florence ne put finir. Elle se mordit la lèvre pour ne pas pleurer. Elle serra un peu plus étroitement la petite pouliche dans ses bras.
« Qu'en penses-tu ? », dit Mme Demoulin à son mari. Il se passa une main sur le visage. « De toute évidence, abandonner sans lutter va contre tout ce en quoi je crois. M. Delacroix pense peut-être autrement, mais comme il est absent pour quelques jours, je ne dois agir que selon mes propres convictions. Je veux essayer de sauver ce poulain, mais le personnel est pleinement occupé à ce moment de l'année ». Il regarda Florence, puis hocha la tête. « Elle peut tenter le coup. »
Florence poussa un soupir de soulagement.
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